Hypocrisy › Virus

Franchement entre nous, "The arrival", qui l'écoute régulièrement encore ? Je veux dire, autrement qu'en s'écoutant un single de temps en temps... Peter Tägtgren semble avoir décidé de passer à quelque chose de plus élaboré, bien déterminé à tout péter afin de concrétiser ce que la notoriété grandissante du groupe laisse espérer. Comment ça cette phrase ne veut rien dire ? Mais si relisez. Franchement, Hypocrisy cela fait 15 ans que ça existe, et après avoir touché à un peu toutes les formes de death metal, l'idée de faire l'album "synthèse", celui qui rassemblerait tous les fans du groupe et mettrait toutes les critiques d'accord, semblait naturelle. Et ma foi ce "Virus", sur la forme en a toutes les parures. Des morceaux death bien rapides, dans une lignée très "Final chapter", d'autres fameuses ballades "made in Hypocrisy" qui vont plutot lorgner du côté d'un "Catch 22" et d'autres incartades vraiment énervées rappelant un bon vieux "Penetralia" ("Blooddrenched"), "Virus" est finalment comment dire... Un album d'Hypocrisy de plus. Comment ça ? Et bien, le groupe ne surprend plus du tout, et surtout, l'inspiration commence à faire défaut. Enfin, c'est un peu particulier, c'est un peu comme si tout avait été balancé sur les trois premiers morceaux, et que la suite n'était constitué que de riffs "poubelles" ou déjà entendus, le niveau se relevant au travers d'une mélodie ou d'un refrain sans jamais non plus péter la baraque. Du coup, le soi disant album fédérateur prend un coup. Et c'est dommage car les deux premiers morceaux sont de petites tueries de death metal mélodique, dynamique et très riche pour la première, accrocheuse et originale par son refrain bien speed pour la seconde. "Fearless" est quant à elle une repompe assez bien foutue tout de même de "Seeds of chosen one" dans le genre ballade death, et "A thousand lies" se montre de son côté très intéressante par son ambiance lourde et inquiétante. Assurément la grande réussite de l'album avec "War path" et "Scrutinized". Le problème, c'est le reste du disque. Pas qu'il soit mauvais loin de là, mais je m'attendais à tellement mieux. C'est clair, Hypocrisy tourne en rond et ce n'est pas le retour des claviers "spatiaux" en doublage des guitares qui va y changer grand chose. Ni non plus l'arrivée de Horgh à la batterie qui se contente de faire la même chose que Lars Szöke avant lui. Certains décrieront mon inaptitude à pointer concrètement ce qui ne va pas dans ce disque, mais pourtant le constat est là : passé 5 écoutes, ce sont toujours les mêmes titres sus-cités que je repasse... Et le reste me fait royalement chier. Voilà c'est dit, bien que je ne puisse nier l'efficacité de certains titres sur scène. Alors, à l'origine je souhaitai mettre un 4/6 dans le but de montrer le mieux par rapport à "The arrival", mais à bien y repenser, je doute sérieusement que l'album repasse de sitôt dans la platine... Ceci étant dit, comme le veut la tradition de fin de chronique servant à se protéger des joutes verbales éventuelles "les fans aimeront"... Mouais, de toute façon, je les crois un peu sourd depuis quelques années, les fans.