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BaBa ZuLa › Kökler

cd • 29 titres • 66:52 min

  • 1Nokta0:06
  • 2Girdim Oyun Havası1:01
  • 3İki Bendir1:51
  • 4Kör Limoncu3:21
  • 5Türk Haiku'su0:57
  • 6San 2 Zortlaması0:59
  • 7Yaşlı Ağaç1:00
  • 8Sevsem Öldürürler Sevmesem Öldüm4:22 [reprise de Neşet Ertaş]
  • 9Heybetli Fayton2:04
  • 10İstavrit Oyun Havası1:47
  • 11Ağlayan Sabah1:39
  • 12Abbas Ağa Parkı4:06
  • 13Noh Taksim1:07
  • 14Mu Oyun Havası1:41
  • 15Japon Halayı0:40
  • 16Yandan Hanımköy1:57
  • 17Karayel İki1:55
  • 18Aşıkların Sözü Kalır4:57 [adaptation de Pir Sultan Abdal]
  • 19Bozkır Havası İki1:51
  • 20Rüya Salıncağı2:28
  • 21Esen Taksim0:41
  • 22Karayel2:38
  • 23Yeraltı Suyu0:16
  • 24Askıda Ekmek1:31
  • 25Bozkır Havası2:39
  • 26İskender7:56
  • 27Abbas Ağa Parkı (Dub)4:09
  • 28İskender (Dub)3:48
  • 29Kör Limoncu3:25

informations

Produit par BaBa ZuLa et Mehmet Ateş. Enregistré à Asmalı Yalı Stüdyosu, Büyükdere.

line up

Levent Akman (cuillers, def, bendir, cymbales, gong, tubes en laiton, appeau, machines, choeurs), Murat Ertel (saz électrique, divan sazı, tchongouri, cura, guitare rythmique, zilli maşa, chant, kız tanburu, appeau), Coşar Kamçı (darbukas, bobonne de gaz japonais, bendir, chant d'oiseaux, choeurs)

Musiciens additionnels : Brenna MacCrimmon (chant 18), Naoyuki Uchida (mix dub), Bahar Sarak (choeur 4), Mehmet Ateş (choeur 4)

chronique

Comme l’indique le titre de l’album, « Les racines », triple retour aux sources pour BaBa ZuLa. Après plusieurs albums collaboratifs saturés d’invités et difficilement reproduisibles tel quel sur scène, où le groupe excelle, la formation se recentre autour du duo Murat Ertel/Levent Akman, noyau dur depuis l’époque de ZeN, le premier concentré sur les instruments à cordes, électrifiés ou non, le second sur les percussions et l’électronique. Une approche plus minimaliste d’autant que la musique de BaBa ZuLa revient également aux bases du folk turc. Bien sûr il n’est pas question d’oublier l’amour du groupe pour le dub, élément incontournable du son du Grand Mystère, cette fois assuré au mixage par Naoyuchi Uchida du Oki Dub Ainu Band (et qui travaillera également, entre autre, avec Phew ou Nisennenmondai). Une couche spastique bien fluide qui vient redessiner les contours de quelques uns des morceaux d’un folk turc contemporain surtout instrumental, sur des pistes à la durée assez courte, si bien que l’album ne s’apprécie jamais autant mieux qu’en le laissant couler dans sa continuité, formant au fur et à mesure une mosaïques de motifs au saz électrique et autres instruments traditionnels plus ou moins modifiés. S’en détachent quelques morceaux très notables car empruntés à la grande tradition des reprises folk d’aşık et autre poètes, BaBa ZuLa s’inscrivant ainsi dans la droite lignée de l'âge d'or de l'anadolu pop des années soixante et début soixante-dix. Ainsi, le grand Neşet Ertaş a droit à son traitement anatolian dub sur un « Sevsem Öldürürler Sevmesem Öldüm » raide défoncé. Deuxième pierre angulaire de l’album, une adaptation de Pir Sultan Abdal, autre grande figure très interprétée dans l’anadolu pop, rythmée par des samples chevalins, où la voix sensuelle de Brenna McCrimmon, la plus turque des canadiennes et collaboratrice régulière du groupe, fait merveille, apportant sa douceur et sa chaleur à un album plutôt austère de prime abord. C’est que ces deux chansons mises à part, l’album parait presque fracturé de partout, ne prend son unité que lorsqu’on s’éloigne assez pour en voir l’ensemble. Car si de folk il s’agit, les mélodies ne sont pas toujours les plus évidentes, Ertel & Akman revenant également vers les territoires de l’improvisation qui faisait tout le sel de ZeN et qu’ils avaient délaissée pour fonder BaBa ZuLa sur une base très composée (pour des musiques de films et de pièces de théâtre). Mais ici pas de rock psyché en longues transes, tout se fait à courte échelle, rendant l’appréhension plus délicate mais d’autant plus précieuse. Pas de morceau interminable pour danses enfiévrées ni de sublime ballade mais une multitude d’essais de folk aventureux, pris sur le vif, au son brut de rakı, imaginés et enregistrés dans l’instant. Le goût de l’avant-garde resurgit dans des détours cachés, comme ces boucles de cordes montées en échos et en dissonances sur « Bozkır Havası », évoquant un peu le travail de D2GG, en clairement plus hallucinatoire. Reste quand même pour conclure l’album et avant les trois remix dub bien fondus une friandise de folk-psyché étirée sur près de huit minutes, « İskender », pour rappeler à notre bon souvenir que BaBa ZuLa n’a rien perdu non plus de ce côté-là, une sorte de synthèse parfaite entre leur musique actuelle et les délires de ZeN. Au final, ce retour aux racines est l’album le moins accessible de BaBa ZuLa, le plus folk, le plus turc, mais qui récompense ceux qui prendront le temps de se plonger dedans.

note       Publiée le dimanche 21 janvier 2018

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    Dioneo Envoyez un message privé àDioneo
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    Un plateau ZeN/Zen ce serait beau, non, tiens ? ("Balkans" ensemble/en même temps mais pas united-sous-de-vieux-drapeaux, quoi... Et différemment azimutés).