Bon allez, imaginez, c’est la fin de la semaine et vous avez besoin de synthèse, on se débarrasse des complications, on chope les compilations, on se la joue Itunes des années 80, playlist comme sur les cassettes amoureusement concoctées par le héro du film « High Fidelity », on a envie de découvrir et faire découvrir nos petites passions. Aujourd’hui l’amoureux du son qui veux vous faire embrasser le monde sans que vous vous cassiez la tête s’appelle Deceased et nous propose avec cette compilation un agréable passe-temps. Grâce à ce travail de mise en liste de ce qui est important vous pourrez donc écouter deux heures de reprises enregistrées dans divers lieux et temps, permettant de surligner encore une fois l’éclectisme de la musique hybrido cyber punk metal de Deceased, leur inspiration nourrie aux mamelles de la musique violente et vitaminée : punk rock et hardcore punk, heavy metal et speed metal, crossover et thrash metal, black metal et death metal. Ça dépote quoi. Et puis c’est une bonne manière de découvrir tout un tas de groupes si besoin était, comme sur le « Undisputed Attitude » de Slayer, sauf que là on a 53 pistes à déguster, les oreilles fondues sur des groupes oubliés, des petites perles de l’underground ou bien des classiques incontournables, en tout cas de l’histoire avec du H si on s’intéresse aux racines du boucan qu'on écoute à longueur de journée, incarné de manière foutraque par Deceased dans ses albums, mais aussi par tous les groupes à six boules metal de guts. Après les reprises sont très très fidèles, notre batteur brailleur n’allant quand même pas jusqu'à imiter le nez pincé d’Ozzy ou les grandes montées du Bruce mais arrivant quand même à faire preuve de mimétisme en piquant la voix de fausset de King Diamond ou les feulements de HR ! Ne vous attendez pas en tout cas à des remixes bizarres à la Tori Amos ou Sunn o))) rendant méconnaissables vos doudous mais préparez vous quand même à passer un bon moment avec les Grands Anciens, quand ils étaient vivants, ou quand ils faisaient encore de la bonne musique… la compilation est néanmoins plus à conseiller aux gourmands de la musique speedée, pas de traces de lenteur doom ici, pas de désespoir deux de tension. Les seules bizarreries détonnant dans ce règne du riff à fond les burnes resteront ces deux reprises en dehors des clous et patches, une des Doors qui ressemble un peu plus à une reprise de Voivod comme ça (!) ou cet extrait de la BO du film d’horreur « My Bloody Valentine », sorte de chanson folk morbide qui ne dénoterait pas sur le « Murder Ballads » de Nick Cave, la fin des deux CDs poussant le coup de promo un peu plus loin avec deux morceaux de Deceased cette fois, interprété par lui-même, c'est fou. Donc, on n’hésite pas, on ouvre le tombeau, et on se la coule douce sous le soleil de Belzebuth avec cette mégacompile de l'été, on lève les bras bien haut, on va se coucher fier et beau, c'est la canicule en février, c'est la fête on est content donc vive la victoire, vive la musique et que vive donc les victoires de la musique selon DECEASED...