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Alpha Wave Movement › Earthen

cd • 6 titres • 68:58 min

  • 1Immerse 13:03
  • 2Earthen 11:45
  • 3Pulseforms 10:25
  • 4Source 13:08
  • 5Helios 12:52
  • 6Forest 7:42

informations

Enregistré entre 2014 et 2015 à Soundcave, USA

On peut avoir des informations supplémentaires sur cet album, de même qu'entendre des extraits, en visitant le lien suivant: https://anodizesound.bandcamp.com/album/earthen

line up

Gregory Kyryluk (Synthés Korg Triton Rack, Novation Nova, Ensoniq Sq-80, Ensoniq Vfx-sd et Kurzweil K-2000vx)

chronique

Je l'ai souvent écrit; Alpha Wave Movement est l'un des secrets les mieux gardés de la MÉ contemporaine. Gregory Kyryluk, l'homme derrière AWM, arbore fièrement son indépendance artistique album après album en voguant d'un style à l'autre et/ou d'un projet à l'autre sans jamais vraiment s'y enraciner. Cette fois-ci il fait une petite exception en puisant plus loin qu'il ne l'a fait avec System A et en offrant un bel album d'une MÉ encore plus cosmique, encore plus contemplative.
Et ça débute avec cette longue brise qui s'élève des frontières du néant. Le mouvement est lent. Très lent. Des petits filaments s'extirpent de ces oblongues courbes et infusent la délicate musicalité de "Immerse" en miroitant de tonalités contrastantes. Des petits carillons tintent. On dirait des étoiles qui scintillent. Et leur myriade épouse la forme d'une douce berceuse morphique qui se laisse emporter par ces nappes éthérées qui balaient les horizons, tel le grand œil d'un phare guidant les voyageurs dans le cosmos. Et lorsque le mouvement détache ses ombres qui fredonnent comme des chants astraux, un délicat mouvement de rythme ambiant tombe du néant comme ces feuilles emportées par des vents qui les font délicatement valser vers le sol. "Immerse" caresse nos oreilles de ce premier mouvement de rythme astral qui, une fois de temps en temps, secoue la grande quiétude de “Earthen”. Cette saccade verticale est magnétisante (j'entends cette flopée de neige que Tomita sculptait dans son célèbre Snowflake are Dancing, mais dans une approche nettement plus éthérée) et virevolte dans des nappes de voix séraphiques. Un autre mouvement plus vif fait tambouriner des ions feutrés qui dansent à contrecourant, traçant deux lignes de rythmes antithétiques qui bataillent dans ces filets de voix aussi oniriques que ces nuées de carillons qui tintent toujours ce genre de berceuse morphique et cosmique. La pièce-titre exploite aussi ces carillons. Ils pétillent et scintillent, virevoltant comme des plumes dans une flopée de lignes de synthé dont les chants et leurs contrastes flottent et camouflent les résonnances des percussions isolées. Ce vaste mouvement de sombre sérénité qui souffle sur l'introduction de "Earthen" est poussé par les implosions d'une ligne de basse. Leurs faibles et éparses battements amènent la pièce-titre vers un autre niveau. Vers un beau down-tempo très morphique où les courtes lignes de séquences font scintiller des touches qui ondulent à la même vitesse que ces brises sombres où éclatent toujours ces percussions perdues. Et ce rythme n'est plus. Les arrangements sont aussi délicats que les caresses des anges. Et tout tranquillement nos oreilles ne peuvent éviter tous genres de parallèles entre cette musique et celle de Steve Roach, dans Structures from Silence, ni d'ailleurs l'approche très céleste de Ray Lynch dans The Sky of Mind. Entre du New Age et le nébuleux monde de l'ésotérisme, “Earthen” exploite à merveille les corridors de la sérénité. Tout est doux et relativement calme, même avec des rythmes qui scintillent et gravissent des cimes intemporelles comme dans "Pulseforms". Si le décor sonique et les murailles d'ambiances séjournent dans la même enveloppe de quiétude, le rythme est finement plus saccadé avec une ligne de rythme et ses poussières qui escaladent le territoire des astres. Et puis vient les moments les plus tranquilles de “Earthen”. Si "Source" et "Helios" échangent leurs longs moments de sérénité cosmique avec leurs contrastes, "Forest" nous ramène plus près de chez nous avec une autre phase méditative où respire la vie verte.
Bourré de rythmes tranquilles, d'ambiances célestes et profondément immersives, “Earthen” est un petit bijou de tendresse qui enveloppe nos sens d'une délicate fusion entre de doux mouvements de rythmes très sereins et d'enveloppantes nappes de synthé où les voix et les brises transportent des carillons et leurs mélodies lunaires en constante gestation au travers des corridors cosmiques. C'est un album qui trouve les charmes de son magnétisme les yeux rivés soit dans le ciel, par une chaude nuit étoilée, ou par un beau matin incertain le regard perdu dans les doux flux d'une paisible rivière. Disons que c'est le compagnon idéal pour une paisible introspection où les beautés se trouvent tout autour de nos oreilles.

note       Publiée le dimanche 14 juin 2015

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