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Alpha Wave Movement › Celestial Chronicles

cd • 7 titres • 58:04 min

  • 1Ancestral Star Chart 4:47
  • 2When We Roamed the Stars 6:12
  • 3The Tender Sea of Space 8:26
  • 4Radiosonic Temple of Harmonic Sound 11:42
  • 5Genesis of a Super Nova 5:42
  • 6Stellar Mantra 14:52
  • 7Final Transmission 6:20

informations

On peut entendre des extraits de cet album ici: https://hrresonance.bandcamp.com/album/celestial-chronicles

line up

Gregory Kyryluk (Synthé Ensoniq, percussions Ensoniq Dp-4, Univox Analog Drum Machine et FX)

Musiciens additionnels : Mark Steiner (Steiner EVI)

chronique

Des vents creux éveillent une faune organique ainsi que de délicats tam-tams qui tambourinent le discret rythme circulaire de "Ancestral Star Chart". Des accords solitaires errent et forment une timide mélodie qui danse dans de denses et morphiques voiles cosmiques alors que d'autres accords martelés dans un faux xylophone agrémentent un rythme ambiant qui se love confortablement dans le creux de l'oreille. Emmitouflé dans une intense dryade sonique et brodé dans des structures de rythmes dont les discrétions nourrissent les ambigüités et où l'on ne peut surtout ignorer les influences de Steve Roach, "Ancestral Star Chart" respire tous les contrastes d'une MÉ qui cherche autant à séduire qu'à initier une quête sonique hors de l'ordinaire. Des rythmes discrets, mais toujours fort présents, dans des ambiances sculptées dans l'ésotérisme sont l'apanage de la toute dernière œuvre d'Alpha Wave Movement. “Celestial Chronicles” respire toute la sérénité de son titre. Derrière chaque pièce de musique, dont les dernières secondes laissent une empreinte de stupéfaction, Gregory Kyryluk tisse des rythmes ambiants qui sont submergés par un intense bouillon cosmique où les étoiles éclatent de leurs chants scintillants, répandant des larmes musicales qui se fondent dans des approches spirituelles à faire pleurer les vents. Et "Ancestral Star Chart" est une douce introduction avec cette fragilité des contrastes qui repose sur une impressionnante palette de paysages musicaux où l'éclectisme et l'ésotérisme chante sur les mêmes harmonies.
La découverte de cette autre agréable surprise d'Alpha Wave Movement se poursuit avec l'intro très éthérée de "When We Roamed the Stars". Là où pleure un synthé très musical parmi une symphonie de poussières d'étoiles. Un rythme nait de cette abondance sonique sous une forme de spirale dont les sinuosités ascendantes arriment leurs ions sauteurs à de sobres percussions. Les battements métronomiques, doux comme des pulsations harmoniques, accélèrent une rythmique qui reste toujours prisonnière d'un dense canevas électronique où les larmes des synthés foisonnent dans des brumes irisées et des fragments d'étoiles aux aubades scintillantes. Les vents d'Orion étouffent la finale, comme ils soufflent sur l'introduction très ambiosphérique de "The Tender Sea of Space". La musique ambiante expire les soupirs mélancoliques de Vangelis dans ses visions futuristes alors qu'un doux mouvement de séquences interpelle celui que Richard Pinhas exploitait dans son magnifique East/West (Ruitor). La fusion de ces deux genres dans cette palette sonique interstellaire irradiée de milles tonalités est assez craquante. "Radiosonic Temple of Harmonic Sound" est le titre le plus impressionnant et le plus vivant de “Celestial Chronicles”. Pourtant sa lente introduction contemplative, où le sitar et le Steiner EVI de Mark Steiner accorde leurs oraisons soniques, appelle à la méditation. De sinueuses courbes synthétisées dessinent les intrigants drones qui animent un superbe rythme hypnotique où nos oreilles peinent à embrasser toutes les subtilités des séquences et des percussions. Le rythme est clanique, avec des fragrances du Moyen-Orient, et embrasse un doux down-tempo ambiant avec une structure qui hoquète suavement dans les brises Arabiques du Steiner Electronic Valve Instrument. C'est très bon et l'oreille accroche à la première écoute. "Genesis of a Super Nova" offre une sombre berceuse lunaire avec un fin mouvement de séquences dont la ritournelle des accords d'une harpe cosmique flotte dans des chœurs astraux, des rivières de prismes harmoniques et dans des brises d'éther. Encore là c'est très beau, magnétisant. Je dirais même très saisissant avec de lentes strates valsiques qui pleurent et étreignent ces sourds cognements qui divisent soigneusement les rythmes morphiques des ambiances cosmiques de “Celestial Chronicles”. Que c'est beau! "Stellar Mantra" est plus près des divinités hindoues avec un rythme lent, très transique, où le sitar éparpille ses accords pleureurs sur le dos de fines percussions tribales dont les délicats tam-tams apaisent nos tourments autant que la fascinante chorale monastérielle. Et comme pour chacun des titres sur “Celestial Chronicles”, le rythme évolue avec une subtile vélocité dans la cadence sans pour autant jamais débordé de son enveloppe hypnotique mantrique. "Final Transmission" est la dernière liaison entre le cosmos et notre esprit de “Celestial Chronicles”. C'est un titre aussi ambiant que sombre. Et il est très sombre avec ses longs mouvements de drones qui sillonnent un paysage sonique très abstrait où scintillent des prismes qui graduellement forment une chaîne de rythme dont les ions hoquètent et sautillent finement dans d'épais nuages aux radioactivités électroniques à découper au ciseau. De fins arpèges émergent de nulle part, agrémentant ainsi une finale qui rappelle heureusement que l'on peut reprendre nos sens perdus dans les harmonies flottantes de "Ancestral Star Chart".
Plus je m'enfonce dans l'univers de Gregory Kyryluk, plus je découvre un artiste dont la valeur et le talent restent encore trop mésestimés dans la très grande sphère de la MÉ. Un peu comme Steve Roach, Robert Rich et Jeffrey Koepper, le synthésiste américain fait sa petite affaire sans faire trop de bruits. Restant très discret dans son Massachussetts, il a crée son propre label (Harmonic Resonance) et produit une savoureuse MÉ qui passe trop souvent sous le radar. Faudrait juste pas que “Celestial Chronicles” subisse le même sort. Aussi beau que bon, c'est un album à découvrir. D'ailleurs s’il y a un artiste que vous devriez découvrir en 2014, je vous recommande fortement Alpha Wave Movement.

note       Publiée le vendredi 7 mars 2014

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    Dioneo Envoyez un message privé àDioneo  Dioneo est en ligne !
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    Normalement si tu fais "rafraîchir la page", ça devrait t'afficher les pochettes dans les version "propres" (j'ai remplacé les cinq dans la base). Faut le faire sur chaque page où apparaît l'image, par contre. (Touche F5, de chez moi - sur Mac et Firefox - pour rafraîchir).

    EDIT : Ah, m... Du coup tu l'avais doublée... Attends, je vais voir si...).

    Phaedream Envoyez un message privé àPhaedream
    avatar

    Voilà! Le problème venait de mon côté! Maintenant, comment enlever la pochette qui est moche?

    nicola Envoyez un message privé ànicola

    Exact, on a évité la balise « pochette jpgmoche ».

    Dioneo Envoyez un message privé àDioneo  Dioneo est en ligne !
    avatar

    Hum... En rafraîchissant la (les) page(s), non, normalement... (Plus maintenant quoi).

    nicola Envoyez un message privé ànicola

    Les autres pochettes d’aujourd’hui sont pareillement moches.