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Les nouvelles merdes à la mode
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- dimegoat › mercredi 13 décembre 2017 - 18:51
tsss, TTC nous avait déjà fait le coup
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- Klarinetthor › mercredi 13 décembre 2017 - 18:56
C'est peut-etre tout ce qu'une "sous-culture" recherche en fait, uniformité maximale au sein de la classe, de la génération, avec comme but volontaire un rejet total par les personnes extérieures (le vieux, le bourgeois, la ceci, le cela). c'est comme ça depuis les yéyés au moins, non?
et sinon pour re-situer les deux ados en question qui ecoutaient leur rap moisi bien fort en faisant deux-trois dribbles entre les jambes en jouant sinon comme des brêles: je pense que sans forcément vouloir passer pour des gangsters, c'est ce mode de vie qui les fait se sentir bien, dans "leur univers". Tu te dis que si ceci les excite, ça doit vraiment être moisi chez eux au quotidien. (my two centimes, ouais comme les surfeurs ou les colleurs de papiers, je refléchis parfois quand je joue à la baballe)
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- (N°6) › mercredi 13 décembre 2017 - 19:08
T'es vraiment le André Manoukian de G.O.D. !
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- merci pour le fusil... › jeudi 14 décembre 2017 - 10:45
L'analyse de Klari peut s'adapter à tous les genres musicaux pour le coup. On est dans une démocratie de marché, y'a tout autant de codes et d'éléments rédhibitoires dans les trucs expé, noise, techno, folk, métal… qui fait que l'auditeur se sent appartenir à quelque chose, un mouvement, car lui "comprend".
Et je ne suis même pas sûr qu'il existe encore une "sous"-culture, ou bien même une culture "officielle", "correcte". Elle est d'ailleurs tellement "sous" qu'on la voit partout à la surface : dans la pub, les rappeurs chez Ardisson, Ruquier, les médias traditionnels dits "de référence" type Le Monde, les mecs de kombini qui s'extasient devant le dernier morceau de trap… Ils récupèrent les codes pour vendre, redorer leur blason ou simplement parce qu'ils sont lassés de ce qu'ils mangent depuis 60 ans. Tout est poreux, se mélange.
Les gros concerts de classique restent chers mais sont toujours complets, alors que les émissions de "vulgarisation" ("simplification") foisonnent. Et je vois toujours plein de jeunes, et pas forcément issues des classes hautes, dans les concerts de jazz.
Enfin, les classes "populaires", qu'on peut éclater en une foultitude de sous-classes géographiques, n'écoutent pas exclusivement Skyrock ou NRJ.
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- dariev stands › jeudi 14 décembre 2017 - 13:08
Ouais, exact. Et au passage, dans ma ville, on peut voir du classique régulièrement pour 5 ou 8 balles, par contre PNL à la Halle au Boeufs c'est 50 balles. Comme quoi ...
Mais bon, faut qu'ils paient l'accordeur d'autotune, aussi.
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- Dun23 › jeudi 14 décembre 2017 - 13:38
Mes gamins adorent Niska et MHD, pauvre de moi.....
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- dimegoat › jeudi 14 décembre 2017 - 15:07
Je ne connaissais pas du tout MHD. J'ai jeté une oreille et c'est quand même bien moins mauvais que le reste du panier. Les beats font mal à la tête et les paroles sont débiles mais au moins il n'y a pas trop de gimmicks agaçants.
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- Rastignac › jeudi 14 décembre 2017 - 15:18
La culture de masse "hybride toutes les cultures, n'en reconnait aucune et les digère toutes" (E. Morin, 1970) ; par ailleurs, et sûrement je radote, mais je ne trouve pas que c'était "mieux avant". cf la date de la citation. Il suffit d'ouvrir un OK Podium des années 1970 pour avoir, déjà, les yeux qui saignent, et il suffisait de se brancher sur une télé ou une radio à heure de grande écoute pour écouter bramer du François Valéry ou du Johnny Halliday, afin d'avoir aussi les oreilles qui reek of putrefaction. Ces mêmes François, Johnny, truc machin, entre bien d'autres, étaient également invités dans toutes les émissions, passaient dans tous les programmes musicaux, et dans la presse dite people pour nous montrer qu'ils sont plus riches que nous, et qu'en plus ils vivaient en vidant des hectolitres d'étrons payants dans la bouche des consommateurs "captifs mais consentants".
Sinon, j'aime bien les GUns n' Roses.
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- merci pour le fusil... › jeudi 14 décembre 2017 - 15:48
Oui, mais personne ne t'oblige à écouter la radio ou regarder la télé. On subit ce qu'on veut bien subir. Au pire, au supermarché et dans le bus, et encore, tu n'y passes pas ta vie, stop la chouinerie.
Je ne dis pas qu'il ne faut pas juger, c'est nécessaire : on le fait tous, directement ou indirectement, et celui qui aime tout n'aime rien au final, mais arrêtons de nous focaliser uniquement sur les préférences culturelles volatiles des uns et des autres, ça ne fait pas l'entièreté d'une culture, ou bien même d'une personne. On peut aimer ('nom d'un artiste de haute volée') et être une petit merde sans principes/visions/but/âme…Beaucoup se réfugier derrière le masque de leur bon gout à eux pour mieux masquer leur indigence générale. Evidemment, quand on a trouvé sa niche dans le spectacle faussement exaltant de la démocratie de marchés, on s'y plait et on défend son équipe (soit soi-même). Mais on peut se perdre encore longtemps à décortiquer à grands coups de relativisme les concepts de Beau, Bien…Etc
Sinon, dans le rayon "porosité culturelle et clientélisme", ils nomment des rappeurs de seconde zone au conseil national du numérique :
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- Rastignac › jeudi 14 décembre 2017 - 16:01
Oui, mais, non. Tu peux être captif de cette merde, et, parfois, être parti pour l'aimer. Et la relayer. Même, parfois, dans des lieux où on personne n'aime ça.
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- Arno › jeudi 14 décembre 2017 - 20:24
Alors là, c'est la première fois que je suis d'accord avec MPLF... Avant, j'étais du genre combattif à propos de la musique. Genre: "Regardez-moi tous ces bouseux qui écoutent de la merde à longueur de journée..."... "Pourquoi on voit tout le temps Johnny et pas Magma à la télé ?". Maintenant, je m'en fous complètement. J'écoute ce que j'écoute parce que j'aime écouter ce que j'aime écouter. J'admire les combattifs hein ! Mais je n'arrive pas (plus) à mettre sur le même pied le combat social et l'art.
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- Klarinetthor › jeudi 14 décembre 2017 - 20:41
tiens, un combattif et élitiste journaliste musical (enfin il y a deux ans) qui a écrit un article simple mais résumant pas mal les choses - même si je tique sur la distinction musique sérieuse / non sérieuse: https://medium.com/cuepoint/the-dev...
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- Arno › jeudi 14 décembre 2017 - 21:12
Ah oui, je suis à peu près d'accord avec ce qu'il dit. Mais je suis désabusé et confortablement boboïsé dans ma façon de voir la musique. Ceci dit, la musique à l'école. Oui, biensûr... Apprendre la musique, le langage et la pratique, c'est vraiment amusant.
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- merci pour le fusil... › jeudi 14 décembre 2017 - 21:59
"Alors là, c'est la première fois que je suis d'accord avec MPLF… "
C'est la consécration, le Charles Bradley gutsien enfin reconnu à sa juste valeur après des années d'ostracisme. Le dur labeur finit toujours par payer.
Plus sérieusement, je me rends compte que je n'ai jamais considéré la musique comme un fait ou un marqueur culturel. C'est clairement plus qu'une simple passion en ce qui me considère. Ca s'apparente assurément à quelque chose de "magique", à défaut d'autres termes. Je cherche quelque chose, de disque en disque, sans trop savoir quoi, mais je cherche. Un truc à résoudre.
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- Klarinetthor › jeudi 14 décembre 2017 - 22:15
du coup si c'est "surculturel", c'est culturel. Quand quelqu'un m'avoue qu'il n'en a rien à foutre de la musique, meme si j'apprécie son honnêteté, j'ai un haut-le-coeur interne. Alors que quelqu'un qui m'avouera porter telles baskets, telles fringues pour appartenir à un groupe et se sentir bien, ça me fera gentiment sourire mais ne me rebutera pas plus que ça.
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- Arno › jeudi 14 décembre 2017 - 22:41
Tiens, j'ai écrit "combattif" au lieu de "combatif"... Bizzare...
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- Klarinetthor › jeudi 14 décembre 2017 - 22:56
problème de chevelu, certainement
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- Wotzenknecht › vendredi 15 décembre 2017 - 09:29
Quand même, histoire de relativiser aussi (je me retrouve avec la position finale de MPLF et par corollaire Arno), la musique a beau porter ce "mystère" après lequel on court (ou non), elle reste une manifestation artistique qui nous parle ou non. Certains affinent leur perception de la peinture par exemple, d'autres leurs oreilles et d'autres leur passion pour les belles lettres ou le cinéma et, tout comme chaque sens s'aiguise au détriment des autres, on peut être moins réceptif à la musique sans être un consommateur sous-cultivé ou que sais-je. Il y a des gens très cultivés et profonds qui se branlent bien de l'avant-noise-drone, et à l'inverse, beaucoup de mélomanes sont à peine capables de discerner un gribouillis de neuneu d'une toile de maître. Et c'est tant mieux !
Je précise que je ne prends pas en compte le paramètre commercial ou sociétal ici, juste la recherche de l'art (je n'ose dire du sublime, j'ai peur de réenclencher la machine à discussion stérile que j'ai laisser rouiller depuis que je suis sorti des beaux-arts), élément ma foi bien intrinsèque à la vie humaine, quel qu'en soit le salissant usage qu'en fait le monde du business.
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- A.Z.O.T › vendredi 15 décembre 2017 - 10:53
@mplf C'est assez fou cette nouvelle scène de rappeur soundcloud en Lil + tattoo faciaux, t'en tires un y en a 30 qui viennent avec, et niveau musique c'est quand même un bon gros néant, merci Lil Peep, comme dirait subtilement ces tacherons des inrocks "Figure de proue d'une nouvelle vague de rappeurs déprimés" . Le pire est à venir lorsque les rappeurs français vont se mettre à faire pareil (au moins ca alimentera ce forum).
Sinon pour relever le niveau : https://www.youtube.com/watch?v=T_X...
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- (N°6) › vendredi 15 décembre 2017 - 11:36
Je comprends plus quelqu'un qui n'écoute pas de musique du tout (même si ça me parait un peu fou) que quelqu'un qui n'écoute que de la musique de merde (j'entends tout ce que l'industrie musicale déverse à longueur de temps de plus minable dans les robinets). Le silence plutôt que Jul.