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Muse › Origin of symmetry

  • 2001 • Naïve NV 38511 • 1 CD digipack

cd • 11 titres • 51:41 min

  • 1New born06:03
  • 2Bliss04:13
  • 3Space dementia06:22
  • 4Hyper music03:20
  • 5Plug in baby03:40
  • 6Citizen erased07:20
  • 7Micro cuts03:40
  • 8Screenager04:20
  • 9Darkshines04:47
  • 10Feeling good03:20 [reprise de Nina Simone]
  • 11Megalomania04:38

informations

Ridge Farm Studios, Real World Studio, Astoria Studios, Abbey Road Studios, Sawmills Studio, St. Mary's Church, Grande-Bretagne, 2001.

line up

Muse : Chris Wolstenholme (basses, choeurs, vibraphone), Dominic Howard (batterie, percussions diverses), Matthew Bellamy (chant, guitares, claviers, arrangement des cordes)

Musiciens additionnels : Caroline Lavelle (violoncelle), Sara Herbert, Jacqueline Norrie (violon), Clare Finnimore (alto)

chronique

Après "Showbiz", le disque par lequel le succès est arrivé, Matthew Bellamy et ses deux acolytes ont eu... comment dire... la folie des grandeurs. A eux aussi, comme à Radiohead, il leur fallait un chef-d'oeuvre grandiose, monumental, (et très raisonnablement expérimental) qui serait également doté d'un pouvoir de séduction immédiat capable de conquérir toutes les radios en moins de deux. C'est la grenouille qui veut se faire plus grosse que le boeuf. Mais comme le trio ne possède pas les qualités du quintette d'Oxford, comme Bellamy est irrésistiblement attiré vers les mélodies les plus dégoulinantes, les arrangements les plus grandiloquents et les plus bouffis, le batracien éclate, de manière un peu trop bruyante. Ha oui, il est grand, le rock inter-galactique de Muse, que dis-je, "le rock", l'opéra... Les trois premiers titres sont la réalisation d'un cauchemar ultime : pomper des arpèges répétitifs de Glass (l'intro au piano de chaque morceau), pour en faire la trame du rock mélodique le plus bourrin et le plus pompier jamais entendu ; ou comment réunir le pire de la musique minimaliste américaine popisante et le pire du rock alternatif britannique, avec en prime une petite touche electro "space music". Un sommet de mauvais goût, asséné avec tellement d'aplomb et de confiance en soi qu'on leur pardonne presque. Le son est tellement gonflé, tellement énorme, que les compos, déjà exécrables en elles-mêmes, en deviennent des classiques de l'art pompier. Puis arrivent les "Hyper music", "Plug in baby", "Citizen erased"... qui conjuguent elles aussi riffs éléphantesques, efficacité de hard F.M., prétention "progressive" et vocalises de Bellamy en castrat pour rire. Anthologique. Mais le meilleur est encore à venir avec "Micro cuts", où la Castafiore britannique nous sort son "Air des bijoux" à elle. Tout simplement irrésistible. Fatalement, la fin de l'album est moins bonne, enfin je veux dire moins drôle, même si le travail mélodique d'orfèvre aux claviers est toujours là - du Richard Clayderman lancé dans l'espace et sous amphétamines. Après un intermède presque sobre ("Feeling good"), Bellamy dégaine son orgue d'église pour l'assaut final (le bien nommé "Megalomania"), ce qui donne à ce disque une conclusion digne de lui... Une sorte de nanar du rock alternatif, jouissif en son genre. Du reste, cet album n'a laissé persone indifférent à sa sortie : il fut soit adulé soit détesté. J'ai dressé l'acte d'accusation. A présent (je suppose), parole à la défense...

note       Publiée le mercredi 16 novembre 2005

chronique

Alors là, je sens qu'on va avoir droit à quelques échanges de commentaires. Muse... C'est assez marrant de voir sur ce site que seuls les 3 premiers albums ont été chroniqués, par 3 chroniqueurs différents, avec des avis relativement (voire carrément) négatifs, que ces chroniques commencent à dater et que personne n'a pensé à continuer leur discographie ! Et là, moi, un quatrième chroniqueur, débarque pour ajouter ma pierre à l'édifice. En même temps, Trimalcion, à la fin de sa chronique, donne la parole à la défense. Plus de 7 ans plus tard, la voici ! Parce que oui, je l'affirme haut et fort : "J'aime Muse !". Je ne vais pas vous faire un historique ici de quand et comment j'ai découvert le groupe (on verra ça plus tard), mais pour faire rapide, ça date d'il y a seulement quelques années, en 2010. Auparavant, à part un morceau sur un fameux jeu vidéo, je n'avais absolument rien entendu de la part de ce groupe. Et donc, quand j'ai vu débarquer les chroniques sur Guts, je m'attendais à un groupe de pop/rock anglais tout ce qu'il y a de plus commun avec un côté horripilant prononcé. Donc, cela ne m'a pas donné plus que ça envie de découvrir ce groupe (même si la chronique de Trimy sur ce " Origin of symmetry" m'avait un poil titillé de par son côté si destructeur !!). Et puis, il y a quelques années, j'ai découvert et plutôt apprécié ce trio anglais. Et donc, je me prépare à donner mon avis sur leur musique. Déjà, si je commence avec ce "Origin and symmetry" et pas par leur premier album "Showbiz", c'est que pour le coup, je suis plutôt du même avis que Møjo donc il m'a semblé plus opportun de débuter avec le deuxième album. Alors voilà, déjà, une chose, si je m'attèle à cette tâche, c'est bien pour donner un avis différent de celui qu'on peut lire ici. Je ne vais pas vous prouver ici par A+B que cet album est un chef d'oeuvre et que ce groupe est le plus grand du 21ème siècle. Et ce n'est pas non plus pour détruire l'argumentaire de mes petits camarades. Je trouve d'ailleurs les chroniques de Trimy et Wotzy (sur "Absolution") très intéressantes et pertinentes car elles sont justement bien argumentées. Là, je voudrais juste vous exposer MON avis sur la chose, MA perspective personnelle et tout simplement tâcher de vous montrer le plus possible POURQUOI je trouve ce groupe intéressant et pourquoi je suis vraiment subjugué par leur musique. Vous me connaissez, la notoriété d'un groupe n'a que peu d'effet sur moi (en tout cas, j'essaye au maximum de ne pas être influencé par cela) et c'est avec un oeil le plus extérieur possible à l'engouement populaire que je me suis intéressé progressivement à ce trio. Alors voilà, "Origin of symmetry" représente le deuxième album de la formation. Après un premier essai du nom de "Showbiz" que je trouve plutôt conventionnel, avec quelques belles choses mais surtout beaucoup de morceaux lambda très classiques, ce deuxième album représente selon moi une amélioration dans leur capacité à écrire des morceaux accrocheurs. Muse continue de jouer du bon rock à tendance alternative. Je trouve même qu'il s'agit de leur album le plus brut avec un son de guitares cru et certainement le plus agressif de leur carrière, avec une production lourde donnant de l'ampleur à cette rythmique et mettant bien en avant la basse. Limite, on pourrait presque par moment rapprocher cette production du hard/heavy rock. Oui, mais ce qui rend leur musique plus rock accessible, ce sont ces mélodies, ce piano, présents tout au long de l'album et qui sont responsables d'une bonne partie de la réussite de ce deuxième CD. Muse joue dans un registre bien calibré, bien rock, pas trop méchant, et sans non plus tomber dans de la guimauve pop immonde. Et puis là, vous vous dites que j'oublie de parler d'un aspect très important et surtout propice au débat concernant Muse. Le chant.... Ah le chant de Matthew Bellamy, toute une histoire... Il faut bien avouer que quand on écoute pour la première fois, il y a bien quelque chose qui surprend, quelque chose de différent et, je le conçois, qu'on peut trouver horripilant, à chacune de ses lignes de chant, Matthew reprend sa respiration de manière un peu trop excessive. De plus, comme le jeune homme aime utiliser ce chant de manière plutôt théâtrale avec des envolées (sur-)aiguës que beaucoup trouvent tout simplement too much, amenant un côté grandiloquent souvent mal interprété. Trimalcion parle justement de "folie des grandeurs" au début de sa chronique. Et à sa lecture, je trouve justement que mon compère s'est focalisé sur ce côté excessif, "monumental et grandiose" (je le cite) du rendu général donnant un résultat totalement pompeux. Personnellement, je peux tout à fait le comprendre, simplement, moi, ici, je trouve cela très touchant et surtout très sincère (même cette respiration devient supportable après 2-3 écoutes). Oui, ça joue le grandiloquent, oui, ça se veut grandiose, c'est même parfois trop, parfois mal assuré et mal maîtrisé, l'album est loin d'être parfait, mais j'aime quand je sens que le groupe veut donner tout ce qu'il a, avec ses qualités et ses défauts. Oui Matthew en fait parfois trop, oui, il y a du remplissage ("Hyper music" par exemple), mais il y a aussi indéniablement de grandes réussites, des arrangements magnifiques, de superbes mélodies et des riffs ultra-accrocheurs dont notamment le titre phare de l'album, "Plug in baby", un tube en puissance. Alors voilà, j'ai découvert ce groupe sur le tard, je ne le considère pas comme le plus grand groupe de rock de ces 10 dernières années, mais j'ai été sensible à ce son frais et cette volonté de ne pas simplement limiter leurs morceaux à des titres de pop/rock classiques (comme sur "Showbiz") et à essayer de leur insuffler des éléments plus grandiloquents. Certains trouveront cela pompeux et détesteront, les autres trouveront cela extatique et adoreront. La défense a parlé...

note       Publiée le dimanche 17 février 2013

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    Ramon Envoyez un message privé àRamon

    Là on comprend que la folie des grandeurs s'empare du trio,qui omet toujours ce qu'il doit au grand frère Radiohead (ce qui est mesquin quand on y songe), mais annonce la couleur avec Megalomania. Plug in Baby reste à ce jour la meilleure compo de Bellamy. Meilleur que le premier, c'est certain mais plus encore que tout ce qui suivra !

    Note donnée au disque :       
    Ignus Envoyez un message privé àIgnus

    J'l'aime bien celui là : 4,5 voire 5 les jours de grand vent. J'vois pas pourquoi on bassine un steak sur MegaloBellamy alors qu'on est nombreux à se pignoler sur du bien plus grangignolesque (m'obligez pas à les citer). Le seul point que je concède c'est que cet album ne tourne pas franchement souvent et qu'il se suffit à lui même : j'ai jamais eu la curiosité d'aller écouter les suivants.

    Note donnée au disque :       
    bubble Envoyez un message privé àbubble

    je vois pas le rapport avec jeff buckley moi . pas du tout specialiste du buckley mais je sais pas je respecte . muse je respect pas . déjà le son est pourri c'est inécoutable sur une chaine un peu haut de gamme . c'est même plus de la compression au mastering . compression à tout les etage ( ce qui explique aussi beaucoup le fait que ces prises de respiration soient aussi forte que le chant .; enfin bon bref ... ) ; la voix ok manieré à donf mais au fond il n'a pas une aussi mauvaise voix .. il l'utilise tres mal . mais surtout les compo avec soit claydermann ou le rondo veneziano derriere non franchement c'est d'un mauvais gout ... le tout avec des relants de queen . bref on a l'impression qu'il vont pioché à droite et a gauche les trucs les plus pourri pour les assembler ...

    nicliot Envoyez un message privé ànicliot

    Merci Nerval. Ces respirations auto-jubilatoires m'empêchent d'écouter quoique ce soit de ce groupe sans grincer des dents.

    Nerval Envoyez un message privé àNerval

    Il faudrait arrêter *hhhhhuuuuuhhhhh* de citer ce pauvre *hhhhhuuuuuhhhhh* Jeff Buckley *hhhhhuuuuuhhhhh* dans les commentaires *hhhhhuuuuuhhhhh* de Muse. Par contre je propose *hhhhhuuuuuhhhhh* l'utilisation obligatoire *hhhhhuuuuuhhhhh* de commentaires asthmatiques *hhhhhuuuuuhhhhh* en hommage à Bellamy *hhhhhuuuuuhhhhh* pour tout commentaire sur Muse *hhhhhuuuuuhhhhh*.

    Note donnée au disque :