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Muse › The Resistance

cd • 11 titres • 53:56 min

  • 1Uprising05:04
  • 2Resistance05:46
  • 3Undisclosed desires03:56
  • 4United States of Eurasia05:47
  • 5Guiding light04:13
  • 6Unnatural selection06:54
  • 7MK ultra04:06
  • 8I belong to you05:38
  • 9Exogenesis: Symphony part I04:18
  • 10Exogenesis: Symphony part II03:56
  • 11Exogenesis: Symphony part III04:37

informations

Enregistré près du lac de Côme en Italie de janvier à mai 2009

line up

Chris Wolstenholme, Dominic Howard, Matthew Bellamy

Musiciens additionnels : Edodea Ensemble (orchestre), Audrey Riley (conductrice), Enrico Gabrielli (clarinette [8]), Tom Kirk (percussions, chant [1])

chronique

Là, je pense que je risque de me faire lyncher, mais après tout, écrire des chroniques, c'est un peu fait pour ça, sinon, d'une, c'est pas drôle et de deux, si c'est pour écrire toujours ce que les gens s'attendent à lire, ça ne sert à rien ! Bref, je reprends mes aventures sur l'un des groupes les plus détesté ici, Muse. Alors voilà, "The resistance", l'album par lequel j'ai découvert le groupe. C'est un peu par hasard d'ailleurs que je l'ai découvert. Tout a commencé il y a quelques années, en décembre, quand je cherchais désespérément des cadeaux de Noël pour mes parents. Sachant qu'ils aiment la pop/rock (encore plus quand elle est anglaise), j'avais entendu vaguement parlé de ce trio qui avait déjà pas mal de succès, je me suis dit "allons-y, ça pourrait leur plaire". Pour le coup, je pense que ce jour-là, j'ai été vraiment très inspiré, surtout quand je vois le résultat aujourd'hui quand je leur rends visite... Ce que je n'avais pas prévu par contre, c'est que moi aussi, j'allais apprécier ce disque. Apprécier est d'ailleurs peut-être un peu faible. Je ne saurais trop vous l'expliquer, mais j'ai été petit à petit subjugué par l'inspiration du groupe sur ce disque, leur aptitude à créer des morceaux à partir de quelques éléments, une petite mélodie ou un rythme pour en finir avec un titre chiadé et arrangé à l'extrême. Ce qui m'a toujours surpris chez eux c'est qu'un simple trio puisse réaliser une musique aussi diversifiée et riche musicalement (on est vraiment loin d'un power-trio basse/guitare/batterie + chant), mais tout en restant facile d'accès et facile à assimiler. Quand je prends du recul et en comparant ce disque aux précédents, je trouve qu'on a ici la quintessence du groupe. Muse canalise l'énergie des débuts puis l'utilise dans des morceaux très propres, surproduits mais avec des mélodies incroyables. Parce que la réussite de l'album se situe clairement dans l'inspiration. Chaque morceau possède sa propre structure, sa propre ambiance, son propre rythme, son propre univers. Le groupe incorpore de plus en plus d'éléments electro dans sa musique. Mais là encore, il utilise cet élément pour embellir sa musique et non pas en faire l'élément central du disque. Avec un tel disque, les détracteurs du groupe ne peuvent que s'en donner à cœur joie, parce qu'effectivement, le trio continue dans sa voix personnelle avec toujours ce chant de Matthew Bellamy très mis en avant, cette grandiloquence assumée et ces envolées si caractéristiques. Les plans à la Queen sont plus que jamais très présents. Mais ce qui est appréciable justement, c'est l'attitude du groupe vis-à-vis de ces critiques. Ils enfoncent le clou ! "Vous nous trouviez pompeux ? Mais vous n'avez encore rien entendu ! Les précédents disques n'étaient que des amuse-bouches, voici maintenant le festin !". Pour moi, le summum intervient avec le titre "I belong to you", certainement mon préféré de l'album. Voilà le groupe qui n'hésite pas à reprendre au piano en plein milieu du morceau, et judicieusement inséré, une partie de l'opéra "Samson et Dalila" de Camille Saint-Saëns avec Bellamy qui récite en français certains vers comme "Réponds à ma tendresse, verse-moi l'ivresse" avec un accent plus-anglais-tu-meurs pour un résultat renversant. Je pense que là, on attend le must de ce que les détracteurs du groupe pouvaient espérer ! ha ha ! N'oublions pas non plus le "United States of Eurasia" avec la nocturne N°2 de Chopin reprise dans la deuxième partie du morceau. Donc voilà, me concernant, ce désir d'absolu m'a totalement conquis, ce mélange des genres, cette base rock énergique, ces mélodies à fredonner, ces enchaînements improbables, cette intensité, ces arrangements si recherchés, sans aucune barrière, un peu comme des apprentis cuisinier qui devaient préparer une recette en ajoutant et mélangeant des aliments au pif, pour tester, ça me parle ! Et pourtant, je dirais presque que ce n'était pas gagné, tant je n'aime pas l'electro ! Mais là, ces sonorités froides alliées au rock avec ce concept "1984" totalement adapté (qui peut rappeler la froideur du "Diamond dogs" de Bowie - bon, là, ok, j'avoue, la parabole était un peu facile !) ont fini de me faire apprécier et adorer ce disque. Il s'agit pour moi du meilleur album du groupe, compact, diversifié, totalement maîtrisé et si puissant et intense. Bref, pour moi, il s'agit de l'album de la maturité chez Muse.

note       Publiée le samedi 19 octobre 2013

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Note moyenne        26 votes

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GrahamBondSwing Envoyez un message privé àGrahamBondSwing

Un peu too much pour moi cet album. Y a un moment où ça sonne exactement comme Queen et même si j'aime bien Queen, c'était vraiment pas utile. Toute la symphonie en trois mouvements : vraiment pas client non plus. Mais je veux surtout pas faire dans le bashing, sans être un gros fan, je trouve le groupe excellent depuis le début avec des albums qui tuent leur race, qui n'est pas resté constamment sur la même formule. Ils ont peut-être rien à foutre de rien mais gros respect.

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Raven Envoyez un message privé àRaven
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J'ai ressenti ce "rien à branler total" dans le dernier, rien qu'à lire un titre comme "We are fucking fucked" tu piges que ces trois gusses ont franchi le rubi-con depuis un moment. La pochette et le titre de Simulation Theory nous en avaient déjà révélé beaucoup, à bien reconsidérer. Ce qui m'effraie un peu chez eux, après avoir retenté leur sauce, c'est leur capacité à l'agression par multiplication de motifs criards. À côté, même Mastodon ou Mars Volta à leur plus débile, ils font profil bas. On dirait vraiment des gros traders-beaufs du poprock, blindés de coke qui te balancent toutes les idées qui leurs viennent pour en faire des tubes qui devront tout exploser dans les charts. Et comme tous les gusses chargés de CC : ils écoutent personne ; mais au moins, ils s'amusent, ce qui n'invalide pas leur nom. Et crachent, de mon point de vue, une musique souvent plus violente - saillante, tranchante - qu'un paquet de trucs noise/metal extrême, comme un blitzkrieg à base d'imitations putassières en brochettes fractales.

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(N°6) Envoyez un message privé à(N°6)
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Les gens de Muse ont une qualité indéniable que j'aimerais pouvoir acquérir : une forme de détachement absolu. Je ne sais pas si je connais de groupe qui en a à ce point RIEN A BRANLER. C'est souligné très justement dans la chro, on leur reproche de faire dans le pompeux, ben viendez-y voir vous n'avez encore rien vu. La première fois que j'ai entendu la Nocturne de Chopin là (merci pour la ref, j'ai aucune culture classique), je suis tombé le cul par terre en pensant que c'était un sketch. Plus prosaïquement, le logiciel de Muse a du être cassé après "Knight of Cydonia", quand ils ont vu à quel point c'était too much et que ça marchait trop bien parce que c'était too much. Point de non-retour. Non pas qu'ils donnaient dans la sobriété avant, mais bon, là on sens bien que c'est écrit avec une seule chose en tête : stade. Et puis aussi, quand j'écoute "Uprising", je me dis qu'il y a un monde où Muse aurait été le groupe rêvé par JLA (Jean-Luc Azoulay pour les Sitcomologues) pour Bernard Minet, non mais écoutez moi ce sens de l'épique LITTERAL des paroles. Manque juste une référence aux "forces du mal", mais c'est sous-entendu (un peu de subtilité, quand même). Mais en passant outre toutes les (raisonnables, somme toute) raisons de détester Muse (à commencer par Muse), y a encore vraiment moyen de moyenner sur cet album, dont j'ai toujours trouvé la pochette très jolie, ça donnerait presque envie d'aller au Futuroscope.

docteur.justice Envoyez un message privé àdocteur.justice

ben non désespérément mauvais.... tout est formaté dans muse un morceau patchwork qui est toujours le même avec les mêmes harmonies

Ramon Envoyez un message privé àRamon

Muse/Radiohead...mafi photo comme on dit de l'autre côté de la Méditerrannée, où on s'y connait aussi en contre façon, et même si les dernières aventures de Tom & co me laissent de marbre, cela vaut toujours mieux que les gesticulations de Matthew Bonami, sur ce je m'en vais boire un excellent thé à la menthe pour accompagner mes cornes de gazelles chez mon pote rebeu qui apprécie particulièrement Amnesiac...comme quoi il a bon goût !

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