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The Afghan Whigs › 1965

cd • 11 titres

  • 1Somethin' Hot2:58
  • 2Crazy4:04
  • 3Uptown Again3:11
  • 4Sweet Son of a Bitch0:23
  • 5663:23
  • 6Citi Soleil5:06
  • 7John the Baptist5:34
  • 8The Slide Song3:54
  • 9Neglekted4:01
  • 10Omerta5:40
  • 11The Vampire Lanois3:21

informations

544 Esplanade et The American Sector, Louisianne, London Bridge, Seattle et Ocean Way et Larrabec North, Los Angeles, Californie, USA, 1998

line up

Paul Buchignani (percussions, congas, batterie), John Curley (basse, guitare, claviers, chœurs), Doug Falsetti (percussions, chœurs), Steve Ferrone (batterie), Greg Dulli (chant, guitare, percussions), Susan Marshall (violoncelle), Rick McCollum (guitare, pedal-steel, dulcimer), Michael Horrigan (claviers, choeurs), Alex Chilton (choeurs, guitare), Josh Paxton (choeurs)

chronique

  • post grunge > blue eyed soul

L'ultime Afghan Whigs est pure histoire de nostalgie. Et Greg Dulli de signer là sa plus belle oeuvre, fidèle en tout point à l'esprit qui l'anime depuis les tous débuts, touchant à cette part d'immatériel, l'âme, dont la quête prend fin ici. Avec une classe folle, le guitariste leader du groupe balance sa voix chaloupée et rocailleuse à la Elvis Costello sur des plages dont la relativement courte durée démontre sans ambages le formidable esprit de synthèse qu'atteint ici l'auteur. D'une subtilité effarante, un morceau comme "The Slide Song" est à même de montrer toute l'ingéniosité et l'intelligence développées par un groupe parvenu à sa pleine mâturité. Fondamentalement, les ingrédients sont les mêmes et "1965", en écho à un âge d'or où trônaient en haut de l'affiche les portraits réunis de Miles Davis, Marvin Gaye et Martin Luther King, ne manque pas d'exploiter des pistes qui avaient déjà été abordées autrefois sans que cela puisse engendrer la moindre gêne. Tel Alberto Giacometti qui, sans cesse, remettait la main à l'ouvrage pour tendre vers une forme d'absolu, la musique est ici une matière que l'on remodèle pour tenter de lui donner sa meilleure forme. Les plages s'enchaînent avec une déconcertante évidence, toujours upbeat ("Somethin' Hot"), avec un groove dru et contagieux ("66") et animé d'un feu intérieur qui laisse transparaître un lyrisme débridé où cuivres, violons et chorales bataillent pour être les premiers à pouvoir atteindre la lumière céleste ("Citi Soleil", le chatoyant "John the Baptist"). De Pink Floyd, avec "The Great Gig in The Sky" en 1973, à Eurythmics ou Simple Minds, nombreux sont les groupes à avoir compris la force inégalable que possède la soul music quand il s'agit de faire parler les tripes en chantant, dans une sorte de communion en contact direct avec ce qu'il y a de plus divin en chacun d'entre nous. Ces voix soul qui viennent colorer la noirceur des titres de "1965" élèvent le débat au-delà de toutes espérances. Une des plus belles et des plus sincères hybridations du genre à avoir vu le jour depuis les singles épars de Hall & Oates, voire le "Young Americans" de David Bowie.

note       Publiée le vendredi 4 novembre 2005

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Note moyenne        9 votes

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Dun23 Envoyez un message privé àDun23

Décidément, Citi Soleil prosternation.

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Dun23 Envoyez un message privé àDun23

Grande classe, j'ai mis le temps à m’intéresser à ce groupe mais au moins, je m'y suis mis, pour mon plus grand bien. La paire Citi Soleil et John the Baptist font mon bonheur. Grand disque.

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Raven Envoyez un message privé àRaven
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Cette intro, bordel de claque. Porte bien son titre. Greg, vile roulure !

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Seijitsu Envoyez un message privé àSeijitsu

Le dernier, je ne sais pas mais celui-ci est une merveille. Je souscris totalement à la chronique: ils sont arrivé au bout de leur démarche. Celle de concilier des prétentions soul avec leur rock grungy. Ce qui en fait leur chef d’œuvre.

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Klarinetthor Envoyez un message privé àKlarinetthor

quelle purge, ce dernier