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The Afghan Whigs › Black love

  • 1996 • Elektra 7559-61896-2 • 1 CD

cd • 11 titres

  • 1Crime Scene, Pt.15:59
  • 2My Enemy3:10
  • 3Double Day4:40
  • 4Blame, etc.4:11
  • 5Step into the Light3:40
  • 6Going to Town3:16
  • 7Honky's Ladder4:15
  • 8Night by Candlelight3:40
  • 9Bulletproof6:37
  • 10Summer's Kiss3:55
  • 11Faded8:25

informations

Woodinville, Bear Creek, Edmonds, Robert Lang's Studio, Washington, USA, août-septembre 1995

line up

Paul Buchignani (percussions, congas, batterie), John Curley (basse, guitare, claviers, chœurs), Doug Falsetti (percussions, chœurs), Greg Dulli (chant, guitare, percussions), Rick McCollum (guitare, pedal-steel, dulcimer), Shawn Smith (chœurs), Harold Chichester (orgue, piano, piano électrique, chœurs), Barbara Hunter (violoncelle), Jeff Powell (chœurs)

chronique

  • post grunge > blue eyed soul

Parce que The Afghan Whigs a toujours été l'affaire d'un seul homme, Greg Dulli, ce groupe américain, happé un peu malgré lui dans la spirale des groupes alternatifs de l'époque, a évolué, bon gré mal gré, selon les caprices de sa tête pensante. Son obsession compulsive pour la musique soul, cette black music qui donne par ailleurs son titre à l'album, il la badigeonne de sa propre noirceur, celle de l'âme, du tourment qui l'habite dans un romantisme suranée qui n'est pas pour autant dénué de passion authentique. Pendant leur courte décennie d'existence, le groupe a du gérer au mieux le regrettable malentendu qui les voyait systématiquement être rattachés à la scène grunge avec laquelle ils ne partagent pourtant presque rien, même pas la localisation, et si peu de leur rugosité. Parce qu'il fallait bien commencer quelque part, leurs premières années sur Sub Pop se chargera de renforcer cette fausse rumeur, cette fausse réputation qui ne les quittera du reste jamais, même quand ils passeront chez Elektra fin 1993 pour signer "Gentlemen" auquel ce disque fait suite. Comme son titre l'indique, "Black Love" est plus sombre, mais participe à cette révolution toute en douceur qui mêle à présent les prétentions soul de notre homme, de plus en plus voyantes, à l'énergie paresseuse de "Congregation". Poursuivant le chemin tracé par leur précédent effort, "Blame, etc." ou "Going to Town" préparent en réalité déjà le terrain pour leur ultime réalisation à venir. The Afghan Whigs n'est pas groupe à se laisser emporter, ni à se laisser déborder par les évènements, mais quand ils rockent, ils savent y faire avec des morceaux carrés et percutants ("My Enemy") auxquels même les sourds ne pourraient résister. Mais leur cinquième album est avant tout une longue supplique en recherche de rédemption, un combat intérieur pour se libérer d'un poids douloureux, s'exprimant par le doigté de guitares slide en souffrance, de chants nourris par l'énergie du désespoir et de violoncelle invité à allumer une bougie. Une oeuvre sincère dont l'uniformité des compositions contrarie malheureusement son formidable potentiel.

note       Publiée le vendredi 4 novembre 2005

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    commentaires

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    Seijitsu Envoyez un message privé àSeijitsu

    Je m'attendais à quelque chose de lent et de feutré, alors que c'est en vérité très varié car tour à tour soulful et très rock. Je vous trouve bien vache avec ce Black Love les gars. C'est aussi bon que Gentlemen pour moi.

    Edit : en fait, il est même meilleur.

    Note donnée au disque :       
    Raven Envoyez un message privé àRaven
    avatar

    Ce disque est la souris née d'une montagne: Dulli voulait réaliser un polar et il en est resté les compos qu'il a reportée sur la grande partie de ce skeud, la B.O. d'un film qui n'existe pas. On ressent donc logiquement l'ambiance feutrée de "film noir" pas que dans la pochette. Pour la zique, c'est quand même bien chiant sur la longueur, les mélodies n'ont pas l'impact de celles de Gentlemen, et même si ça reste leur album le plus homogène c'est le plus pénible à s'enfiler.

    Note donnée au disque :