Diary Of Dreams › Cholymelon

Plus j'écoute Diary of Dreams plus je me dis que, quel que soit l'album, on reconnaît la patte de Adrian Hates, sa voix mi-mélancolique mi-tragique entre mille...On aime ou non, on trouve ça lassant ou vraiment prenant...Pourtant, dans cette continuité, le style a évolué. Pour ma part, le parcours s'est fait à l'envers; j'ai commencé par les disques récents, soit ceux plus orientés electro. Ecouter 'Cholymelon' m'a donc fait bizarre...Certes, le style est identifiable rapidement, des rythmes évitant toute forme de linéarité (c'est truffé de hachures, de roulement...la bonne vieille binarité semble peu populaire dans les contrées 'Hatesiennes'), des morceaux lents à démarrer (notre homme aime poser des atmosphères et répugne à entrer trop rapidement dans le vif du sujet), des sonorités glauques, un chant à la fois plaintif et profond...mais débuts du groupe obligeant, 'Cholymelon' est encore marqué du sceau gothique, de par la présence de guitare (l'excellent 'False affection, 'false creation', 'Winter's decay') tout d'abord mais de par son atmosphère générale également (les orgues de 'Phantasmagoria'). Je songe parfois à une sorte de rencontre entre une dark wave à la Das Ich et un rock gothique version Clan of Xymox, le tout baignant dans une atmosphère de spleen absolu. Si ça tire parfois en longueur ('Ein Wigenlied', 'Cholymelon') et que le style des vocaux manque d'une touche de variation, force est de reconnaître que ce climat d'absolue tristesse est assez envoûtant et que de l'ensemble se dégagent des mélodies prenantes ('False affection, flase creation', 'To conquer the angels', 'Bird without wings' ou 'Winter's decay, plus glauque avec ses chuchotements et ses choeurs féminins noyés de brume). Et revoilà ce bon vieux dilemme, cet album est trop uniforme dans sa composition pour que j'aille jusqu'au 5, pourtant un 4 me semble peu payé...4,5/6 donc !