Diary Of Dreams › One of 18 angels

C'est dans les profondeurs de 'Babylon' que nous emmène Adrian Hates pour démarrer 'One of 18 angels': une percussion lourde, un rythme pesant qui s'installe, une sorte de mélancolie flamboyante où se mêlent le spleen absolu de ce qui a été perdu et l'espoir d'une lumière crue et indéfinie...du grand Diary of dreams avec riffs de clavier poignants, la tristesse si typée du chant de Adrian...Sentiment confirmé sur les pièces suivantes, ce qui n'a rien de difficile à deviner car le style est identifiable entre mille....faiblesse évidemment mais comme toujours, notre Allemand parvient à tisser des climats si profonds et poignants que l'on ne demande qu'à se laisser séduire...A l'instar de formations comme Clan of Xymox, notre homme laisse ses sons évoluer au rythme de son époque, ce qui est notable au niveau des boîtes à rythmes, tout en évitant encore l'écueil du 'boum boum' synthie pop, et de quelques claviers. Le tout est alourdi de temps à autre de touches de guitare très à propos ('Winter souls', 'Now this is human'...) laissant les compositions naviguer entre froideur funèbre et lourdeur triste. On n'évite pas toujours la facilité, notamment la ballade 'Colorblind', un peu trop 'slow de l'été' pour être honnête, de même que 'Dead souls dreaming', beau mais tirant un brin trop sur le pathos (les passages parlés notamment). Visiblement un album conceptuel, 'One of 18 angels' tient néanmoins le pari d'éviter une trop grande lassitude en compensant par l'efficacité tranchante des mélodies et le spleen des climats une technique de composition devenue par trop prévisible.