Violet Stigmata › Progénitures, suite et fin

‘Progénitures, suite et fin’, comme l’indique son titre, tourne une page pour Violet Stigmata, celle où Nico composait, interprétait et produisait tout ; désormais, l’avenir verra les autres membres s’impliquer également dans la création. Pour clore cette première phase, suivant le modèle de son prédécesseur (‘Décompositions et reliques’), ce disque propose une sélection d’anciens morceaux tirés des démos enregistrées par Nico, remasterisés pour l’occasion, ainsi qu’une poignée de croustillants inédits. Légèrement plus carré dans son ensemble, ‘Progénitures, suite et fin’ nous délivre un death rock teinté d’électro où se croisent les influences de Christian death, Jacky Bitch, avec un zeste de Diary of dreams. Guitares grinçantes, orgues et autres sonorités glacées nous emmènent dans un univers sombre, désenchanté, non dénué d’un brin d’humour cruel, un peu à l’image de la très bonne introduction, ‘Vapeurs de clown’ et ses rires inquiétants. Le travail sur la voix et les effets utilisés permettent également d’accentuer l’aspect schizophrénique des ambiances (je pense, par exemple, à l’excellent ‘Shrivellled fruit theory’ qui donne l’impression que deux personnes chantent). Mélodiquement, c’est une réussite et la sélection soignée des compositions donne au tout une grande cohésion malgré le fait que les pièces proviennent d’albums divers. Bref, Violet Stigmata enfonce le clou et s’affirme définitivement comme l’une des valeurs gothiques les plus solides de l’Hexagone.