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Graves at Sea › Documents of Grief

cd • 4 titres

  • 1Red Monarch7:50
  • 2Black Bile7:31
  • 3Wormwood7:07
  • 4Praise the Witch7:10

informations

Enregistré au Vivid Sonics Studio en avril 2003. Mastérisé par Bob Turney. Produit par Graves At Sea et Steve Klatz.

Autoproduction, CDr, 2003. Edité ensuite par 20 buck spin sous forme CD en 2006, artwork différent. Réédité par Kreation Records sous forme vinyle, entre 2008 et 2014. La version chroniquée ici est celle de 20 buck spin.

line up

Steve Klatz (batterie), Nathan Misterek (voix), Nick Phit (guitare), Roger Williams (basse)

chronique

Oh! que nous étions fourbus. Vous imaginez, une fin de semaine pleine de soleil au Danemark, au printemps!!! Un soleil comme à la montagne, avec ce lampadaire tout là haut, comme une lune de jour tellement c’est blafard, et loin, et comme à la montagne et tout, là haut. Trois jours de festival, dans un squat rouge/noir, avec que du doom à sorcière (trop), du doom culte (Pagan Altar sorti de leurs soirées au pub), et tellement d’autres choses… le live report est tout moisi, il est un peu en retard, il est lacunaire, ça se passait y une dizaine (vingtaine?) de mois, mais je vous parle de ça parce que je peux pas oublier Mournful Congregation, les papis Satan Sus-Cités, et pi, et pi…. Graves at Sea (entre auuuutres, hein). Alors, Graves at Sea, c’est tout d’abord Sea (Burial at) et Children of the (Grave). C’est aussi une bande de loup-garous. C’est c'que j’me suis dit en voyant débouler derrière un gros nuage de weed ce punk à chien qui va se mettre à beugler comme un ankou après avoir tapé la discute pour toper pendant toute la balance, ce guitariste sorti de son camion balancer n’importe comment n’importe quel boudin power chord gras plein pété, et pi deux autres… oubliés. Voilà, deux têtes à Graves at Sea, le beugleur et le guitariste qui fait des piges chez Sunn O))) si vous cherchez bien. Ils nous sortaient donc en 2003 (avant la séparation du groupe, avant que je vois leur reformation dans ce pays sans soleil normal) un truc doom plein de vibrations mal réglées, de punk metal, de trucs occultes glanés dans ta librairie libertaire. Des morceaux lents, avec des gimmicks chez le chanteur que vous apprendrez à reconnaître si vous avez déjà bouffé du doom, du death, du sludge, de la soupe miso à deux balles un dimanche soir seul sans télé, des soirées bourrés tout seul aussi, des journées de train complètement déf à regarder par la fenêtre…. ah, vous les kifferez, Vous, messieurs, ces rifffffffs avec plusieurs F de la part de mon routier qui à l’époque était plutôt dans un autre registre vestimentaire, plutôt dans la compassion de la déchire doom, plutôt dans la Goastnakisation du monde. Bon, la lyrique porte sur le dualisme, la perte de Maman la Forêt, Maman la Mère, Not'Sorcière qu'est plus là, tripes/vie/sang/Absinthe/mort et puis re-vie... On se perd finalement en terre de fécondation des vieux préceptes metal/grind/punk des années 80. Lisez ce que disaient les mecs d’Agathocles [faut les chroniquer, oui, demain] à ce moment-là, comme des témoins de la fin de la recomposition de la tour de Babel de l’underground deux secondes après sa création/unification, et la ponte de cent trois étiquettes pour toujours mieux se différencier : l'important c'est de savoir comment produire la puissance des tripes à chier sur l'Ennemi, non, plutôt que d'se foutre un post-it sur la gueule?! Nous nous retrouvons en 2014 avec mille sous-genres qui se veulent tous plus vrais les uns que les autres, chacun son ennemi, o tempora, o réactionnaires ; je remonte à l’oeuf, et… je vois Graves at Sea, ce soir là dans ce squat à Copenhague, comme une bande de vieux métalleux de mon âge, qui ont eu leur vie pas très métale, et qui, malgré toutes les core/dark/black/death/grind/mince font la fête avec nous. Ces morceaux doom/hardcore/truc/machin sont des odes à la destruction des muscles, des neurones, des intestins, ce sont mes chansons de Lou garou sur le Puy Mary, elles sont un esprit de folie dû à trop de flammes sur l’alcool, nourrissant la surmédicamentation et l’abus de Geezer Butler, sans rentrer dans une chapelle parce que, les chapelles on les brûle donc si vous voulez la parole prenez-là mon vieux, oui là, le Monsieur avé le gros patch Grief sur le dos! Chers correcteurs orthographiques, lecteurs, lions, tigres et ours, buvez cet album. Achetez Graves at Sea mais surtout buvez cet album, et trois litres de punch trop chaud depuis votre sac, aussi. Ou du vin de Graves. Humez l’air, bravez les obstacles, halte à l’impératif de pureté, sans pour autant passer par l'adhésion blague carambar à quelque identité régio-nation ale mes cou**** ! Oyez !

note       Publiée le jeudi 13 novembre 2014

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