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I Monster › Neveroddoreven

cd • 12 titres

  • 1Some Thing’s Coming
  • 2Daydream In Blue
  • 3Hey Mrs. (Glamour Puss Mix)
  • 4Everyone’s A Loser
  • 5Heaven
  • 6Who Is She?
  • 7I Missed You So
  • 8Stobart’s Blues
  • 9The Backseat Of My Car
  • 10A Scarecrow’s Tale
  • 11These Are Our Children
  • 12The Blue Wrath / Lucifer You Are A Devil

informations

Les tracklists diffèrent selon les versions.

line up

Miles Showell, Stuart Hawkes

Musiciens additionnels : Ross Orton (batterie), Fred de Fred (guitare), Duncan Wheat (guitare), David Williamson (basse), Marion Benoist (chant), Nesreen Shah (choeurs), Julia Roddison (chant), Ruth Myczko (chant), Tiana Krahn (choeurs)

chronique

Non, ceci n'a rien de Residents. Ni de Daft Punk, encore qu'en étant un peu mauvaise langue la tendance de ces deux sheffieldois au copie-collage vandale soit plus que présumée, et leur usage du vocoder aussi prévisible que le port du piercing ombilic dans la faune cagole. Pensez plutôt à un dandysme DJ retro-sixties et cinéphile, senteur parfum pour chiottes, qui donna avec Neveroddoreven l'un des plus sympathiques petits albums du nouveau millénaire pop, du moins un des plus représentatifs de cette ère de transistion entre génération Trainspotting et jeunesse internet abrutie par le vide rébarbatif. I Monster évoque - forcément - Primal Scream, mais a quelque chose de plus Yello, aussi, même s'ils n'ont pas la palette aussi large que les moustasuisses (et même si je vois Yello partout - mais c'est parce qu'ils sont partouts dans cette scène, aussi). L'introduction très house de "Some Thing's Coming" fait lien avec les couleurs de la décennie 90's, puis place au trip-hop neo-psyché désinvolte, avec des titres bien ouatés comme "Heaven" ou "Who is She?", ou la ritournelle pédo-orientée "These are our Children". On capte vite que ça n'ira pas plus loin que l'onirisme de salon de thé, de l'envoûtement petite-madeleine, mais on s'en fiche un peu. Ce superficiel parfum psychédélique, évoquant la pop orchestrale à jabot entre Donovan et Nilsson qui aurait été remixés par des rénégats du cercle trip-hop, avec ses deux-trois morceaux girlie ("The backseat of my car"), aurait dû faire du disque à palindrome un carton. Mais au lieu d'un destin à la MGMT, on les entendra en fait surtout via le tube "Daydream In Blue", qui était travaillé maison sur le premier album et qui se retrouve ici dans une nouvelle version façon "sample de petit branleur, mais imparable". Le reste est une succession de petits morceaux sans prétention mais souvent très addictifs, implacablement orientés autour d'un gimmick enfantin, tel cet hymne de lose "Blue Wrath" (qui se souvient de Shaun of the Dead ?), et, tout en concédant la légèreté de la chose, on finit par y piocher comme dans des gâteaux apéro. L'effet chantilly aura encore frappé. Tout s'enchaîne de nunucherie en frivolité, avec ce romantisme de pacotille, psyché-pop à usage publicitaire. Le parfum un peu lounge et l'aspect parfaitement gadget feront sourire les puristes du néo-psychédélisme (si ça existe), qui préfèreront dédaigneusement offrir Neveroddoreven à leur moitié. D'un autre côté, l'aspect "disque-joujou" de cette sympathique petite conchonnerie et la mélancolie un peu morbide de ses meilleurs titres en font aussi l'album idéal pour les matinées à procrastiner en peignoir, tous stores fermés. Sans arriver me décider entre sur ou sous-noter la bestiole, je dois vous avouer que quand je l'écoute j'attends systématiquement qu'à un moment ou un autre ne surgisse "Eden is a magic World" de Pop Concerto Orchestra (mais ça fait pas très gutsien tout ça, ouais, en effet... encore que...)

note       Publiée le lundi 18 août 2014

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    commentaires

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    Dioneo Envoyez un message privé àDioneo
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    Ah ah, oui, pas con ! (Parce qu'en effet, Clubbed To Death, si t'as connu le soit-disant phénomène à sa sortie - "dans le contexte, quoi", avec tout le battage ridicule autours, comme si le gars avait inventé la musique - ben... Difficile de trouve ça plus que "ah ouais bon, c'est ça... Ok mais bon". Je sais pas, sur le coup j'avais trouvé ça carrément frelaté/machines à fumée dans la boîtte étudiante de Grenoble - ou n'importe où ailleurs, en fait, c'est simplement j'étais là-bas à ce moment précis, hein... EDIT : je parle là de la première sortie du morceau, en fait, pour préciser - en 1995, mais on a continué à nous bassiner avec un moment ; apparemment le truc a été réutilisé dasn Matrix et re-casé sur l'album chroniqué par Wotz... Je ne sais pas si c'étaient des versions différentes mais en tout cas l'originale m'avait bien saoulé - je l'ai d'emblée trouvée "vide" et jamais rien entendu de plus dedans par la suite).

    Ceci dit je m'en rappelle vraiment comme d'un truc bien cool - et assez frais - hein, de ce I-Monster. Et sans doute qu'à le chroniquer j'aurais comme toi oscillé, hésité entre le 3/6 et le 4/6. Et c'est vrai aussi que je m'en rappelle comme d'un truc "doux", en passant. Ce qui n'est pas une insulte. Ni en soi une suprême prémisse au pinacle. (Je me réécoute ça tout à l'heure ou demain, allez...).

    Raven Envoyez un message privé àRaven
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    Je pense que c'est le côté Rob Dougan de Wotz qui ressort, pour le coup (mais j'ai un peu hésité avec un 4/6, hein)

    Dioneo Envoyez un message privé àDioneo
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    Bah moi j'ai celle au crâne et... j'en change pas mon com'. Ceci dit y'a sûrement un moment où je le ressortirai à tout hasard, "avec vos conneries". (M'étonnerai quand-même que j'en devienne le plus adepte des sectataires).

    Raven Envoyez un message privé àRaven
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    Je n'ai que celle-ci hélas (celle avec la machine qui mange des fleurs et crache des abeilles dedans, celle avec la pochette-mouche). Mais Dioneo tu as laquelle, toi ?

    Wotzenknecht Envoyez un message privé àWotzenknecht
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    Mon disque d'amour depuis, ouh, trop longtemps. Mieux qu'un disque joujou, c'est un disque doudou. Depuis le temps que j'en procrastine la chronique, voilà qu'un apostat s'y colle, c'est tant pis pour moi. Il faut se concentrer sur la version originale (celle avec le crâne) qui non content d'avoir la version originale de 'Heaven' et 'The Backseat of my car' bien différentes, contient au moins trois titres supplémentaires à la fin 'Sunny Delights', 'Cells' et 'Big End'. De mémoire Spotify ne diffuse que la version 2004, et c'est bien dommage.

    Note donnée au disque :