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Die Kreuzen › October File

lp • 14 titres

  • A
  • 1Man in the Trees3:42
  • 2Uncontrolled Passion1:00
  • 3It's Been so Long3:14
  • 4Imagine a Light2:21
  • 5Cool Breeze3:21
  • 6Counting Cracks4:04
  • 7Red to Green2:37
  • B
  • 8Among the Ruins4:17
  • 9Hear and Feel1:27
  • 10Hide and Seek2:30
  • 11Conditioned1:05
  • 12There's a Place3:12
  • 13Open Lines2:16
  • 14Melt2:42

informations

Avril à octobre 1984

Je la mets quand même là, pour les anglophones une interview carrément intéressante à lire ici http://wbstyn.blogspot.fr/2010/07/interview-with-dan-kubinski-of-die.html

line up

Keith Brammer (basse), Brian Egeness (guitare), Dan Kubinski (chant), Erik Tunison (batterie)

chronique

Vous pourrez lire beaucoup de choses sur le deuxième Die Kreuzen, October File. Qu'historiquement c'est sans doute très intéressant de s'interroger sur Die Kreuzen comme pionnier ou préfigurateur (rayez la mention inutile) du post-hardcore - déjà plus ou moins acté - ou du grunge, qui n'allait plus tarder à pointer son bout de nez. Que le virage sombre post-punk et crypto-dark de la mort qui tue révèle les goths qui sommeillaient en Die Kreuzen. Qu'October File sent la maturité et l'envie de faire de l'élaboré. Et puis vous pourrez lire ensuite à quel point je m'inscris en faux sur toutes ces interprétations : October File, c'est surtout et avant tout un disque de glamouzes stéroïdées. Ce qui peut-être reviens au même, certes, mais n'empêche que dans la forme, October File ressemble quand même vachement plus à du veuch ébouriffé qu'à du futale déchiré aux genoux. Toute tentative d'intellectualisation mise à part, on peut pas trop reprocher à Die Kreuzen d'avoir voulu évoluer aussi sèchement (les morceaux d'October File, tandis ils n'ont pas grand chose à voir avec ceux de l'homonyme, ont pourtant été écrits la même année, en 1984), à force de se faire jeter des canettes de bières pendant leurs concerts, et de se laisser aller à leur fascination pour le grand maître Lydon, qui après les Pistols a bien achevé de leur vriller les neurones avec PIL. Ils ont voulu eux aussi se faire un petit nom de punks aventureux au milieu de leurs potes (de leur point de vue) de chez Touch & Go. Je sais plus quels âges ils avaient au début des '80s les Die Kreuzen, mais il me semble qu'ils étaient quand même pas bien vieux, ni très sûrs d'eux, et sans doute pas totalement fixés dans leur certitude que le punk jusqu'au-boutiste, y'avait que ça de vrai, quitte à même pas trop comprendre ce qu'eux même en foutaient. Bref, au delà des riffs guitare et basse qui se font ça et là plus humides et gogoth-gadgeto-goth, October File, je trouve, transpire quand même bien plus leurs anciens amours pour les New York Dolls et autres vieilleries, ce que leurs détracteurs leurs reprochaient justement de trop s'enfiler. Mais justement, c'est bien ce qui rend ce disque aussi méchamment cool que le premier. Dan Kubinski, las de jouer le plombier sous-qualifié au chômage, nous fait cette fois le coup du zoologue transsexuel spécialisé dans la chauve-souris du Midwest. Il défouraille avec un poumon qui sent tout autant la scie musicale que le rouge à lèvres entrée de gamme, une puissance de pervenche dans l'exercice du sifflet, à faire regretter l'époque où on avait que du duvet à se raser sur les joues pour ressembler à Axl. C'était déjà plus ou moins le cas sur le premier, mais sur October File c'est sûr, c'est lui qui porte le groupe. On a beau avoir du solide derrière, avec notamment un gratteux qui, a défaut de porter la moustache de Iommi, en partage au moins la sacro-science de l'exaction faramineuse et gratuite, dégaînée au milieu de morceaux qui n'avaient pourtant rien demandé d'autre qu'une paix méritée, Die Kreuzen c'est lui avant tout. Et c'est ça qui envoie dans ce disque. L'impression de participer à un jubilé de la castration, mais organisé par des mecs qui vivent dans l'éternel souvenir et regret du poids de leurs couilles. Le bonheur d'entendre le neurone du fond réclamer qu'on enchaîne avec un Nitro quitte à faire dans la mitose testotérone/oestrogène. À écrire ce genre de conneries, je me convaincrais même qu'il m'arrive de le préférer un peu à l'autre, ce October File.

note       Publiée le jeudi 17 avril 2014

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