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Die Kreuzen › Die Kreuzen

cd • 21 titres • 00:00 min

  • A
  • 1Rumors1:48
  • 2This Hope1:10
  • 3In School1:23
  • 4I'm Tired0:52
  • 5On the Street1:34
  • 6Enemies0:56
  • 7Get'em0:57
  • 8Fighting0:36
  • 9No Time1:16
  • 10All White3:38
  • B
  • 11Pain1:16
  • 12Sick People2:04
  • 13Hate Me0:46
  • 14Live Wire1:46
  • 15Not Anymore0:55
  • 16Mannequin1:11
  • 17Fuckups1:10
  • 18Think for Me1:39
  • 19Dirt and Decay1:11
  • 20Don't Say Please1:01
  • 21No Name1:28

informations

line up

Keith Bramme (basse), Erik Tunison (batterie), Herman Egeness (guitare), Dan Kubinski (chant)

chronique

Putain ! Mais comme j'aurais aimé être là dans le Wisconsin au début des '80s, pour assister à la naissance tour à tour de Killdozer, des Violent Femmes, et puis de Die Kreuzen. Je sais pas exactement comment ça s'est passé, mais y'a quand même un truc pour qu'on nous ai enfanté, en l'espace de même pas trois ans, trois de ces groupes parmi les plus fédérateurs, décébrants, uniques et fanatisants, et qui sentent à ce point l'arriérisme campagnard tout en envoyant du décibel avec la turgescence d'un orang-outan pavlové au sussurement d'un "ougah-bougah" déposé par Christina Hendricks au fond de l'oreille. Sérieusement c'est quoi le truc ? Y'a eu une exposition clandestine de vaches à moteurs ces années là ? Un brevet déposé pour un hélicoptère RC aux pales-fourches ? Le premier cul de fermière remodelé au silicone ? C'est pas possible quoi. Et Die Kreuzen d'en rajouter une couche si on était pas déjà devenu dingue avec les deux autres. Ils n'ont pas volé leur culte non plus, faut dire. Puisque fort de jouer les animateurs de soirée en acceptant toutes les opportunités de concerts qui s'offraient à eux, les Die Kreuzen - c'est le nom qu'ils s'étaient choisi pour espérer se démarquer de tous les affreux qui allaient piocher dans l'Oxford Dictionnary, mais sans connaître eux-même un mot d'allemand - ça devait arriver, ils ont rapidement réussi à se faire un petit nom, et à le polir jusqu'à en faire briller les yeux des underground-kids d'époque qui de se délecter ô insatiablement de leur sauvagerie hardcore punk de cafard anémique. C'est fou d'ailleurs comment ils ressemblaient à rien les Die Kreuzen dans leur prime jeunesse. Je sais bien qu'on s'en branle, mais franchement, j'ai été irréparablement choqué le jour j'ai découvert que ces types, que je me dessinais mentalement comme des Voivod mis en quarantaine dans une cave sans électricité, étaient en fait à peu prêt aussi ridiculement non-charismatiques que des Minutemen ados pris en flagrant délit de dépôt de panier de linge dans une blanchisserie légale du centre ville. Wow. Enfin justement puisqu'on en parle, il me semble bien avoir lu Voivod les citer dans leurs influences, quand lesdits se moussaient d'enquiller plus de cojones-hardcore que de Pink Floyd-blabliblu, et quand on écoute Die Kreuzen on constate bien que c'est raccord, y'a pas fantasme. Des riffs bons pour un asile sous-subventionné, des harmoniques barrées de recalés au conservatoire, des atmosphères acides de dentiste pour animaux mis à pied, des solos androïdes heavy metal fumistes (ou crust-punk à crêtes défraîchies au choix), le chant de mort-vivant à la levée d'orgasme, The Accüsed après trois verres d'éthanol coupés à la farine de seigle, Wire qui cherche son cerveau en pleine bouffée délirante, Dead Kennedys un bout coincé entre les dents, et tout ça ça s'articule dans des savates de morceaux qui - et alors là ça tient carrément du miracle - sont même correctement composés qu'on arrive à les distinguer les uns des autres, en plus d'être parmi les plus primesautiers du genre. Et puis merde, je sais qu'en j'en rajoute souvent là-dessus en ce moment, mais vous vous êtes un peu arrêté sur cette jaquette ?

note       Publiée le mercredi 16 avril 2014

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    Harry Dickson Envoyez un message privé àHarry Dickson

    Oui, le premier Die Kreuzen c'est du punk hardcore sans gras. Belle pochette de Richard Kohl qui vous annonce que Die Kreuzen ça sera néanmoins pas tout à fait un groupe de punk hardcore comme les autres. D'ailleurs c'est leur seul lp qu'on peut qualifier ainsi. Un groupe singulier resté longtemps un secret. Mais y'a de bons chasseurs ici.

    Note donnée au disque :       
    22goingon23 Envoyez un message privé à22goingon23

    A++ pour le Bulliste à la maison blanche ! aussi essentiel que les tragiques coléreux de chez SST. Y a un côté king crimsonien et killou jokiste chez Egeness qui ne fera que grandir : les notes urgent en souffle de tempête, sifflent ardentes de leur cible et inquiètent dans leur spectrales retombées. La rythmique est d'une redoutable efficacité, une pure entité cognante : le bassiste et le tambourineur ne font qu'un, enchaînés dans leur furie et leur dégoût .

    Note donnée au disque :