Arkhon Infaustus › Orthodoxyn

En voilà un d'album attendu. Maintes fois retardé, ce quatrième alubm des parisiens d'Arkhon Infaustus est enfin sorti, près de 3 ans après le très bon "Perdition insanabilis". Alors comment sonne le Arkhon Infaustus cuvée 2007 ? Déjà, ce qui frappe à la première écoute, c'est ce son, ample, puissant, profond, plus adapté que sur le précédent album. Ensuite, alor qu'il parait moins technique et plus direct que "Perdition insanabilis", on se rend compte, écoutes après écoutes, de tout un tas de subtilités dans les morceaux, le début de l'album est très symptomatique de ce constat avec pas mal de breaks originaux et adéquats. Ce qu'on peut aussi dire sur ce nouvel album, c'est sa variété et sa diversité. On peut observer toute une série de passages plus calmes, lancinants et répétitifs que je trouve inspiré par du Neurosis resservi à la sauce très sulfureuse d'Arkhon Infaustus. Car là non plus, le groupe ne s'est pas calmé, quand ça blaste, ça avoine sévère avec des parties brutales encore plus extrêmes qu'auparavant. Concernant la batterie, je trouve le jeu d'A.ZK6 assez original. Même s'il n'est pas le batteur le plus technique qui soit (bien que son niveau soit très acceptable sur ce point !), on sent qu'il cherche à jouer des patterns personnels peu communs, avec des breaks très intéressants. Niveau 6-cordes, on retrouve toujours ces guitares distordues et décalées (on voit bien la patte de Toxik H. là-dessus, qui rappelle son travail au sein de Diapsiquir), mais je trouve aussi qu'elles manquent de folie. Et c'est un peu le constat général que j'aurais à donner sur l'album, il manque d'hystérie, de folie furieuse, de chant totalement taré et possédé. Et je reste persuadé que sur ce plan, le groupe peut vraiment progresser pour se lâcher totalement. On peut aussi noter un morceau relativement novateur, "La particule de Dieu" (premier titre écrit en français soit dit en passant). Même si le groupe nous avait habitué à jouer des morceaux lents par le passé (sur chacun de leurs albums d'ailleurs), celui-là propose différents types de chant dont des passages en chant murmuré ou sussuré très intéressant sur une musique répétitive avec des ambiances plus aériennes tout en dissonnances m'ayant fait penser au "Work which transforms God" de Blut Aus Nord. L'album s'essouffle quelque peu sur la fin avec deux morceaux superflus, "Narcofili sancti" et "Evanggelion Youdas", avant de finir sur un excellent "Annunciation of the Holy Ghost" au riff gras et poisseux qui aurait très bien pu figurer sur "Filth catalyst" sans problèmes. l'album s'avère finalement bon, nous montrant un groupe qui a trouvé son style propre très sulfureux et qui s'essaye à de nouvelles sonorités avec des rythmes plus lancinants et répétitifs. Il manque cependant selon moi la touche de folie qui ferait véritablement décoller l'album.