Death Angel › Act III

Parfois, on cherche des intros pour les chros, et tout ce que l'on trouve à dire, ce sont des banalités du genre "formé en 1985 Death angel nia nia"... Donc pour une fois, je vous épargnerai ces futilités et rentrerai dans le vif du sujet. Formé en 1985, Death angel est de retour avec ce 3ème album au doux nom de "Act 3" (hum désolé). Bon en gros, après le très moyen "Frolic through the park", Death Angel améliore la chose et évolue vers quelque chose de plus poli et accessible. D'entrée de jeu sur "Seemingly endless time" on ne peut s'empêcher de penser à "Battery" de qui vous savez. Même riffs rentre dedans, mêmes accélérations. Pourtant la sauce prend moins, et il faut bien avouer que le morceau passe sans complètement casser la baraque. Un peu comme si le groupe voulait recréer la folie de ses débuts sans évidemment y parvenir réellement... "Stop" se montre du même acabit, avec gros riffs thrash faciles d'accroche et refrain à la clef. Le même schéma est reproductible sur l'ensemble des morceaux suivants, bon sans péter la baraque... On remarquera par ailleurs la prod' enfin à la hauteur du groupe. Plus de pains de grattes ou de batterie, tout est pile poil dans le temps, tout en conservant ce cachet "Death angel"... Très réussi sur ce coup-là. Les solos passent du coup vachement mieux, le chant de Oseguada assure bien, tout ça pour donner un disque qu'on sent réellement maîtrisé et pensé... Cela n'empêchera toutefois de penser que le groupe fait dans le trop facile. On s'attendait à plus osé de la part de ces pionniers du thrash. Et ce n'est pas cette ballade semi-loupée qu'est "Room with a view" qui me fera changer d'avis sur le fait que ce disque manque de couilles. Car si la première moitié du disque arrache quand même pas mal, la fin manque sérieusement de peps. Caler un arpège clair, quelques leads originales n'apparaît à mon sens pas suffisant pour surprendre... Ceci dit, le disque vieillit très bien, bien mieux que son prédécesseur. Sa prod' très réussie, ses riffs faciles, et ses accélérations opportunes (on les sent réfléchies) en font un bon disque de thrash, quelque part entre un "Master of puppets" et un "peace sells..." avec évidemment la patte des géniteurs de "The ultra-violence". Des moments de pur thrash, alternant avec d'autres bien plus dispensables (l'intro de "Veil of deception", "Discontinued", "Stagnant"), en font tout simplement un disque honnête, mature et maîtrisé... Le genre de disques que l'on entendait dans les films des années 80's pour illustrer les metalleux à pump et jeans moulant. Un classique à la qualité pas si "classique" que ça finalement...