Uriah Heep › Into the wild

Après une petite pause discographique de 10 ans, il semblerait qu'Uriah Heep soit reparti après l'excellent "Wake the sleeper". Les voilà qui remettent le couvert trois ans plus tard avec cet "Into the wild". On retrouve le même quintette et groso-modo la même recette. En même temps, pourquoi changer une équipe qui gagne ? Et pour faire simple et concis, je pourrais vous dire de faire un copier/coller de la chronique du précédent album et vous avez celle de cet opus. Uriah Heep continue sur son hard rock progressif moderne et bien burné, dans un style proche de Deep Purple, mais à la différence de leurs compatriotes, Uriah Heep écrit des morceaux percutants et rythmés. C'est bête, mais parfois ça ne tient pas à grand chose. La base d'Uriah Heep est vraiment proche de Deep Purple, du bon vieux hard rock avec une guitare et un claviers pour les riffs et mélodies. Mais ici, ça envoie du bois. Russell Gilbrook est un atout de choix. Il apporte aux fûts sa jeunesse et sa fougue, avec une bonne utilisation de la double grosse caisse. Et niveau inspiration, on est au même niveau que pour "Wake the sleeper", que du bon, pas de mauvais morceaux. "Nail on the head", "Money talk", "Trail of diamond", le morceau-titre, bref, je pourrais tous les citer jusqu'au dernier et magnifique "Kiss of freedom", le groupe est à nouveau au sommet de son art. Que ce soit sur les titres les plus enlevés que ceux plus lents, le groupe excelle. Le claviers de Phil Lanzon est particulièrement mis en avant mais il est judicieusement utilisé et on évite tout ce qui pourrait être pompeux. Uriah Heep vit une nouvelle jeunesse alors qu'il vient de dépasser les 40 ans de carrière ! "Into the wild" est un autre album que je ne peux que vous conseiller ! Uriah Heep est toujours vivant et bien fringant. Ce n'est pas ce que j'aurais pensé à la sortie des années 90 !