Vous êtes ici › Les groupes / artistesAAsubha › Le Jésuve

Asubha › Le Jésuve

k7 • 4 titres • 14:32 min

  • 1Ethos of Ruin04:19
  • 2Vorlust01:19
  • 3Le Jésuve06:26
  • 4Endlust02:28

extraits vidéo

informations

Enregistré et mixé par GVF au Erebus Studio, France, aout 2014-janvier 2015. Masterisé par Damon Good au The Cave Studio.

Sorti sous forme de fichiers téléchargeables, vinyle, cassette. Illustration par William Blake.

line up

Ephemeral Domignostika (voix), Graf von Feigur (batterie, basse, ambiance), Lord Auch (guitare, basse, sons)

chronique

J’aime bien, encore, mes cassettes, et j’aime, encore, m’en acheter, je sais, c’est zarb, mais je ne suis pas seul ! Par exemple, dans le black metal, les gars aiment bien encore sortir des cassettes. Parmi eux ce groupe lyonnais, mais qui sort cet EP sur un label américain. Asubha, c'est le nom du groupe. Que veut dire Asubha ? Pour faire vite, c'est un terme tiré du canon bouddhique désignant un type de méditation sur l'impermanence, liée à la mort, genre "je médite dans un charnier, devant un cadavre de belle gonzesse qui se décompose et du coup je prend un peu de distance tu vois ?". Asubha les french, je ne sais s'ils pratiquent cette méditation - y a pu de charnier en France, le traitement de la mort se joue hors de la vue - Asubha dis-je, joue du black metal bien furieux, bien haineux, mais sachant aussi parfois ponctuer leur dégueulis par des interludes synthétiques ou bruitistes laissant en fond de goulot un bon sentiment d’hébétude… car même si bien établi dans les canons du genre - trémolos, breaks mid-tempos, gars qui hurle avec de la réverb, reprise de thèmes bien binaires, guitares issues des ouferies bathoryno-celticfrostiennes, etc., les variations entre ce propos et ces petites touches venues d’ailleurs, acoustiques, synthétiques, ambientées nous donnent un produit fortement enrichi, brillant dans le noir, suintant sous la lumière du soleil. Sinon ? Peut-être que sous l’apparente banalité de ce propos se dégage quelque chose de subtilement dégueulasse, et qui, quand on l’a touché, devient excessivement dégueulasse ; quelque chose suinte derrière ce rideau, on y prend goût après avoir trempé son doigt dedans, et quand ça monte, quand ça marche, chez moi, ça marche *à fond* - c’est ça l’amour pour les toxiques, amour un jour, amour, toujours ! Ce chti EP au nom napolitano-lyonnais empruntant selon mon humeur taquine tant au saucisson, au volcanisme, au christianisme, qu'aux néologismes étranges, représente donc bien ce que le black metal semble être depuis que je tente de le comprendre : un instrument destiné à faire ruminer cette flamme noire qui, si on l’oublie, risque de vous transformer en cono monumental, mais qui, à force d’être admirée peut également vous transformer en grue débile. Eh oui, parfois, la vie et sa compréhension poussent quand même, si on ne veut pas se suicider trop vite ou devenir complètement pinpin à bien examiner l'équilibre de tout ce boxon, que ce soit en méditation, ou pas !

note       Publiée le samedi 6 mai 2017

dernières écoutes

    Connectez-vous pour signaler que vous écoutez "Le Jésuve" en ce moment.

    tags

    Connectez-vous pour ajouter un tag sur "Le Jésuve".

    notes

    Note moyenne        1 vote

    Connectez-vous ajouter une note sur "Le Jésuve".

    commentaires

    Connectez-vous pour ajouter un commentaire sur "Le Jésuve".