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Double Eyelid › Seven years

cd • 10 titres

  • 1Black Box
  • 2Diamond cutter
  • 3She's falling
  • 4John
  • 5Dead is better
  • 6The hanged woman
  • 7The quick and the damned
  • 8Dirty weather
  • 9The stranger
  • 10He fell

informations

line up

Ian Revell (chant, synthé, programmation, basse fretless, piano, guitare, guitare sèche), Karl Mohr (guitare, basse, synthé additionnel, programmation), Benjamin Mueller-Heaslip (piano, orgue)

Musiciens additionnels : Amanda Penner (violon), Jay Draper (voix additionnelles)

chronique

Moite, sèche, riche, dense, catchy, complexe, les adjectifs ne manquent pas pour tenter de définir la musique des Canadiens de Double Eyelid, sans qu’aucun ne la capture réellement dans sa pleine identité; elle se tortille, échappe aux classifications trop faciles. Très dark wave, légèrement gothique, presque un peu pop mais vénéneuse, faussement cabaret, elle se présente comme une forme de miroir éclaté face auquel l’auditeur ne pourra éviter de se situer. Chaque chanson semble porter une ou plusieurs histoires en ses lignes. ‘Black box’ trompe par des lignes de guitares et une rythmique groovy contrebalancées par un piano inquiet, froid, le timbre décadent de Ian Revell; l’excellent ‘Diamond Cutter’ démarre de manière très électronique avant de se décolorer, se faner en quelque chose de plus toxique et sensuel; ‘She’s falling’ plombe d’emblée l’ambiance avec son piano pesant, sa boîte sèche, et le chant gothico-tragico-décadent (ce type assure vraiment derrière son micro) qui m’évoque volontiers Ashton Nyte (The Awakening). Et que penser de ‘John’ avec son départ papillonnant et dépouillé au piano ? Très vite, une forme d’inquiétude s’installe, confirmée par l’intrusion soudaine d’une guitare agressive, vaguement bluesy de prime abord avant de virer limite metal dans la tension de ses riffs tandis que le piano-joker en arrière-plan paraît se rire du tragique de la situation. Une belle vidéo a été tournée pour ‘Dead is better’; rien d’étonnant, c’est le tube du disque bien qu’il ne soit en rien facile dans ses structures mêlant dark wave et guitares torturées limite deathrock. Et toujours ce chant de dandy sincère qui fait merveille ! ‘The hanged woman’ ? Des cordes grimaçantes, un beat haché, sans oublier les descentes de piano, cristallines et flippantes, pour un morceau tout en tension qui n’explose jamais réellement. On pourrait hasarder à propos de ‘The quick and the damned’ qu’il a été écrit sur des bases rock’n’roll passées au filtre gothico-indus, un truc que Trent Reznor aurait pu composer à ceci près que Ian Revell y apporte sa touche décadent grâce à sa voix. Après un ‘Dirty weather’ bien gris aux fausses tentations dark trip-hop, le groupe se paye une impressionnante reprise de ‘The Stranger’ de Rozz Williams en équilibrant efficacement guitares et rythmiques electro. Pour conclure, ‘He fell’, autre pièce complexe, purement expérimentale et instrumentale. Double Eyelid auront pris le temps d’accoucher de ce ‘Seven years’ mais le jeu en valait la chandelle, voilà un disque dont on ne se lasse pas facilement, capable de dévoiler des sentiments différents selon les jours et les émotions, complexe et simple d’approche à la fois, beau et douloureux comme un reflet brisé dont les éclats se mêlent à la peau…’Sometimes dead is better’…4,5/6

note       Publiée le mardi 15 septembre 2015

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