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The Black Angels › Passover

cd • 10 titres

  • 1Young men dead
  • 2The first Vietnamese war
  • 3Sniper at the gates of heaven
  • 4The prodigal sun
  • 5Black grease
  • 6Manipulation
  • 7Empire
  • 8Better off alone
  • 9Bloodhounds on my trail
  • 10Call to arms

informations

Cacophony Recording Studios, Wire Recording, Ssh Recording

line up

Alex Maas (chant, basse), Nate Ryan (guitare, basse), Stephanie Bailey (batterie, percussions), Christian Bland (guitare, basse, choeurs), Jennifer Raines (machine à drones)

chronique

C'était bien joli d'interner Roky Ericson en hôpital psychiatrique, c'était surtout trop tard car les graines psychédéliques semées par son groupe The 13th Floor Elevators avaient contaminé le sol texan pour l'éternité. Les jeunes pousses auront pris leur temps mais près de quarante ans plus tard voici les Black Angels, un groupe de cinq musiciens ayant biberonné du Velvet Underground jusqu'à plus soif (leur nom est un hommage, leur logo représente le visage de Nico) mais également du garage et bien évidemment, les travaux des anciens. Préfigurant une vague très en vogue de néo-psychédélisme incarnée par Sonic Jesus, Dead Skeletons, Blue Angel Lounge et autres, les Anges Noirs développent ce qu'il convient de définir comme 'psychédélique sombre' (oh ironie !). S'inscrivant clairement dans la continuité des précurseurs du style, le quintette y a injecté une froideur héritée des quartiers louches de la Grande Pomme arpentés par Lou Reed, d'où un mélange plutôt jouissif de fuzzs, de nappes d'orgue, de beats jamais trop rapides, presque tribaux parfois, d'un zeste de réverbérations twang, d'un usage massif du tambourin, de bourdonnements crées par leur étrange machine à sons... Le tableau ne serait cependant pas complet sans y ajouter la voix plaintive de Alex Maas à rapprocher de celle d'un David Eugene Edwards, parfois de Jim Morrison ('Better off alone'); elle participe pleinement, c'est indéniable, à l'identité du groupe. Pas de complexité technique spectaculaire mais une densité et une profondeur presque terrifiantes, une foule de petits détails toujours à point nommé (les cymbales sur l'accélération du refrain de 'Sniper at the gate of heaven', l'accélération finale roulante de 'Empire'...) et surtout cette atmosphère lancinante et lugubre qui filerait la trique à un eunuque. Niveau mélodique, c'est du béton armé, et en plus c'est varié, des réminiscences garage de 'First vietnamese war' à l'orientalisme toxique de 'Manipulation', sans oublier quelques envolées plus expérimentales. Ajoutons des paroles tout sauf idiotes dont la musicalité se coule dans celle de la musique renforçant l'impression de cohésion totale caractérisant l'album. Les thèmes sont assurément sombres et en parfaite suite de ceux revendiqués par les Doors notamment, sans oublier parfois une touche d'humour noir en adéquation avec leur nom. Pour ma part, rien n'est à écarter de ce bijou dont chaque note, chaque son, concourt à l'explosion d'une grande cérémonie mystique où chacun verrait le temps évoluer au ralenti, se mettrait à remuer convulsivement la tête, les yeux clos tournés non vers le ciel mais vers le sol...

note       Publiée le lundi 10 février 2014

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Revival de revival, on refait le coup de la Paisley Underground mais vingt ans plus tard, avec hype dans Pitchfork et voix sooo indie-rock 00's (malgré tout le fétichisme Morrisonien, j'ai parfois plus l'impression d'entendre le machouillement du chanteur de Clinic). Pour le moins roboratif en terme de neo-neo-psyché, à tout le moins, même si on est clairement dans un mood qui commence à s'approcher dangereusement du cosplay (copiste disait-on dans un temps plus studieux).

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C'était sûrement encore mieux en 2008 qu'en 2010 ! L'Elysée Montmartre c'est plus grand ouais mais y avait peut-être eu un peu de pub à l'époque, ça ne devait pas être rempli mais peu importe quand on est devant !

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Je viens de vérifier sur ma seconde mémoire (plus fiable), la toile. C'était bien à l'Elysée Montmartre, en 2008. Je me souviens même qu'il y avait des canettes de ricard en 20 cl (jamais revu depuis), c'était top.

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No background,dans mes bras ! Tu me mets un doute. Je les avais vus au moment du deuxième album et, dans mon souvenir, c'était à l'Elysée Montmartre. Ce qui me semble peu probable vu les salles plus petites que tu cites. Ma mémoire me ferait défaut!? Ah, le nouveau casino, ce que c'était bien cette salle !

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Mes 2 expériences de Black Angels en concert (ma femme est fan) ont été très différentes en pourtant peu d'intervalle (2010-2011). Celui au Nouveau Casino (avec Aqua Nebula Oscillator en première partie) était vraiment fabuleux. Après la sortie de Phosphene dream, à La Cigale, le côté hypnotique et enfumé était un peu tombé à plat. Avec ce genre de genre de groupes, ça tient à peu de choses. Les deux premiers et le dernier sont ceux qui tournent le plus souvent à la maison.

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