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Six Feet Under › Warpath

cd • 12 titres

  • 1War Is Coming
  • 2Nonexistence
  • 3A Journey Into Darkness
  • 4Animal Instinct
  • 5Death or Glory
  • 6Burning Blood
  • 7Manipulation
  • 84:20
  • 9Revenge of the Zombie
  • 10As I Die
  • 11Night Visions
  • 12Caged and Disgraced

informations

Produit par Brian Slagel et Six Feet Under. Enregistré par Bill Metoyer, assisté par Mitchell Howell. Enregistré et mixé au Morrisound Studio, Tampa, Etats-Unis (avril-mai 1997). Masterisé par Eddy Schreyer à l'Oasis Mastering.

"4:20 was recorded on 4/20/97 at 4:20 pm. Extra special thanks to Jason Barnes for providing Oregon Glass Guzzler". Sorti en CD, LP, cassette par Metal Blade et Roadrunner, artworks différents selon les versions. Réédité par Фоно (CD) en 2003 et par Metal Blade (picture LP) en 2007. La version chroniquée ici est celle digipack de 1997, sans piste bonus.

line up

Chris Barnes (voix), Terry Butler (basse), Allen West (guitare), Greg Gall (batterie).

chronique

Quand le vent souffle dans les esprits et sème le doute, distille l’angoisse et anime les peurs archaïques il faut alors prendre le temps de s’asseoir, de s’ouvrir un paquet de cacahuètes, une bouteille de whisky, quelques chocolats et écouter du DEATH METAL. Je tourne la tête, je regarde mes disques comme Jean-Paul Sartre admirait les livres de son grand-père, je vois tous ces menhirs de plastique alignés les uns à côté des autres et je vais m’arrêter à la lettre Barnes, tiens. La lettre Barnes, c’est une lettre particulière, ayant poussé dans un groupe s’appelant Cadavre Cannibale, tel un champignon malfaisant qui aurait été expulsé dudit cadavre par la force des choses (“divergences personnelles” qu’ils disent). Warpath est le premier album où Barnes est véritablement à plein temps sur Six Feet Under, s'étant fait virer de son précédent groupe pendant les sessions de "Vile". Parolier de Cannibal Corpse, j’imagine que Monsieur B. a voulu expurger un bon paquet d’angoisses violentes quand le vent a soufflé dans son esprit… ça l’a bien calmé finalement, car dans Six Feet Under, son petit groupe à lui, on le sent moins obsédé par l'éviscération des femmes ou les viols par objets contondants. En 1997, à ce moment là du développement du Chris - est-ce dû à sa consommation extrême de weed, je ne sais - les paroles vont plus porter sur la parano, les dichotomies société / individus refoulées, l’état de tension permanent, l’ambiance “homme loup pour l’homme” de notre société ou de ce qu’on pourrait imaginer l’état dans laquelle elle se retrouverait avant, pendant ou après une bonne guerre. Plus ancré dans le réel du bonhomme, on aura aussi droit à une ode à la plante préférée de notre chevelu (“4:20” et son beau sample de douille à la Cypress Hill), et même un plaidoyer anti-prison, un peu comme si les Bérus jouaient du death (“Caged and Disgraced”) ! Comme l’a déjà bien noté Yog Sothoth dans sa chronique de "Alive and Dead", Six Feet Under aime les reprises, le groupe ayant commencé comme un cover band : vous pourrez donc entendre une version toute particulière de Death or Glory d’Holocaust, et une reprise de Judas Priest sur certaines éditions reprenant des bouts de l’EP précédent. Côté musical, pas beaucoup de surprises, c’est mid tempo, basico, un peu groovy, très pataud, sans solo, c’est pour les amateurs de death à la Obituary mais en un peu plus mou, un peu moins goret, ça n'a peu de choses à voir avec Cannibal Corpse… mais finalement, je trouve que cet album vieillit bien - à l’époque je trouvais ça complètement fadasse, comme quoi, l’âge tapant à la fenêtre des certitudes eh bien on se rassure facilement avec des machins faciles d’accès. Vous aurez même le droit d’écouter notre chanteur entonner la chansonnette de sa voix grave et glaireuse inimitable ! Ceci d’une manière tellement croquignolette, croonesque et asthmatique que ça en devient vraiment expérimental à ce niveau bas du front (cf. le chant "clair" sur "4:20" encore et “Night Visions”). Ce disque me fait du bien au final, c’est simple mais pas trop casse-bonbon... répétitif et glandeur comme un cannabinomane avachi devant la télé et marmonnant que le monde part vraiment à veau-l’eau… un disque respirant donc l'air du temps !

note       Publiée le jeudi 8 janvier 2015

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    Dead26 Envoyez un message privé àDead26

    Sur Burning Blood le riff principal ressemble un peu à celui du titre Solid State du groupe initial d’Allen West, bon après c’est qu’un détail. Sinon ce 2ème SFU est pratiquement aussi bon que le 1er. Je me suis toujours posé la question si les albums suivants sont de la même trempe ce qui m’étonnerais pas le moins du monde...

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    Bernard Envoyez un message privé àBernard

    "...à la Obituary..." tout est dit! C'est d'ailleurs bien la période Allen West qui est la seule digne d'intérêt (avec l'album suivant 'Maximum Violence', seule exception à cette règle).

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    dimegoat Envoyez un message privé àdimegoat
    avatar

    Une petite boule de moins quand même parce que c'est quand même un peu longuet. Cet album a un certain effet sédatif...plus proche du sludge enfumé que de Canniboule.

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