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The Cassandra Complex › Cyberpunx

cd • 12 titres • 00:00 min

  • 1Nice work (if you can get it)
  • 2Let's go to Europe
  • 3Happy days- war is here again
  • 4Jihad girl
  • 5Sunshine at midnight
  • 6I want you
  • 7Sleeper
  • 8Nightfall
  • 9Inot the heart
  • 10I believe in free everything
  • 11What turns you on
  • 12Ugly

extraits vidéo

informations

line up

Rodney Orpheus (chant, guitare, claviers, programmation, bruitages), John Galvin (basse, guitare), Juergen Jansen (claviers, programmation), Patrick Gordon (programmation informatique)

Musiciens additionnels : Alan Wilkinson (saxophone), Gaz Wilson (guitare additionnelle)

chronique

The Cassandra Complex sont britanniques même si leur leader Rodney Orpheus s'est assez vite délocalisé en Allemagne mais si on m'avait affirmé qu'ils étaient belges, j'aurais pu y croire assez aisément à l'époque car leur manière de mêler ainsi influences ebm, dark wave, avec une touche gothique en plus m'évoquent les heures glorieuses de formations telles que Poésie Noire, The Neon Judgement ou encore A Split Second. C'est un bon groupe mais je ne possède pas toute leur discographie et n'en ai nulle intention. J'avais pourtant envie de vous parler de quelques disques qui comptent volontiers à mes yeux dont ce 'Cyberpunx' pour la simple et bonne raison qu'il s'agit du premier que je me sois acheté. Opter pour celui-ci s'est révélé une évidence après écoute du titre 'Nightfall', une pure merveille résumant dans son écriture pas mal des qualités du groupe. Mais n'allons pas trop vite en besogne car il convient de mentionner quelques éléments éclairant la genèse de cet enregistrement bien particulier dans leur discographie comme je devais l'apprendre quelques années plus tard. Rodney pour qui les textes dans le rock'n'roll constituent une forme de littérature médiocre, voulait écrire quelque chose ayant une consistance digne d'un roman. C'est ainsi qu'il conçut le synopsis suivant tournant autour de la thématique d'une guerre sise dans le futur opposant l'Occident et les États Arabes : un jeune orphelin devient pilote d'hélicoptère, tombe amoureux d'une jeune arabe, déserte, l'emmène dans une station spatiale où elle tombe enceinte. Gravement blessé au cerveau suite à un accident, le jeune homme devient un criminel et meurt lors d'une prise d'otages. Bien évidemment, ce scénario un peu Ed Wood sur les bords (toutes mes excuses, monsieur Orpheus) ne sera pas du goût de la maison de disques qui ne le sortira qu'après moult compromis et remaniements. Pour son géniteur, même si ce disque reste correct, il n'est qu'une version abâtardie de son projet et il regrette aujourd'hui encore amèrement les compromis consentis qui dénaturent l'ambitieux concept de départ. Pour être honnête, je m'en tamponne complètement. Certes, cette galette manque un peu de cohérence, les climats sont très variés; on passe ainsi de restes post punk avec groove froid dans la guitare ('Nice work if you can't get it') au punk synthétique de 'Let's go to Europe' en passant par des pièces plus inquiètes dans le feeling, plus menaçantes dans les sonorités (comme par hasard, les plus réussies): 'Jihad Girl', 'Nightfall', 'Into the heart', éventuellement 'I want you' avec pour final l'atmosphérique et menaçant 'Ugly'. La constante réside dans l'orchestration avec des rythmiques plutôt synthétiques (l'aspect ebm ou du moins dark wave), des guitares sombres, parfois grinçantes, des lignes de clavier et un chant au timbre profond. L'idée du concept album explique probablement la présence de quelques interludes instrumentaux pas foncièrement nécessaires. Quant aux paroles, à remettre dans le contexte de fin de guerre froide, elles ne se contentent pas de fustiger le régime américain, elles rêvent d'une Europe nouvelle soit un modèle utopique, plus juste et égalitaire (attention, les Cassandra Complex sont tout sauf des nationalistes, on reste dans le domaine de l'art mais en tant qu'anti-Thatcher, une telle prise de position n'est pas si étonnante.). Elles peuvent paraître un peu dépassées aujourd'hui mais dégagent leur saveur à la lumière de leur époque et de ce point de vue, Rodney n'a pas trop mal travaillé. Hélas pour lui, ce disque reste un honnête album de dark wave gothico-industrielle avec une collection de tubes en puissance mais également quelques remplissage moins efficace (l'ironique 'Happy days-war is here again' malgré son saxo dément ou un 'Sunshine at midnight plus cinématographique)...Et pourtant que de menaces dans ce refrain 'Night falls over western Europe, Jihad is coming'... 4,5/6

note       Publiée le mercredi 5 décembre 2012

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    bubble Envoyez un message privé àbubble

    c'était beaucoup mieux en live qu'en disque à l'époque .. même si il me restait de bon souvenir de leur album . j'ai ré-écouté "satan , bugs bunny and me .. " récemment et grosse grosse redescente pourtant j'aimais bien les braillements de rodney a l’époque ..

    Wotzenknecht Envoyez un message privé àWotzenknecht
    avatar

    pour moi c'est l'EP 30 minutes of death, le reste me parle moins...

    taliesin Envoyez un message privé àtaliesin

    En fait je ne connais pas trop ce groupe, mais j'aime beaucoup un de leurs rares albums en ma possession : "Satan, Bugs Bunny and Me..." - rien que le titre ;-) Et puis la plage "E.O.D." sur laquelle Rodney chante 'Cthulhu fhtagn' (il m'a d'ailleurs fallu quelque temps avant de réaliser qu'il s'agissait de l'"Esoteric Order of Dagon" ^_^

    novy_9 Envoyez un message privé ànovy_9

    Cassandra Complex la grande époque de L'EBM, de Antlers et Play It Again Sam ! que de souvenirs. Un groupe assez inégal dans sa discographie, capable du meilleur et du pire sur le même album. Celui ci est vraiment un des meilleur avec le cultissime "theomania" et ses tubes "defcon 1", "second shot" et "one millionth happy customer" !!!! ce qui a suivit Cyberpunx est vraiment bof par contre .. C'est vrai que "night fall", "jihad girl" c'est quand m^me très bon dans le style. perso j'adore "nice work" de l'electro funky ultra froide :)

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