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Young Widows › In and out of youth and lightness

cd • 9 titres • 47:39 min

  • 11/. "Young Rivers" – 5:45
  • 22/. "Future Heart" – 3:25
  • 33/. "In and Out of Lightness" – 6:27
  • 44/. "Lean on the Ghost" – 6:26
  • 55/. "The Muted Man" – 5:17
  • 66/. "Right in the End" – 3:01
  • 77/. "Miss Tambourine Wrist" – 4:14
  • 88/. "White Golden Rings" – 5:49
  • 99/. "In and Out of Youth" – 7:15

informations

enregistré du 26 Juillet au 14 octobre 2010 - Produit par Kevin Ratterman et Young Widows

line up

Evan Patterson (guitare, voix), Nick Thieneman (basse, choeurs), Jeremy McMonigle (batterie, tambourin, grelots, piano, triangle, enclume)

Musiciens additionnels : Dominic Cipolla (voix sur la 6), Jason Gagovski (tambour sur la 8), Amber Estes (voix sur les pistes 3, 4, 6, 9), Johnathan Glen Wood (voix sur la 4)

chronique

Oula, attention, client vicieux. Voilà typiquement le genre d’album trompeur, mais pour le pire. Emballé sous une pochette botanique étrangement attirante, qui décline le crâne stylisé de l’album précédent façon Arcimboldo, ce In and out of youth laisse augurer une suite au très noise rock et bien jouissif Old Wounds. Alors qu’en fait, les jeunes veuves ont opéré un virage à 180°, et ce disque est bien plus calibré pour plaire, proportions gardées. D’ailleurs, son succès critique fut immédiat… Et c’est vrai que ça en fout plein la vue, aux premières écoutes. Même si on sent quelque chose de… fuyant. Un peu comme le dernier album de Zëro chroniqué récemment, mais en beaucoup plus tiède, In and out of Youth erre sans but entre deux eaux, celles du post-punk et du noise rock, sans jamais choisir son camp. D’où cette purée de pois dont ne se départit jamais la production. Difficile de dire ce qu’a voulu faire le groupe sur cet album… Un genre de rock « dangereux » à la Gun Club ou Gallon Drunk, peut-être ? Le problème, c’est que toute tentative vers ce territoire est d’avance ruinée par la voix absolument sans charisme du chanteur. Non seulement, il est aussi sobre qu’une Miss France un soir de réception chez l’ambassadeur (oui, vous m’avez bien compris, celle qui sont réputées pour le bon goût du maître de maison… Les mêmes ! Ils ont osé !), mais il est même totalement dépourvu de conviction, on dirait même que le détachement est censé faire partie de son style… C’est particulièrement flagrant sur le dernier titre, insipide au possible, qui me fait penser que la deuxième boule est vraiment là pour saluer la forme, à peu près correcte, notamment grâce à ce son de basse surchargé de graviers. Bon, certes, ce début d’album n’est pas si mauvais, de par ce Young Rivers qui aguiche salement avec ses 4 coups répétés, annonçant une charge qui ne viendra jamais… Future Heart, lui, vient chasser sur les terres des Eighties B-Line Matchbox Disaster ou de Icarus Line, mais la conviction est tellement absente que c’en est gênant (et les paroles ont l’air d’un téléphoné assez ulcérant aussi). Alors c’est sûr, c’est bien fait et maîtrisé… Au final ils n’arrivent qu’à sonner comme les chiants Russian Circles… Ils pondent avec Right in the End une semi-ballade bluesy taillée pour plaire, avec petit riff lancinant et voix savamment doublée, d’abord par un baryton façon Mark Lanegan, et ensuite par une voix féminine… Déjà entendu 1000 fois en mieux. On pourrait s’attendre à un peu plus de risques sur le titre suivant, Miss Tambourine Wrist, ode à une maîtresse-branleuse au titre transparent… Rien n’y fait, le groupe avance mollement tel un The Kills téléguidé, un peu plus méchant au niveau du son mais avec beaucoup moins d’identité et de charme, au final. Et cette production, si elle confère une jolie profondeur, se révèle surtout bien trop artificiellement noyée dans l’écho pour être honnête. Tout cela pour cacher le fait que ces chansons ne nous toucheront jamais, garderont ces airs froids et faussement mystérieux qui au final lassent terriblement.

note       Publiée le mardi 4 décembre 2012

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    dariev stands Envoyez un message privé àdariev stands
    avatar

    ça veut dire qu'il a une espèce de voix grave à la mark lanegan encore plus endormissante (faut le faire), mais pas trop rugueuse, qui s'emballe jamais, tout pour plaire à ces dames quoi... enfin c'est l'effet que ça me fait, je trouve ce chanteur nul.

    allthatglitters Envoyez un message privé àallthatglitters

    Tout l'inverse; à part ce Future Heart vraiment naze, tout est une réussite. Balourd, fuyant, simple comme bonjour et...beau. Mais taillé pour plaire ? Ça veut dire quoi ?

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