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Michael Neil / Graham Getty › Retrochet

cd • 6 titres • 61:18 min

  • 1Cirrus Strata 9:50
  • 2To Close My Eyes 6:04
  • 3Schulzephonic 15:26
  • 4Flughafen Tempelhof 11:37
  • 5In the Realm of the Senses 7:08
  • 6Karl Marx Allee 11:13

informations

Composé et enregistré entre Août et Septembre 2010 par collaboration Internet

Dsponible sur MusicZeit

line up

Michael Neil (Synthétiseurs et FX) Graham Getty (Séquenceur et percussions)

chronique

Retrochet est un projet musical qui embrasse les racines de la Berlin School avec les technologies et les communications d’aujourd’hui. Synthésiste ayant une vaste expérience de plus de 25 ans, Michael Neil a effleuré toutes les sphères de la MÉ avec des approches autant rythmées qu’ambiantes alors que Graham Getty revient d’une absence de 17 ans, lui qui affectionne les rythmes séquencés. Tous les deux ont entrepris de composer un album sans se voir. Un album qui respecterait les prémices de la Berlin School et qui se ferait via les communications Internet. Il en résulte en un étonnant album aux arômes d’une Berlin School oubliée et retrouvée. Retrochet est plus qu’une incursion que plusieurs artistes ont entrepris avec succès dans une quête musicale visant à reproduire ce que Tangerine Dream avait abandonné après Encore. C’est un opus d’une mélodieuse musicalité sur des séquences parfois violentes et tantôt pondérées qui moulent de splendides structures à la fois ambiantes et éthérées. Une union parfaite entre 2 musiciens dont la distance n’a jamais affecté leurs complicités. Voici l’album de 2010 en MÉ, voici Retrochet!
Tendrement violent Cirrus Strata ondule avec force, telle une locomotive éthérée sur les rails d’un ciel chimérique. L’intro y est douce et vaporeuse avec ses fines nappes de mellotron dessinant des nuages qui flottent dans un vide sidéral. Certains y entendront une douce ambiance éthérée des ciels désertiques à la Steve Roach, alors que d’autres y entendront ces séquences à la Tangerine Dream sur Ricochet. Une courte intro atmosphérique perturbée par un puissant mouvement séquentiel minimaliste dont les accords ondulent avec puissance sous les souffles d’un synthé nasillard. Le rythme de Cirrus Strata est violent et pesant. Il bat une mesure furieuse et frénétique avec des accords d’un séquenceur qui galope et zigzag, telles des cascades inégales, sous les souffles d’un mellotron à brume chtonienne qui enveloppe d’un étrange arôme électronique cette magnifique furie séquentielle. Un violent mouvement aux accords qui sautillent et explosent avec un goût de liberté, déviant subtilement et légèrement de son axe minimaliste. Explosif, le rythme lourd de Cirrus Strata s’estompe graduellement, respirant les fragrances séquencées d’un bon vieux Tangerine Dream pour se fondre dans l’intro de To Close my Eyes; le calme après la tempête. On y entend encore les souffles de ce synthé nasillard qui forment un délicat maelström éthéré avec ses couches de synthé et mellotron qui envahissent un cosmos bleu, empli de douceurs oniriques. Des souffles de flûtes percent cette valse atonale et gravitent parmi les états d’âmes de To Close my Eyes qui est majoritairement poétique et quelquefois dramatique. Schulzephonic enchaîne avec des souffles d’un synthé hybride qui chantent derrière un miroitement d’arpèges scintillants gambadant fébrilement sous une brume éthérée. Schulzephonic offre un mouvement séquentiel plus léger que sur Cirrus Strata, mais défile en ondulant avec des accords serrés qui sautillent dans une forme d’écho où une multiplicité de lignes séquentielles émergent au travers diverses sonorités. Des chœurs chtoniens délirent derrière ce rideau de brume, soufflé par des mugissements et claquements à la fois feutrés et métalliques sur une séquence tantôt violente et tantôt plus souple. Un mouvement progressif qui embrasse, un peu après la 7ième minute, une force séquentielle semblable à celle de Cirrus Strata pour rugir sous les lignes d’un synthé aux souffles spectraux, hurlant dans une étrange implosion d’une frayeur diurne.
Flughafen Tempelhof est délicieusement envoûtant avec ses délicats accords d’un séquenceur qui sautillent et gambadent parmi de fins serpentins analogues. Une superbe mélodie minimaliste qui lentement se vêt de costumes musicaux parallèles, tels cette onde réverbérante, ces délicats arpèges cristallins qui y dansent et cette ligne de synthé hoquetante. Une symbiose mélodieuse qui ne finit plus de se vêtir de sonorités jusqu’à ce que des percussions pilonnent une tendre rythmique, ajoutant une plus profonde dimension hypnotique sous un ciel truffé de sonorités éclectiques analogues. Le mouvement s’amplifie et les séquences modifient quelque peu leurs axes sous les chants d’un synthé quelque peu nasillard, alors que Flughafen Tempelhof traverse sa 1ière portion pour y devenir plus lourd avec des séquences plus sinueuses qui papillonnent lourdement sous les complaintes d’un synthé à la comptine de chérubin inoffensif. Tout un morceau qui laisse ses traces, comme des vers d’oreilles. Délicat, In the Realm of the Senses est une belle intrusion musicale dans le merveilleux monde des mellotrons. Une flute enchanteresse y souffle ses plus beaux airs sous de délicates vagues d’un monde irréel truffée de délicates et somptueuses nappes mellotronnées qui flottent sous un délicat mouvement séquentiel qui ne perturbera point l’étendue morphique d’In the Realm of the Senses. Des roucoulements spectraux illuminent les premières mesures de Karl Marx Allee. Des séquences échotiques y sautent parmi de lentes et ondoyantes strates d’un synthé éthéré, plongeant ce dernier titre de Retrochet dans une ambiance mélancolique. Des percussions pulsatrices émergent d’entre ses séquences dandinantes et des cymbales papillonnées pour pilonner un rythme ascendant où des séquences aléatoires sautillent à l’ombre des chœurs sombres et d’un synthé aux superbes strates mélodieuses. Le rythme devient lourd et le rythme résonne comme dans Cirrus Strata sur des pulsations hypnotiques, alors que le synthé étale de splendides couches lyriques et poétiques. Un autre très beau titre qui rassemble tous les éléments mélodieux, cosmiques et perturbateurs qui entourent ce superbe album qu’est Retrochet. Disponible en téléchargement sur le site de Musiczeit, Retrochet est plus bel album de 2010 qui s’écoutera encore et encore dans les années à venir. Chapeau Michael Neil et Graham Getty.

note       Publiée le mardi 18 janvier 2011

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