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Picture Palace Music › Curriculum Vitae I - The Aside Ones - Music For Compilation Rates And Personal Data Sheets

cd • 14 titres • 77:56 min

  • 11 Celebrating Fears Pt. 1 (1:28)
  • 22 Mandrake Flight (6:14)
  • 33 Spreading Disease (4:48)
  • 44 Morgengrauen (1:48)
  • 55 Waving Goodbye, Waving, Waving Pt. 2 (5:06)
  • 66 Schreck's „Non Vampiric...” (4:54)
  • 77 Day Or Wrath (5:10)
  • 88 Auerbach's Night Club (13:29)
  • 99 Under The Golden Charm (4:50)
  • 1010 Powercutting (1:25)
  • 1111 Añoranza (12:22)
  • 1212 Mal Du Pays (6:17)
  • 1313 Heimþrá (5:54)
  • 1414 Wiedersehen (4:12)

informations

Pour en savoir plus sur Picture Palace Music et entendre des échantillons sonores, visitez le site web; http://www.picture-palace-music.com/ Disponible sur Ricochet Dream : http://www.ricochetdream.com/ Compilation des albums "Nostalgia / Heimweh" Music For Pictures and Sculptures (11 à 13) "Three Easter Nights At The Babylon" Music For Bunnies And Fallen Capitals (1) "Walpurgisnacht" Music For Saints And Witches (2, 3, 5, 6) "Auerbach's Night Club" Music For The Lust Generation & Wine-Cask-Riders (4, 7 et 10)

line up

Thorsten Quaeschning: Batteries, guitares, orgue, piano, synthétiseur, mémotron et vocoder Thorsten Spiller et Don (17): Guitares et synthétiseurs Vincent Quiram: Guitares Sascha Beator: Synthétiseurs

chronique

Picture Palace Music c’est du théâtre musical. Un univers sonore aux textures expressionismes qui exploite le dramatique et la mélancolie du 19ième siècle. Une aventure musicale riche en images sonores et en imaginations novatrices qui sont vite devenues l’apanage de ce groupe aussi mystérieux que son appellation.
Curriculum Vitae I - The Aside Ones - Music For Compilation Rates And Personal Data Sheets (Quel titre!) est une compilation obscure qui s’échelonne à partir des premières ébauches musicales de ce projet artistique de Thorsten Quaeschning. Si Somnambulistic Tunes et Symphony For Vampires vous ont séduit, vous tomberez à coup sûr pour cette superbe compilation. Et si Picture Palace Music ne vous dit encore rien, dites-vous que vous passez à coté de quelque chose d’énorme.
Curriculum Vitae I est basé sur 14 titres d’une violence refoulée où les gros riffs de guitares roulent en boucles sur des synthés mellotronnés et des percussions électroniques hétéroclites. Après un très ambiant métallique et intrigant Celebrating Fears Pt. I, Mandrake Flight grenouille sur de fines percussions et un sombre mellotron. Doux et ambiant, l’intro n’est que prélude à une lourde guitare qui vrille en boucle avec une férocité refoulée, trahissant la solitude d’une âme en perdition. Un superbe titre où le maillage d’une guitare électrique intensément solitaire hurle ses solos dans un environnement électronique, où l’on peut percevoir un doux synthé à la TD et des percussions légèrement hachurés. Un titre qui gruge l’âme. Tout comme Spreading Disease, quoique plus animé avec un rythme d’une samba inversée, qui de temps en temps se nourrit d’accords de piano et d’orgue, sur un rythme à pas de chat entouré d’une guitare encore plus éthéré. Litanie hachuré sur percussions claquantes, Morgengrauen est un court, mais efficace, techno névrotique enrobé d’une membrane mellotronnée. Trop court… Waving Goodbye, Waving, Waving Pt. 2 est une ode à la solitude interprétée par 2 ou 3 guitares acoustiques. Le genre de truc qui s’écoute sous la pluie en pensant à sa blonde ou à un proche disparu. Trop beau… Schreck's „Non Vampiric...” s’anime sur une structure légèrement ébréché dont s’échappe une approche mélodieuse très TD sur de lourds riffs de guitares qui mordent en viroles. Un titre léger mais efficace, tout comme Day Or Wrath, quoique plus acide, et le mielleux Under The Golden Charm dont on ne peut échapper au charme. Auerbach's Night Club est une danse désarticulée dont les prémices sont des percussions claquantes sur des accords de claviers névrotiques. Parfois minimalisme, avec des passages ambiants gaufrés chœurs austères, Auerbach's Night Club avoisine le rythme et le planant sur des mellotrons denses qui valsent lourdement, cachant une structure papillonnante dont les nappes mellotronnées coupent les ailes avec de superbes arrangements orchestraux.
Piano mélancolique sous une pluie abstraite, Powercutting est le début d’un chef d’œuvre de tendresse, de passion et de déchirements qui clôturent cet étonnant album de Thorsten Quaeschning. Les accords de piano roulent avec force sous un voile mellotronné ocré, filtrant une splendide mélodie qui se meurt de solitude. Un court interlude juste avant le monumentale Añoranza et son piano hésitant qui perce une brunante déjouée par les larmes d’un ciel sans pitié. Les notes deviennent plus mordantes, acerbes et austères, cachant mal leurs désillusions qui s’envolent sur une séquence alourdie d’une ligne de basse épanchée. Un drame s’y joue. On le sent. Manquerait juste que l’on n’y voit. Mais Quaeschning veille au grain. Añoranza évolue avec un crescendo dramatique où accords de piano brisés, percussions haletantes et mellotron enveloppant nappent ce splendide morceau d’un voile romantique époustouflant, dont une voix aussi éthérée que spectrale accompagne sa finale jusqu’à son dernier souffle de lucidité. Je vous le dit en plein dans le mille….C’est l’un des plus beaux titres que j’ai entendu depuis des lunes, sinon de toute ma vie. Cette structure chevrotante, sur un piano qui cherche à fuir sa douleur et une guitare caustique aux lamentations désespérées, est tout simplement prenante. Trop beau pour être ignoré…. Añoranza se jette dans les limbes métalliques, tamisées de chœurs damnés de l’auguste Mal du Pays. Un titre lourd muni d’une structure sonore riche où chœurs, trompettes et synthé aux cerceaux métallisés parfument un air qui flotte dans un éther tétanisé s’étendant dans le lugubre Heimþrá. L’intro d’Wiedersehen apparaît comme des colombes sortant de l’enfer. Une superbe ballade qui remet les émotions, âprement dévorés par les 4 derniers titres. Mais doucement, les râlements métalliques d’une guitare tordue harponnent cette tendresse qui revient sous les accords d’un doux piano jazzé, avant d’embrasser une rythmique aux pulsations névrotiques et une basse ourlante qui nous amène aux confins d’une paranoïa auditive. Une courte pièce aux structures diversifiés qui démontre toute la complexité créative, autant harmonieuse qu’anarchique, qui gruge ce merveilleux compositeur et visionnaire qu’est Thorsten Quaeschning.
Curriculum Vitae I - The Aside Ones - Music For Compilation Rates And Personal Data Sheets est tout un opus qui deviendra un classique de la musique contemporaine.

note       Publiée le samedi 10 octobre 2009

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    commentaires

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    taliesin Envoyez un message privé àtaliesin

    Ah, fourte ! Comme j'ai lu 'Palace' dans le titre, j'ai cru que l'on y retrouverait l'un ou l'autre frère Oldham ! Triste... ;-)

    Phaedream Envoyez un message privé àPhaedream
    avatar

    Ouais, en fait je voulais parler de CV....Mais les deux sont superbes :D

    Phaedream Envoyez un message privé àPhaedream
    avatar

    Parfaitement en accord avec ta remarque très pertinente. Sans TD, ni Froese, on aurait sans doute jamais entendu parler de ce superbe groupe qu'est Picture Palace Music. À date, les 3 cd que j'ai de Thorsten Quaeschning et de son projer musical valent tous la dépense. Je vais recevoir Natatorium bientôt et je vais sans doute en faire une chronique.

    la sagesse du destin Envoyez un message privé àla sagesse du destin

    Excellent CD qui inspire une magnifique chronique. J'attends avec impatience celle de Natatorium qui vient de sortir et qui mérite autant d'éloges à mon avis. Si Thorsten Quaeschningn'avait pas rejoint Tangerine Dream en 2005,peut-être n'aurions nous pas prêté l'attention à l'oeuvre de Picture Palace Music et nous aurions raté quelque chose.