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Return To Forever › Musicmagic

cd • 6 titres • 41:49 min

  • 1The musician 7:11
  • 2Hello again 3:49
  • 3Musicmagic 11:00
  • 4So long Mickey Mouse 6:09
  • 5Do you ever 3:59
  • 6Endless night 9:41

informations

États-Unis, janvier 1977

line up

Stanley Clarke (basse, piccolo, chant), Chick Corea (piano, claviers, synthétiseur, chant), Joe Farrell (saxophone, flûte, piccolo), Gayle Moran (piano, orgue, chant), Jim Pugh (trombone), John Thomas (trompette), Gary Brown (batterie), Harold Garrett (trompette, trombone), James Tinsley (trompette, piccolo)

chronique

  • fusion

Quelle étrange stratégie a du encore traverser l'esprit du claviériste italo-américain Chick Corea pour que celui-ci nous délivre "Musicmagic", véritable chant du cygne, qui voit littéralement Return to Forever se tirer une balle dans le pied ? Si "Romantic Warrior" avait de quoi rivaliser avec la fureur du Mahavishnu Orchestra deuxième époque, le split définitif du groupe à la suite du bancal "Inner Worlds" leur ouvrait un large boulevard dans lequel il leur suffisait de s'engouffrer. "Musicmagic" s'impose comme un terrible acte manqué puisque Return to Forever connaît de profonds chamboulements intérieurs : les éternels résidents Corea et Clarke s'entourent d'une toute nouvelle équipe avec, à leur tête, la claviériste Gayle Moran, ex-Mahavishnu Orchestra et accessoirement madame Chick Corea à la ville, ainsi que le saxophoniste Joe Farrell, faisant ainsi son grand retour, mais pas seul, puisqu'il est accompagné de pas moins de quatre autres souffleurs ! On le devine, Return to Forever se rêve un avenir plus orchestral, plus flamboyant encore, estimant peut-être qu'après avoir singé tant de fois "Birds of Fire", il était temps de s'attaquer à "Apocalypse" ou "Visions of The Emerald Beyond"... La guitare, qui avait été un des facteurs déterminants de changement dans l'esthétique du groupe, est chassée, remplacée ça et là par de grotesques effets au synthétiseur. Mais plus encore, c'est le chant limite mielleux de Moran, et celui poussif de Corea et Clarke, qui nous prennent à la gorge. Une chose est sûre ; on ne pourra pas leur reprocher de ne pas être original cette fois. Il sera malgré tout difficile de faire contre mauvaise fortune bon coeur, Return to Forever ayant les yeux plus gros que le ventre en nous proposant un mélange finalement bien indigeste de jazz rock fusion baroque à la complexité excessive et autres mièvreries soul.

note       Publiée le vendredi 1 mai 2009

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    CeluiDuDehors Envoyez un message privé àCeluiDuDehors

    Album correct totalement eclipse par le double-live sorti lors de la tournee 1977. Tout a fait d'accord avec le commentaire precedent sur le cote "prog" de ce disque, c'est meme carrement plus du prog que du jazz tellement c'est voulu epique/symphonique/technique/kitsch.

    Note donnée au disque :       
    mercebel Envoyez un message privé àmercebel

    Moi qui croyait que celui ci était une daube, je l'ai quand meme chopé pour deux balles aux puces St ouen. S'il y avait eu confirmation, j'aurais toujours pu decorer mes gogues avec cette pochette que je trouve très réussie. Il n'en sera rien, je trouve ce disque assez surprenant, tout n'est pas réussi loin de là (la première face est moyenne), mais les trois derniers morceaux s'enchainenet assez naturellement, les parties vocales de gayle moran ne sont pas pour me déplaire (c'est vrai que Stan et Chick brillent moins dans ce registre) et les sonorités baroques sont assez délirantes. Il se dégage une ambiance metissée de ce disque qui me fait curieusement penser à du Yes. D'ailleurs, je me demande si le fait d'appréhender RTF comme un groupe de prog sans se soucier de leur rhétorique jazzy ne nous permet pas de mieux apprécier leur musique.

    Note donnée au disque :