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Airsculpture › Burn

cd • 4 titres

  • 1Stage 112:38
  • 2Stage 217:19
  • 3Stage 314:59
  • 4Stage 415:58

informations

Enregistré en concert au Hampshire Jam de Novembre 2002

Pour en savoir plus sur Airsculpture et entendre des échantillons sonores, visitez leur site web; http://www.airsculpture.com/

line up

Adrian Beasley: Mellotron, Elka Rhapsody et synthé John Christian: Synthé analogue et Digital Modular Pete Ruczynski: Synthé analogue et Digital Modular

chronique

Je ne vous ai pas encore entretenu sur Air Sculpture, un trio Anglais qui produit un MÉ improvisée plus éthérée que rythmée. C’était mon opinion, jusqu’à ce que mes oreilles se mesurent à cette œuvre titanesque qu’est Burn, le 11ième opus de Beasly, Christian et Ruczinski. Enregistré au 2ième Festival de Hampshire Jam en Novembre 2002, Burn circulait en cd-r pirate et faisait le délice des amateurs témoin de cette haute voltige séquentielle absolument démente. La magie Internet rend cet enregistrement disponible sur plateforme téléchargeable, et légale, de haute qualité sonore comparable à un vrai cd-r; format en 320 KBPS ou Flac.

Un long titre continue, divisé en 4 actes, Burn s’ouvre avec Stage I. Du Air Sculpture comme j’ai un lointain souvenir avec une longue intro sombre et traînante. Des sonorités de vielles orgues s’accouplent à un mellotron aux chœurs discrets et un synthé aux stries fantomatiques. On croirait entendre les souffles d’un saxophone perdu dans un maelstrom cosmique où l’absence de mouvement est à peine remarquable, tant l’étendue sonore est mouvante et dense. Sons sur sons, dans un contexte atonal pur où l’expérimentation est à la base de cette intro, Stage I s’anime curieusement sous des arpèges cristallins qui se répercutent en cerceaux de verres qui oscillent sur une plaquette prismatique. Ces cercles qui s’entrechoquent ne sont pas sans rappeler l’univers brillant et stratosphérique d’Eddie Jobson sur l’étonnant Theme of Secrets. Des tintements qui s’engouffrent dans une muraille statique qui refuse d’évoluer, préférant gober toute sonorité et l’étouffer dans une sphère psychédélique sérielle, plutôt que de la libérer dans une ambiance un plus musicale. Une intro très lourde, curieuse et difficile à gober avec sa haute teneur inerte et bruyante. Il y a certainement eu des mâchoires qui ont du se décrocher lors de cette ouverture, mais faut pousser la curiosité plus loin, le meilleur étant à venir. Stage II continue l’exploration des ambigüités soporifiques avec des strates aussi lentes, formant une nébulosité opaque qui semble infranchissable. De fines pulsations animent le mouvement qui hennie sous un synthé aux souffles désertiques. Nous pénétrons dans un univers psychédélique où croassements électroniques de tous genres agacent la tranquillité morphique, avant de se transformer en une étrange séquence qui moule un rythme lent, mais progressif, avec des séquences plus nettes et plus enjouées. Un bon moment truffé de splendides solos qui agrémentent une structure minimalisme séquencée à la rétro Berlin School. Une structure qui devient névrotique avec ses séquences abondantes et frénétiques qui accélèrent un rythme toujours saisi par des solos d’un synthé plus tranchant. Stage III crache le feu avec des séquences qui s’entrecroisent pour former un rythme ambivalent, mais toujours nerveux. L’univers multi rythme des séquenceurs se déploient avec une subtilité croissante et Thor que ça tapoche. Une vraie leçon sur l’art du séquencing et de ses énormes possibilités rythmiques. Ce rythme s’accroche à un univers sonore intensément créatif qui oscille entre le psychédélique et le progressif, toujours sur les prémisses d’un rock électronique pesant et puissant. Un mouvement fou qui s’étend jusqu’à Stage IV et de sa structure circulaire qui débite un rythme plus fou qu’effréné dans une danse féérique de synthés totalement discordants, mais simplement divin. De la haute voltige électronique. Burn d’Airsculpture est un petit bijou d’une MÉ explosive et sauvage qui a failli échapper à mes oreilles. Intense, névrotique et archi indiscipliné, voilà un superbe album aux antipodes musicaux dans une ambiance abstraite, disponible en format téléchargement sur le site de Musiczeit. Mais je vous le dit de go….c’est pour les oreilles qui en ont entendus de toutes sortes.

note       Publiée le mercredi 25 mars 2009

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    AlainTernet Envoyez un message privé àAlainTernet

    Tout à fait d'accord avec toi, Phaedream. Reste tout de même qu'il faut être un peu maso pour se taper les deux premiers mouvements et demi avant que ça décolle. Mais quand ça décolle, ça décolle!