Stockman › Future Science

Toute une surprise que la découverte de Stockman. À tout le moins pour Future Science, un album emplie d’une diversité musicale, tant pour les genres que pour les sonorités. Du rythme limitrophe à une atonie accrochante, figé dans une fusion synthétisée et gélatineuse!
Electricity (Part 1 & 2) ouvre ce 4ième opus du musicien Belge sur une note technoïde. Après une intro romanesque et vaporeuse les premiers coups de percussions martèlent un tempo lent, lourd et incisif. Une danse de zombies obèses sur des frappes qui portent avec intensité et un synthé aux harmonies robotiques. Le genre d’ouverture qui fait froncer les sourcils et qui s’écoutent en haute définition. D’ailleurs Future Science gagne à être écouté à haut niveau et avec un bon casque d’écoute tant les nuances y sont importantes. Experiment G438 n’a pas de rythme, mais des pulsations électroniques qui se moulent à des ondes fluantes aux courbes réverbérantes. Un ambiant sombre entouré de lourdes strates synthétiques et tapissé d’effets sonores fascinants, qui évolue avec lourdeur avant d’embrasser une phase métallique plus enclumée. No one at the Lab emprunte le même sentier ambiant avant d’explorer une alternative plus mélodieuse avec une approche jazz léger sur percussion lourde et un synthé traînassant. Les percussions lourdes résonnent dans univers en fusion sur un tempo minimaliste et lascif. Du nostalgique industriel.
Un tempo légèrement syncopé, qui s’anime sous des serpentins sonores crotales, balance un frêle Ambient Electrons. Un autre titre qui erre entre le rythme et l’atonie tout en progressant avec force et lourdeur. Plus vaporeux et abstrait OK flotte dans un univers en fusion sur ondes sonores capricieuses et spectrales où règne une forte ambiance d’expérimentation sonore comme sur Science of Music, Virtual Dreams et Outro.
Careful with that propose un tempo lent et évolutif qui prend une tangente techno sur percussions plus souples mais tout aussi efficaces que la pièce d’ouverture. Liquid Fusion me rappelle l’approche névrotique de Juno Reactor. Après une intro aux sonorités tordues le rythme circule nerveusement en rotation. Lourd et lent, il progresse sur un superbe jeu de percussions tribales, couvertes de stries métalliques. Un excellent titre.
Tout en baignant dans une faune sonore complexe et contradictoire, Future Science recèle de petites perles expérimentales qui va plaire à coup sur aux oreilles curieuses de planer entre la démesure statique et des harmonies envoûtantes sur des rythmes hypnotiques et zombiesques. J’ai bien aimé cette agréable surprise.