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Panopticon au Périscope, Lyon, 29 Avril 2011

par Dariev Stands › lundi 9 mai 2011


Style(s) : jazz / avant garde

Ah ah, voilà un cas qui ne doit pas se reproduire souvent : une chronique d’un concert qui existera bientôt en cd, dont vous pourrez peut-être lire la chro ici… Faisons-la courte, car Panopticon n’est pas spécialement le genre de groupe propre à l’intellectualisation ou à la dissection, de l’aveu même de son instigateur. Une chose est sûre : quand on parvient à rentrer de le trip, cela peut (et doit, pour un effet optimal) durer des heures… Pour votre serviteur, ce fut facile, car en dépit de la nature même du projet – 100% impro, quasiment jamais deux fois le même line-up – il y a bien une patte reconnaissable, des repères auxquels se fier… La manière que les musiciens ont de s’emparer d’un phrasé, d’une suite de notes, et de broder autour pour tisser ces atmosphères étranges dont ils ont le secret. Il y a du jazz dans Panopticon, mais pas-que. La formation de ce soir n’inclut qu’un seul cuivre, jamais redondant, toujours parcimonieux. Il y a également un violoncelliste électrique, ce qui évoquera à certains Bumcello, autres adeptes de l’impro à leurs heures. Le claviériste aurait quelque chose de Vile Valo, me souffle mon assistante. Antoine Guénet, pour ne pas le nommer, est un nom qui revient très souvent dans la nébuleuse… Il profite ici d’un grand piano à queue appartenant au Périscope, distillant de superbes coulis de notes bleutées au son gracieux. Ce qui me fait penser que Yoko Kanno doit probablement utiliser le même modèle (un piano à queue Yamaha…), car le son est vraiment le même… Parfois, Guénet repasse au clavier, tandis que le saxophoniste balance quelques samples incongrus (dont un visiblement tiré d’un journal tv !) au milieu. Un court instant, Solazzo se prend à pousser une vocalise depuis derrière ses futs, bientôt rejoint par son saxophoniste, le tout formant un drone léger... La minute « Christian Vander » du concert ? En tout cas, une telle musique aspire littéralement le temps. Impossible de dire combien de temps aura duré le concert… Et une telle parenthèse n’a rien de désagréable, croyez-moi…

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Dernière mise à jour du document : lundi 9 mai 2011

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