Children Of Bodom › Follow the reaper

Le cap du 3ème album est très souvent difficile à passer, c'est sur celui-ci que l'on peut souvent dire si le groupe, oui ou non, peut prétendre à une carrière digne de ce nom. Dans le cas présent, "Follow the reaper" représente effectivement le 3ème album de Children Of Bodom, mais on ne peut en aucun cas prédire la moindre chose sur le futur du groupe. En effet, les enfants de bodom ne se sont pas trop foulés en nous pondant quasiment la même chose que sur "Hatebreeder". Alors, d'accord, l'ensemble est plus heavy metal, les blast beats ont disparu, les vocaux sont (légèrement) meilleurs et la cohésion soi-disant renforcée, mais force est de dire que j'ai vraiment eu l'impression d'écouter un "Hatebreeder 2". Mais ce qui est étonnant, c'est que la recette marche encore : on est encore une fois happé par cette déferlante sonore hallucinante de technique et de mélodies. Seulement, alors que c'était jouissif sur "Something wild", excellent sur "Hatebreeder", celà n'en devient que plaisant sur "Follow the reaper". Mais attention, c'est très loin d'être un mauvais album, c'est juste que je suis déçu par le manque d'innovations. cependant, tous les titres sont bons, même s'ils suivent de trop près les schémas du précédent album : "Follow the reaper", "Children of decadence", "Mask of sanity" ou "Northern comfort". Par contre, confortant la thèse du manque d'innovations, on peut remarquer que "Bodom after midnight" est le clone de" silent night bodom night", "Kissing the shadows" celui de "Downfall" et "Everytime I die" celui de "Bed of razors" ! Attention, ce ne sont pas des mauvaises chansons, et elles possèdent suffisamment de nouveautés pour que le rapprochement ne soit pas immédiat mais malheureusement le manque de créativité est bel et bien là. Sinon, la production est parfaite, trop propre même, et le "reaper" sur la pochette est toujours là avec sa couleur caractéristique (ici le bleu). Bref, un bon album, mais sur lequel on ne peut pas vraiment juger le groupe car trop calqué sur l'immense succès commercial que fut "Hatebreeder"...