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Elend › Sunwar the dead

cd • 11 titres

  • 1Chaomphalos
  • 2Ardour
  • 3Sunwar the dead
  • 4Ares in their eyes
  • 5The hemlock
  • 6La terre n'aime pas le sang
  • 7A song of ashes
  • 8Laceration
  • 9Poliorketika
  • 10Blood and grey skies entwined
  • 11Threnos

informations

Orchestre enrigistré au studio des moines, trvaux solos enregistrés à The fall. Ingénieurs et producteurs : Hasnawi, Roland, Tschirner.

line up

Esteri Rémond (solo soprano); Camille Balarie, Louise Legendre, Julia Michaelis, Chloé Nadeau, Esteri Rémond, Séverine Ronsard, Anna Maria Sarasto, Karine Sylvain (choeur féminin); David Kempf (Violon soliste, premier violon, alto soliste, direction); Imaël Guy, Inga Larusdottir, Elsa Saulnier (premiers violons); Sylvain Daumard, Hélène Hector, Sébastien Thaumon (deuxièmes violons); Emilie Dunaznd, Etienne philibert, Isabelle Robel (troisièmes violons); Shinji Chihara, David Choreman, Mathieu Hilbert (premiers altos); Sandra Cardon, Judith Thomas, Emma Urbanek (deuxièmes altos); Julie Corda, Alexandre Grimaud, Anne tigier (troisièmes altos); Vincent Catulescu, Catherine Fiolka (premiers violoncelles); Anne Fournier, Benjamin Rabenau (deuxièmes violoncelles); Christian Dourinat, Eléonore Toinon (troisièmes violoncelles); Raymond Lebars, Yves Levignon, Arnaud Pioncet (contrebasses); Nizar Attawi (Neys); Estelle Sandrard (flûte basse); Vladimir Jamet (hautbois); Camille Drillon, Samuel Gresch (clarinettes); Michaël Hardy (basse clarinette); Klaus Amann (trompette, cor anglais); Samir Husseini, Phillipe Laumond (cors anglais); Arnaud Pasquier (trombone); René Adam (trombonne); Marc Bertaud (timbales, grosses caisses); Alexandre Clément (grosses caisses, caisses claires); Paul Lantenot (cymbales, gongs, tamtam); Pierre Mangin (cloches, steel drums, windchimes); Simon Eberl (services industriels) - autres instruments et voix Iskandar Hasnawi, Sébastien Roland et Renaud Tschirner.

chronique

  • dark symphonique industriel

L'effroi, le bruit et la fureur reviennent hurler aux creux des vents d'Elend ; à nouveau la peur, la démence et l'horreur, l'inconfort éprouvant agitent cieux et montagnes de leur terre dépressive. Le paysage d'acier laissé sous la lune rouge par les vents dévorants entre en apocalypse; sur la trame languissante des complaintes d'Iskandar s'élèvent toutes les furies, monstruosités orchestrales menées jusqu'au chaos par des timbales de mort et des danses de sorcières... apothéose vocale déployée en chute libre parmi mille plans de cordes qui se croisent et se choquent, jusqu'à ce que l'épouvante de l'ère industrielle vienne engloutir les restes de notes et de lumières que le duo terrible tisse depuis les abîmes. "Sunwar the dead" s'ouvre sur un bijou d'industriel gothique, une angoisse gigantesque pour quelques voix de femmes, une soliste perdue en plein extase pleureur tandis que des fantômes gémissent à ses oreilles, et que les aciéries commencent à exploser... tout va hurler, tout va soudain souffrir, crier de toutes ses forces, des violons aux métaux, de l'abîme aux étoiles; le moine triste Iskandar déclame et se lamente, inquiété et séduit par le ballet des femmes qui tournent autour de lui tels des spectres sans âmes. "Ares in their eyes"... and chaos in our ears. Les textures saturées déchirent l'atmosphère, la surenchère bruitiste approche l'insupportable, et l'orchestre fou furieux en pleine crise de ténèbres explose de toute sa force pour survivre sous la lave. Nous sommes à mi parcours, au bord de hemlock sea, plus question du passé nous sommes bien aujourd'hui, les violons nous le disent, les accords le trahissent, Elend a fui les siècles vers le contemporain... des bruits trompent le silence, une note bien trop aiguë se meut comme un serpent dans une mélodie glauque, les voix s'en sont allées car voici venu l'heure de la colère du monde : la terre n'aime pas le sang et le crie en mille langues, milles cordes acérées chacune hurlant douleur, pour soudain disparaître dans le néant originel, et finir sous l'acier. Tout devient si tendu, silencieux, terrifiant, il n'y a plus d'être vivant, plus guère de mélodie, le bruit et ses échos règnent sur le désert de cendres et de ténèbres où on nous a laissé. Et c'est là sous le froid, dans la blancheur lointaine de la lune adoucie que l'on revoit passer la silhouette pénitente et encapuchonnée du sordide Iskandar. Elend est encore là, il respire sous la cendre et les débris d'usine, alors reviennent les femmes, leurs peurs et leurs folies, alors l'orchestre noir que l'on croyait perdu redéploie ses couleurs et ouvre ses turbulences pour la cérémonie de la lacération. Les mélodies explosent, les harmonies s'envolent, Elend est encore là, il danse souverain dans la nuit orientale et les puissances vaudous. Qu'elle est belle Esteri... avec cet accent slave, qu'elle est belle Esteri tandis que sous sa voix les métaux s'entrechoquent en courtes mélodies, et que les vieilles usines crissent de leur dernière rouille. Qu'elle est belle Esteri avant la fin du monde, avant le ciel de sang et le réveil d'Elend, de sa folie de cordes et de ses notes terribles, le retour d'Iskandar tout acquis à la mort, les agressions d'aigus et le clavecin errant, les explosions de souffre... oui, qu'elle est belle Esteri, quand la tempête passée, et nous laissés pour morts, elle vient nous emporter pour le tout dernier vol vers les cieux de Threnos, où vont les âmes meutries.

note       Publiée le dimanche 3 octobre 2004

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Note moyenne        22 votes

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stickgrozeil Envoyez un message privé àstickgrozeil

Pour ceux qui auraient loupé l'information, l'excellent blog Dans le Secret des Dieux vient de sortir une interview en deux épisodes d'Iskandar, super intéressante. Du coup, je me repasse leur discographie qui est globalement croissante en intérêt que je lui porte, le chef d'oeuvre étant A World in their Screams, apocalyptique et sinistre en diable.

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Procrastin Envoyez un message privé àProcrastin

Un nouveau Elend bientôt, après 13 ans. (!)

A World in Their Screams est toujours aussi bon.

Ntnmrn Envoyez un message privé àNtnmrn
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Ce "Threnos" final a quelque chose de l'Angels of distress de Shape of Despair

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Arno Envoyez un message privé àArno

"A quand une chro du dernier Elend ? C'est un pur joyau tuerie de total fucking darkness genre Ligeti se fait mettre par Satan et Jouni Havukainen"... Oui Wotzy, à quand ?

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Richter Envoyez un message privé àRichter

Quand est-ce que quelqu'un chronique le petit dernier qui est le plus apocalyptique ? J'ai découvert Elend avec Sunwar the dead que j'adore mais petit à petit je me demande si A world in their screams ne prend pas le dessus.

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