Punish Yourself › Sexplosive locomotive

Bon, j'avoue, la curiosité l'a emporté; j'avais tant entendu parler de Punish yourself et de leurs prestations scéniques délirantes que lorsque j'ai vu leur dernier opus dans les promos, je me suis aussitôt proposé dans le but clair de m'instruire moi aussi. C'est donc en novice que je me suis aventuré dans l'univers du groupe qui m'a d'emblée rappelé un nom dont on parle assez peu depuis quelques années, le duo anglais Cubanate. On y retrouve un goût pour les beats technoïdes sauvages mêlés de sonorités électro-indus ('Gay boys in bondage', 'See ya later alligator'). Heureusement, cette comparaison ne suffit pas à définir un album aussi diversifié que 'Sexplosive locomotive' puisque on y trouve aussi des éléments plus lourds, notamment au niveau des guitares qui évoquent davantage KMFDM ou Ministry ('Rock'n'roll machine','CNN war') voir une pointe de Marilyn Manson ('Holy Trinh Ti', 'Shadowsteelplastic').'U.S.D' a même une petite touche punk'n'roll plutôt rafraichissante. Vous l'aurez compris, le titre de l'album est plutôt bien choisi car rien n'est statique dans ce cocktail apocalyptique de sexe, de violence, d'humour noir et de bannière américaines en flammes. Un élément qui m'a paru intéréssant est le chant dont le timbre navigue entre rage appuyée et des intonations plus décadentes qui se rapprochent parfois presque de Sheep on drugs ('See ya later alligator'). Ajoutez encore des numéros de samples plutôt marrants ('Gimme cocaïne', 'Eastern Western') et vous aurez un petit aperçu du convoi que mène à train d'enfer cette démoniaque locomotive. J'ignore tout des précédentes productions de Punish Yourself mais pour ma part, je trouve ce troisième album efficace en diable et suffisamment diversifié pour éviter de tourner en rond, obstacle sur lequel butent encore trop de formations contemporaines œuvrant dans le style.