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Cheer Accident › Salad days

5 titres - 36:54 min

  • 1/ Graphic Depression (11:21)
  • 2/ Insomnia (3:05)
  • 3/ Graphic Depression (0:56)
  • 4/ Post Premature (2:08)
  • 5/ Salad Days (19:24)

extraits audio

informations

Electrical Audio, Chicago, USA, mai 1997 - avril 1999

line up

Jeb Bishop (trombone), Lise Gilly (flûte), Thymme Jones (batterie, chant, trompette, moog, casio, harmonica), Jeff Libersher (guitare), Dylan Posa (basse, guitare, casio, microcassette, orgue), Phil Bonnet (guitare), Janie Bouzek (chant), Joan Morrone (trompette)

chronique

"Salad Days" est le dernier projet auquel Phil Bonnet participa avant de décéder. La carrière de Cheer Accident a toujours été en dents de scie, comme sa musique en somme, et ce coup du sort n'était certes pas là pour les aider. Malgré tout, les membres du groupe ont préféré persévérer et continuer leur petit bonhomme de chemin, dans l'insouciance et le désintérêt général auquel le collectif a bien fini par s'habituer. Le guitariste aujourd'hui disparu n'était certes pas un boulet pour le groupe, c'était même plutôt son contraire ; un véritable catalyseur. Mais force est de constater que depuis son décès, la bande à Thymme Jones semble avoir mis les bouchées doubles en enregistrant disques sur disques, dans un sentiment de frénésie qu'on ne leur connaissait pas. Épaulé comme il se doit par leur ami de longue date, Steve Albini, "Salad Days" est un de ces albums inclassables de rock indépendant US où les constructions mathrock/emocore s'arrêtent net sur des voix de falsetto, des constructions enchevêtrées et à tiroir comme les affectionnent les progueux de la filière Crimsonienne, une pointe de lyrisme salutaire (flûte, trompette) qui rend tout son éclat à des diamants volontairement souillés par les mains de l'homme, tout en y ajoutant une pointe de dérision toute Zappaesque. Si le corpus du disque repose sur ces deux longues plages, deux gros délires prog/emocore qui valent la peine qu'on les suive et qu'on les écoute ("Graphic Depression", de 11 minutes, et la plage titulaire, qui en fait presque le double), Cheer Accident se montre aussi particulièrement inventif sur "Insomnia" avec sa rythmique casserole juxtaposée à un clavier fantômatique, et mélodiquement attachant comme le démontre le délicat "Post-Premature". Beaucoup de chemin a été accompli depuis "Sever Roots, Tree Dies" dont Cheer Accident semble avoir mis momentanément de côté le sentiment d'urgence qui autrefois l'habitait pour se concentrer essentiellement sur l'aspect métrique. Un album déroutant qui mérite toute notre attention.

note       Publiée le mardi 28 octobre 2003

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Aladdin_Sane Envoyez un message privé àAladdin_Sane

Trouvé en vinyle dans une convention de disque dimanche dernier. Bien content de la redécouverte.

Procrastin Envoyez un message privé àProcrastin

Ils sont pas mal Chicago XX et Fades, mais ils sont plutôt en mode croisière. Pour ce que j'ai pu percevoir de tes goûts ya moyen que tu kiffes beaucoup le "Putting Off Death". Le plus ostensiblement extrême dans les récents c'est le "No Ifs, Ands Or Dogs", délicieux.

Note donnée au disque :       
Aladdin_Sane Envoyez un message privé àAladdin_Sane

Tiens, je me replonge dans la discographie de ce groupe singulier en découvrant notamment cet album et leur dernière production (Chicago XX, un hommage au groupe Chicago, oui, oui). Toujours aussi bon et inclassable.

Procrastin Envoyez un message privé àProcrastin

"Enduring the american dream" lui est supérieur, que ce soit en terme de prise de risques ou de composition. Celui ci reste bon mais est assez frontal et rectiligne en comparaison. Gutsiens en manque de prog aventureux foncez!

Note donnée au disque :