Blackout › S/t

Blackout est donc le troisième disque à voir le jour chez le tout nouveau label Perennial quest. Après le death brutal, le death mélodique, la structure de Jean-Marc Werly nous propose un groupe hybride véritable synthèse de tout ce qui se fait dans le metal actuellement. En effet, Blackout, sur une base résolument heavy/speed metal, n'hesite pas à nous greffer blasts beats, de multiples influences death metal, chant hardcore, et passages aux pianos. Ainsi, l'auditeur se retrouve avec une musique de très haut niveau technique, immédiatement accrocheuse (le premier riff de "Keys of time" scotche vraiment) que l'on devine très réfléchie et travaillée. Dotée d'une production très honorable, ceux-ci tiennent très bien la longueur, et possèdent chacun leurs passages véritablement jouissifs au détour d'un solo, d'un riff voire d'un break pianistique... Seulement, pour leur première oeuvre les Blackout n'ont pas réussi le sans-faute. Le principal étant clairement le chant extrême, résolument hardcore, mais qui en sied vraiment pas à la musique, et qui de plus se trouve être moyennement maîtrisé (en plus d'être légèrement rappé). On pourrait également reprocher certains riffs beaucoup trop technique pour être accrocheur, ou certains refrains typiques heavy qui rebuteront les plus extrêmes d'entre nous. Mais force est d'avouer que le produit est de très grande qualité. A la croisée d'un old Megadeth, d'un old In Flames ("Wasted life" surtout), et du thrash en général, Blackout s'avère être une sortie très intéressante, qui je l'espère confirmera et corrigera ses défauts sur un album longue durée...