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Sparks › Gratuitous sax & senseless violins

  • 2019 • Bmg music BMGCAT410TCD • Remaster • 3 CD digipack

cd 1 • 11 titres

  • 1Gratuitous sax
  • 2When do I get to sing 'My way'
  • 3(When I kiss you) I hear Charlie Parker playing
  • 4Frankly, Scarlett, I don't give a damn
  • 5I thought I told you to wait in the car
  • 6Hear no evil, see no evil, speak no evil
  • 7Now that I own the BBC
  • 8Tsui Hark
  • 9The ghost of Liberace
  • 10Let's go surfing
  • 11Senseless violins

cd 2 • 14 titres

  • 1National Crime Awareness week (Complete Psycho)
  • 2When do It get to sing "My Way" (The Grid Radio Edit)
  • 3(When I kiss you) I hear Charlie Parker playing (Bernard Butler's Fashionable World Of Fashion Mix)
  • 4Now that I own the BBC (Live acoustic version)
  • 5When do I get to sing "My Way" (Vince Clarke Remix)
  • 6She's an anchorman
  • 7Little drummer boy
  • 8Beat the clock (Live in concert)
  • 9National Crime Awareness week (13 minutes in heaven)
  • 10When do I get to sing "My Way" (Sticks & Stones Remix)
  • 11(When I kiss you) I hear Charlie Parker playing (The Beatmasters' Full-Blown Dub)
  • 12Now that I own the BBC (Motiv 8 Extended Vocal Mix)
  • 13When do I get to sing "My Way" (Pro-Gress Mix)
  • 14National Crime Awareness week (The Janet Leigh Mix)

cd 3 • 17 titres

  • 1Where did I leave my halo ?
  • 2She's beautiful (so what)
  • 3Mid-Atlantic
  • 4The farmer's daughter
  • 5This angry young man (ain't angry no more)
  • 6Bob Hope
  • 7She's an anchorman
  • 8Love can conquer all
  • 9That's what I call paradise
  • 10This angry young man (ain't angry no more) (Ron Vocal Version)
  • 11Mid-Atlantic (Ron Vocal Version)
  • 12That's entertainment
  • 13Katharine Hepburn
  • 14Titanic
  • 15Othello
  • 16Holiday
  • 17Boris the spider

informations

Sparks Studios, Los Angeles, USA.

line up

Russell Mael, Ron Mael

Musiciens additionnels : Christi Haydon (chant féminin)

chronique

Si vous ne possédez pas l’édition deluxe 3 cds, foncez l’acheter et revenez ensuite… Ou plutôt non, restez ici; après tout, c’est un peu mon boulot que de vous convaincre. Le 'Corpus Delicti' est un album sorti en 1994 dont le titre pourrait déjà en dire beaucoup. Sacrés excentriques que ces Angl… Américains ! Si j’étais d’humeur chafouine et persifleuse, je pourrais opter pour un axe d’écriture pan-américain justement, du style les frangins Mael ont décidé de défier les Pet Shop Boys sur leur propre terrain pour les expulser d’une pichenette dans le caniveau mais bien entendu, on ne détrône pas les Britons si aisément. Toujours est-il qu’il y a un peu de ça tout de même. Après une mini intro a capella à la Queen, le combo va nous délivrer une poignée de tueries electro-pop dansante as fuck non dénuée d’un aspect cérébral (inutile de chercher pourquoi c’était East 17 qui cartonnaient dans les charts à l’époque), une spécialité justement des Pet Shop Boys. Un truc assez unique en son genre d’ailleurs, créer une pop dansante suivant les codes de l’époque avec un aspect mordant et pince-sans-rire et une exigeante d’écriture évidente. Ces caméléons de Sparks n’ont eu aucune peine à observer et faire la même chose, avec le même talent. Je n’ai aucune explication logique au fait que j’adore ‘When do I get to sing "My way » et ‘(When I kiss you) I hear Charlie Parker playing’ si ce n’est que malgré leur aspect sautillant, leurs mélodies béton dégagent un je ne sais quoi de pas si jojo… Comme ces foutus Pet Shop Boys et leurs différents niveaux de lecture, leurs thèmes gris noyés dans des confettis au goût acide et je vais arrêter là les sempiternelles comparaisons (même si le mimétisme entre les deux chanteurs est parfois confondant), vous avez capté. ‘Frankly, Scarlett, I don’t give a damn’ repart sur un truc plus inquiet faussement madchester, version ralentie, sans dope, mais le verbe au vitriol. De la très grande pop. L’emphase vocale de ‘I told you to wait in the car’ prouve que quelle que soit l’enveloppe musicale dont ils se drapent les deux frérots parviennent pourtant à conserver une identité forte, ce qui relève de l’exploit car n’est pas David Bowie qui veut. Le morceau lui-même dégage pourtant quelque chose de dramatique façon torch song dans un soap, c’est pas le genre de titre de début de soirée quand on est encore frais et noble, plutôt pour la fin quand les gestes se font mécaniques, le regard fantomatique défoncé par les lumières, les stroboscopes, les mouvements des silhouettes en perpétuelle agitation tout autour. Du coup, ‘Hear no evil see no evil, speak no evil’ symboliserait le moment où on va s’en griller une dehors à 4 heures AM, histoire de reprendre ses esprits en ce moment semi-glauque où la fatigue manque de l’emporter avant le boost naturel ou non permettant de filer en after. Laquelle se profile sous la forme des hits suivants, un ‘Now that I own the BBC’ plus conventionnel et lambda, ‘Tsui Hark’ nettement plus intéressant car c’est le moment où en dansant mécaniquement, les pensées deviennent limite hallucinatoires sous l’effet conjugué des drogues, de l’alcool, de la fatigue… Ça se vit aussi à 7AM, Londres ou Dublin, à s’envoyer un mug de café complètement raide devant une TV diffusant des news ou des clips qui paraissent n’avoir aucun sens tant on se sent dans le coaltar. Sur disque, c’est aussi jouissif que quand on le raconte après coup. Courage, ‘The ghost of Liberace’, c’est le dernier kilomètre à battre le pavé avant la maison. L’alternance de vocaux parlés et de refrains comme des oiseaux chelou confirme ces drôles de frisson qui n’ont rien à voir avec le froid. Après une telle nuit, difficile de se coucher d’un coup, surtout quand on sait que le plumard est dans la pièces d’à côté (contrairement à la fille fantasmée), ‘Let’s go surfing’ dégage ce feeling parfait: ça bouge, ça semble un peu ironique, grandiloquent limite kitsch un peu comme sur ‘Frontier psychiatrist’ de The Avalanches, donc pourquoi ressent-on du vague à l’âme ? C’était pourtant une belle soirée… Fin de l’épisode 1 et là, face palm, yeux de merlans, incompréhension totale car sans faire exprès, on a zappé le disque 2 pour arriver au 3 composé de démos et de morceaux inédits… C’est une blague ? Ça pourrait constituer un excellent album des Sparks ! L’ensemble se révèle étonnamment sobre vocalement et même musicalement en comparaison d’autres disques. Entre un Lou Reed joyeux, des Beatles new wave, le combo nous livre une perle de pop exigeante et spéciale, pas forcément sombre ni même triste et qui pourtant rit jaune, se gorge d’une apparente désinvolture pour mieux masquer ses doutes et ses blessures. Ecoutez-moi ce splendide ‘She’s beautiful (so what)’ aux arpèges de cordes tristounettes, tout est dans le ‘so what’ so british enregistré à Los Angeles… Une bonne tasse de thé et tout ira mieux après, pas vrai ? On retrouve cette impression dans un ‘That’s what I call paradise’ plus new wave aux lointains parfums de ‘Eleanor Rigby’ ralenti; le ciel est bleu, les oiseaux chantent, une caresse, un sourire amoureux, tout ce que vivent les autres mais pas moi… Le disque inclut aussi un lot de pièces plus barrées: ‘The Farmer’s daughter’ comme une édition synthetico-tribale de T.Rex, ‘Love can conques all’ où Russell se lâche à nouveau sur les aigus mais de façon retenue, sans excès ou ‘Bob Hope’ sonnant comme un pot pourri des Pet Shop Boys et de l’aspect grave du Spandau Ballet des débuts. Les deux frangins maîtrisent à merveille les codes de la new wave et lui injectent sans pitié des perfusions de paillettes pleines de bulles, des pépins de british pop avec un glaçon cabaret électronique, à l’image d’un autre duo, suisse cette fois, Yello. Eux aussi sont capables de tout cuire dans la même soupière, de secouer et de balancer pêle-mêle dans les assiettes et tout le monde trouve délicieux. La suite n’a plus rien d’objectif, j’adore ce disque, c’est tout, pour son aspect pince-sans rire un peu las. Et soudain, on a réalise que Ron, derrière son masque de schtroumpf grognon a une voix sensuelle… J’ignore tout de la chanteuse Christi Haydon (également percussionniste d’après mes renseignements) ni pourquoi le duo a enregistré un Ep avec elle (non publié finalement) mais il est juste fantastique, rien que pour la reprise breakbeat/techno de ‘Boris the Spider’, le hit ‘Katherine Hepburn’ ou ‘Titanic’ plaisant mais nettement plus lambda. Pfff, je commence à fatiguer, sauf qu’il y a encore le cd 2 constitué de faces B, de remixes, de singles… On reste dans l’ambiance dansante de ‘Gratuitous sax and senseless violins’ à la sauce Sparks avec des petites perles, notamment la reprise de ‘Little Drummer boy’, ‘National Crime Awareness Week’ mais tout n’est clairement pas essentiel (notamment le remix plat de Vince Clark). Qu’importe, à ce stade-là, n’importe quelle personne normale est déjà gavée et repue avec les dents du fonds qui… Bref, dans un beau digipack dodu, ce n’est plus un luxe, c’est un don !

note       Publiée le dimanche 14 janvier 2024

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    Shelleyan Envoyez un message privé àShelleyan
    avatar

    Ah, merci des renseignements ^^

    Note donnée au disque :       
    COLDSTAR Envoyez un message privé àCOLDSTAR

    J’ignore tout de la chanteuse Christi Haydon (également percussionniste d’après mes renseignements)

    Elle a pratiquement intégré les Sparks à temps plein à l'époque de cet album. C'est elle qui se produit dans les clips vidéo de "When do I get to sing My Way" et "When I kiss you..." et elle se produisait sur scène avec eux comme percussionniste et chanteuse. Mais effectivement, sa carrière musicale s'est vite arrêtée (actrice à l'origine).