Dir en Grey › Missa

Dir en grey sont de ces artistes qui font partis de ce que l'on appelle au Japon le "visual kei". Cela signifie en gros que l'esthétique compte autant que la musique, d'ailleurs cet esthétique se rapproche souvent de l'androgynie. Donc premier mini album pour Dir en grey, et même si il n'est pas parfait, il est loin d'être mauvais. La voix de Kyo est assez particulière, il faut bien l'avouer. Chantant de façon parfois dissonante, parfois légèrement criarde et avec un timbre assez spécifique aux japonais, on aime ou on déteste, moi j'adore. Ceux qui attachent une importance particulière à la signification des paroles, devront se mettre à la langue nippone, puisque celles-ci sont toutes chantées dans celle-ci. Quant à la batterie, on se rend vite compte qu'elle n'est pas là pour nous en mettre plein la vue, elle tape la rythmique, ce qui est déjà amplement suffisant. La ligne de basse ne se contente pas de suivre "bêtement" les lignes de guitares mais apporte vraiment quelque chose aux mélodies. Les solos de guitares sont eux vraiment tous géniaux, jouant sur la mélancolie des notes, ils apportent un plus indéniable. L'ambiance dégagée par ce disque est assez froide et sombre. Les compositions sont toutes d'un genre se rapprochant du punk-gothique avec un petit plus venu du pays du soleil-levant. Dans les six titres de l'album se cache, parmi des chansons allant de bien à moyen, un petit joyau du nom de GARDEN qui se détache un peu du reste du disque avec une musique plus "remplie". Celle-ci ne fait d'ailleurs qu'annoncer la suite de la carrière du groupe. On finit par se rendre compte que l'on aime bien écouter ce disque plusieurs fois de suite, sans qu'on sache vraiment pourquoi. Peut-être parce que ça sonne différemment de ce que l'on a l'habitude d'entendre. Un bon début pour ceux qui veulent découvrir le rock japonais et le "visual kei".