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Sayer › Random Access Melodies

cd • 13 titres • 75:16 min

  • 1G2X Intro 3:37
  • 2Andromeda 4:16
  • 3ElectroSynthesis 7:05
  • 4Moment of Enlightenment 5:55
  • 5Propel 5:56
  • 6SubSequence 7:41
  • 7Helix Nebula 6:53
  • 8In the Machine 5:53
  • 9Time Flows On 6:04
  • 10Whimsical 5:50
  • 11Amaranthine 6:33
  • 12Underwater Caves 5:29
  • 13Wind Travelers 3:34

informations

Composé et enregistré au printemps 2013

On peut avoir des informations supplémentaires sur cet album, de même qu'entendre des extraits, en visitant le lien Bandcamp suivant: https://sayermusic.bandcamp.com/album/ram-random-access-melodies

line up

Sayer Seely (Synthés hardware/software)

chronique

Ça fait longtemps que j'ai cet album de Sayer dans mon bac à chroniques. Même si je suis devenu un fan depuis la découverte du fumant Sounds of Atoms en 2014, j'ai toujours eu cette réticence à plonger dans ces albums qui proposent une douzaine de titres dans une enveloppe de temps de 75 minutes. J'ai cette tendance à croire que plus la musique est courte et moins elle est élaborée. C'est donc avec un peu de scepticisme que j'ai abordé ce “Random Access Melodies” qui est une collection de 13 titres composés un peu avant la parution de Sounds of Atoms, soit au printemps 2013. Si on fait le calcul, ça donne une moyenne d'un peu moins de 6 minutes par titre, donc le temps de présenter du bon rock électronique. Et c'est exactement le cas de “Random Access Melodies”! Puisant dans une créativité qui ne faut aucun doute suite aux parutions de Sounds of Atoms et dernièrement de Cosmic Voyagers, Sayer fait l'étalage de ses influences et de ses inspirations en présentant 13 titres bourrés d'adrénaline où les essences de Vangelis, de Jean Michel Jarre et de Tangerine Dream soufflent à nos oreilles une MÉ riche en tons, en sons et en revirements.
"G2X Intro" nous plonge dans un univers futuriste avec une ouverture très théâtrale, voire dramatique, où des lignes de synthé se tordent sous les tonalités de souffles industriels lourds et menaçants. Ça fait très Blade Runner. Un rythme sautillant éclot un peu après les 90 secondes avec des ions qui bondissent avec leurs ombres sous de délicates caresses de brume intergalactique. Ce mouvement de séquences est très mélodieux. C'est douillet et ça part l'aventure avec un goût assez agréable à l'oreille. Chacun des titres ici est enrichi par des permutations entre les rythmes doux et des rythmes plus lourds, plus violents, grâce à un très bon dosage entre des mouvements de séquences, des séquences qui dansottent continuellement et qui entraînent leurs ombres dans d'inlassables ritournelles de rythmes sautillants, et des percussions qui partagent leurs frappes entre du rock électronique lourd et de l'Électronica à l'état embryonnaire. Il y a des titres qui accrochent tout de go! Des titres faciles à digérer comme "Andromeda" où on a cette étrange sensation d'entendre un remix de l'ossature de mélodie séquencée dans White Eagle de vous savez qui. Le mouvement est légèrement stroboscopique, ce qui nous fait perdre cette illusion de temps en temps, mais l'empreinte du Dream revient constamment titiller ce goût d'entendre la version originale. Les effets électroniques et des percussions qui jaillissent un peu partout sont des boosters pour nos oreilles, un élément de séduction dans la musique de Sayer, et les chants du synthé sont très dans le ton. "ElectroSynthesis" donne vraiment le ton à cet album avec un rythme lourd, très près de l'Électronica, et des harmonies de synthé très futuristes qui roulent en boucles. C'est là que Jarre aurait du aller, surtout que Sayer dispose des 7 minutes de ce titre de brillante façon avec des effets de percussions et des séquences qui bondissent comme sur un convoyeur, alors que les percussions lourdes continuent toujours de marteler le rythme très entraînant de "ElectroSynthesis". On accroche à la première écoute!
Tout comme avec "Propel" et son mouvement de séquences qui sautillent aussi vivement que des clignements de cil dans des nappes cosmiques Jarriennes, mais plus contemporaines. Une superbe mélodie, toute fragile, se sort de l'introduction tout en tumulte de "Moment of Enlightenment". WoW! Et elle tourne et tourne, dansant follement avec ces séquences qui vivotent avec passion. Je me souviens d'avoir fait un lien entre Richard Pinhas et la musique de Sayer sur Cosmic Voyagers et c'est encore plus vrai ici. Idem pour le très séduisant "Time Flows On" qui a une approche mélodique aussi séduisante que celle de Peter Baumann, même lorsqu'elle tourne comme une toupie sonique sous les lourds martèlements des percussions basses. Un mélange de dance et de rock électronique, "SubSequence" propose une figure de rythme en deux mouvements opposés; soit un mouvement ascensionnel et une autre giratoire qui a l'ascendant sur une structure lourde et lente nappée de parfums sombres à la Redshift. Et comme rien n'est jamais coulé dans le béton avec Sayer, le rythme embrasse des éléments technoïdes avec un mélange de séquences claquantes, d'autres qui papillonnent dans un tissage stroboscopique et des percussions genre boum-boum feutrés. Le métissage des rythmes est en constante réflexion dans l'univers de Sayer et "Helix Nebula" n'échappe pas à cette règle. Si sa délicate approche des séquences, qui voltigent comme des lucioles bravant des vents violents, lance des parfums de Software, les arrangements, ces voiles de violons flottant épousent les rythmes arabiques avec une nette tendance Jarrienne. Après le rythme décousu aux tendances très IDM de "In the Machine", "Time Flows On" séduit avec son mouvement de séquences à la Pinhas, East/West, alors que "Whimsical" nous replonge dans les planchers de danse à la Jarre. Nous sommes définitivement dans la portion dance de “Random Access Melodies” et "Amaranthine " ne fait rien pour tempérer cette perception. Ni le rythme squelettique très spasmodique de "Underwater Caves", alors que "Wind Travelers" conclut “Random Access Melodies” comme "G2X Intro" l'avait débuté, soit avec une approche théâtrale légèrement dramatique, et aussi un peu plus paisible, où le rythme lent tournoie entre ses séquences noires et résonnantes et ses discrets claquements de percussions. Je dois avouer que pour quelqu'un qui affichait du scepticisme, j'ai passé d'agréables minutes avec cet album qui démontre qu'il y a moyen de faire du bon rock électronique créatif où les rythmes sont aussi imposants que les mélodies .

note       Publiée le dimanche 13 mars 2016

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    nicola Envoyez un message privé ànicola

    He… awaits!!!