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Neuronium › Nocny Lot - Live In Poland

cd • 2 titres • 102:07 min

  • 1Ethereal Journey 51:44
  • 2Distant Worlds 50:23

informations

Enregistré lors du 15ième festival de musique ambiante de Gorlice en Pologne en Juillet 2013

line up

Michel Huygen (Claviers, synthétiseurs, Mellotron, séquenceur et FX)

chronique

De lentes couches de synthé flottent oisivement et s'entrelacent langoureusement dans une dense mosaïque anesthésique chatouillée par des poussières prismiques dont les fascinants carillons illuminent les harmonies sans fin d'un synthé à la prose musicale très poignante. Quelque 40 albums et 36 ans après Quasar 2C361, la magie Neuronium est toujours présente, toujours aussi efficace. Enregistré lors du 15ième festival de musique ambiante de Gorlice en Pologne en Juillet 2013, “Nocny Lot” (Vol de nuit) est un joyau de musique cosmique ambiante. Une musique raffinée où Michel Huygen confirme sa suprématie pour le genre en fusionnant à merveille l'approche ésotérique des plus belles années de Kitaro, la morosité philarmonique de Vangelis et les ambiances sombres de Tangerine Dream. Les synthés roucoulent comme des baleines astrales alors que le Mellotron dégage des bancs de fumée d'éther qui enveloppe nos sens. Ces lents soupirs morphiques caressent la tendre intro de "Ethereal Journey" d'une multitude des brises sibyllines alors que des séquences égarées cherchent à forger un rythme sous les doux chants d'un synthé symphonique et les souffles abscons d'une chorale chtonienne. Les synthés sont superbes et harmonisent des solos torsadés dont les sombres chants allégoriques ceinturent une forme de rythme qui oscille furtivement. Entre les ambiances létales et ce rythme incertain, et ses séquences qui sautillent comme si ils dansaient sur un lac de feu, cette introduction de "Ethereal Journey" met la table à plus de 100 minutes de la magie Neuronium. Ces ambiances sont sublimement morphiques mais aussi étonnement musicales avec de superbes mélodies tissées par des synthés moroses dont la mélancolie est admirablement dépeinte avec des enveloppes sibyllines qui se moulent parfaitement à cette fascinante chorale de sirènes électroniques. L'usage du Mellotron abonde et Michel Hugyen est passé maître dans l'art de lui donner une dimension vampirique en le faisant autant pleurer que chanter. Ses oblongs élans dessinent de lentes strates philarmoniques qui se détachent et s'entortillent à l'intérieur de cette opacité neurasthénique dont les angoisses sont mielleusement nourries par des lignes de basse très efficaces. Une première portion de rythme se fait entendre à travers les chants séraphiques des synthés un peu avant les 9 minutes. Des séquences gazouillent de leurs tonalités organico-industrielles dans une dense bruine d'éther. Ces gazouillis sautillent maladroitement dans les ombres de pulsations basses et les chants discrets d'une flûte enchantée. La symbiose entre ce rythme ténébreux et les ambiances morphiques est parfaite. La flûte règne en maître un peu la 17ième minute. Chassant les derniers soubresauts du rythme, elle joint ses chants à une superbe chorale astrale. La paire tente d'endormir les derniers fragments d'un rythme secret qui se meurt de ses derniers soubresauts. Mais une autre ligne de séquences est tapie dans le noir et fait tambouriner ses ions avec plus d'insistance alors que "Ethereal Journey" étreint sa phase psychotronique avec un rythme ambiant spiralé et ensorceleur. Voix, flûtes, bruits industrielles et cosmiques, lourd manteau d'éther et abondants brouillards anesthésiques ceinturent les lents battements d'un superbe down-tempo cosmique alors que tout doucement "Ethereal Journey" dérive vers une finale qui va vous faire trembler l'épine dorsale. Jamais une musique ambiante n'aura été aussi harmonieuse et attendrissante. Tout simplement superbe! Scindé en 3 parties divisées par 2 rappels, "Distant Worlds" propose une approche nettement plus ambiante et plus sombre. Michel Huygen se fait architecte d'une intense structure ambiante en superposant de larges bancs brouillards nappés d'éther qui flottent dans les contre-courants d'un synthé et de ses lignes et chœurs sibyllins. C'est très noir avec une fascinante touche berbère qui recouvre les sourdes pulsations d'un rythme invisible. Comme les battements d'un cœur noyé de sang noir. Les rappels offrent deux délicates berceuses cosmiques avec des accords finement pincés d'un genre de harpe cosmique qui chantent dans les délicates harmonies d'un synthé aux cosmiques parfums philarmoniques.
C'est tout un plaisir que de renouer avec la musique de Neuronium. Toujours aussi discret et très effacé, le capitaine Michel Huygen maintient l'aventure Neuronium dans les plus hautes sphères de la MÉ contemporaine depuis près de 40 ans. Ce son unique et ses parfums psychotroniques ont su résister à l'usure du temps. Donc on entend “Nocny Lot” avec la même fascination que nous avons découvert le magnétisant Quasar 2C361 en 1977. Et c'est la magie Neuronium. Michel Huygen a su s'adapter aux caprices des évolutions techniques et technologiques en composant une MÉ toujours imbibée de douces fragrances d'éther mais avec une approche harmonieuse qui suit les courbes du temps. Ça s'entend avec “Nocny Lot” qui est le mariage parfait entre ambiances, rythmes ambiants et mélodies morphiques. C'est un superbe album qui contient l’une des plus belles perles que j'ai entendu dernièrement en "Ethereal Journey". Épique et émouvant.

note       Publiée le dimanche 11 mai 2014

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