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Disma › Towards the Megalith

cd • 8 titres • 00:00 min

  • 1Chaos Apparition04:36
  • 2Chasm of Oceanus07:13
  • 3Spectral Domination04:38
  • 4Vault of Membros06:28
  • 5Purulent Quest04:35
  • 6Lost in the Burial Fog06:06
  • 7Of a Past Forlorn06:05
  • 8Towards the Megalith06:22

informations

Sound Spa Studios, Edison, New Jersey

Les rééditions Doomentia records de 2013 proposent chacunes un 7" bonus avec deux titres supplémentaires

line up

Daryl Kahan (guitares), Shawn Eldridge (batterie), Randi Stokes (basse), Craig Pillard (chant), Bill Venner (guitares)

chronique

  • huiles essentielles

Le death metal, c'est un métier ma bonne dame. Ça demande de la pratique. Ça demande de la formation. Et ça demande des années avant de bien en saisir la qualité de TIG, d'en maîtriser suffisamment les rouages pour pouvoir ensuite pouvoir se réclamer du statut de service public. C'est pas comme boucher, où n'importe qui peut s'en improviser et se promener avec un hachoir dans la rue et découper tout ce qui bouge (viaaannddeeee, raaââââââaaahhh !). C'est pas non plus comme cuisinier de cantine, où tout ce qu'on vous demande, c'est de mettre le plus de sel et de gras possible dans une casserole, et peut importe ce qu'on assaisonne (des carottes ? raaââââââaaahhh ! Trois litres d'huile ! comme tout le reste ! raaââââââaaahhh !). Non. C'est un vrai métier de professionnel. Et le death metal ma bonne dame, comme tout métier, a ses talents reconnus. Si si. D'ailleurs dans son monde imaginaire, on élit même tous les ans un Mister éboueur universe (car tous les death metalleux ont gardé un job d'été d'éboueur en plus de leur job de death metalleux, c'est leur formation continue à eux), avec des épreuves à l'image de la course des garçons de café mais en traînant des sacs poubelles remplis de carcasses. Et y'a aussi celles de force où on fait des lancers de bennes à ordures (celles à verre, les bien lourdes), trois tours minimum façon Highland Games. On lit d'ailleurs parfois dans les presses locales le terme d'USBDM games, et des reports enflammés sur la taille du plus gros furoncle (chaque année un nouveau record). Et parmi ces talentueuses superstars du death metal, y'a Craig Pillard. Craig Pillard qui, dans Disma, est d'ailleurs le dernier arrivé. On lui pardonne, il pouvait pas deviner d'avance qu'il allait comme d'habitude bien faire son métier. Il a fallu qu'il attende de voir qu'à la fête s'étaient déjà invités des membres de Funebrarum, entre autres professionnels fréquentables, pour se décider à aller apporter son expertise de pharmacien illégal à la retraite. À ce stade, y'avait de fait plus de questions à se poser. On savait déjà que Disma ce serait pas un groupe de bouchers de rue, ni un groupe d'éboueurs estivaux rencontrés à la pause café. On savait que Disma ce serait du vrai death metal. Celui avec les dents cariées brunâtres d'un clochard mexicain. Celui qui a autant de rides sur le visage que la Finlande n'avait de lacs si elle était une momie. Celui qui donne envie de faire des formules pichets de läger + viande crue quand on le voit dans des obscures salles des grandes métropoles américaines. Et c'est sans s'étonner qu'en écoutant Disma on en revient vite à l'envie d'enterrer nos morts dans des grottes comme à la grande époque de l'humanité, où la définition de liberté n'était pas celle des Etats-Unis mais de celui qui a la plus grosse massue et qui grogne le plus fort. Disma c'est des morceaux de fabricant de boue cosmétique à la vraie boue. Et testés non sur des lapins mais sur des sangliers sauvages, et encore sélectionnés en fonction d'une taille minimale pour les défenses. Disma c'est le rot satisfait et repu de la patate frite par trois fois dans l'huile, la végétaline, puis encore le beurre clarifié. C'est le death metal qui sait ralentir et se faire larvé, parce qu'il faut bien à un moment s'arrêter de courir pour choisir une galerie, dans la caverne du minotaure. C'est celui qui a su garder toute la poussière grasse d'un vieux Runemagick, ou d'un Disciples of Mockery si on veut rester en famille. Ou encore plus bêtement d'un Funebrarum, pourquoi chercher plus loin. Disma c'est le genre de groupe qui vous fait regretter d'avoir arrêté trop tôt les petits boulots d'été de grosse manufacture et qui cassent le dos. C'est le death metal qui vous donne envie d'avoir un congélateur peuplé de morceaux viandes de toutes tailles et toutes origines (vous leur affublerez un petit nom affectueux à chacun, dans les tiroirs), et une collection de couteaux dédicacés par les grands hommes de ce monde (les death metalleux).

note       Publiée le vendredi 28 mars 2014

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    Rastignac Envoyez un message privé àRastignac
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    L’inflation dans le death metal, c’est quand même chaud à modéliser. Économie du chaos en même temps ça reste dans la thématique. J’ai eu ce cd, revendu, et paf encore une occasion de rater la richesse et l’opulence !

    Du coup Pillard il a fait « chuiplu neo nazi j’ai fait la formation et le stage maintenant et en plus ma voix elle est cool donc allez steup achète le nouveau disque » ? Ce monde est fascinant et ces dramas à la voici metal me rafraichissent.

    Sinon cet album bute (surtout parce quil est « doom » d’ailleurs pour rebondir sur les commentaires , c’est le truc qui me botte souvent dans le death)

    vargounet Envoyez un message privé àvargounet  vargounet est en ligne !

    De mémoire cet album est plutôt pas mal même si un peu trop doom par moments à mon goût. Par contre j'ai jamais réussi à l'acheter depuis il coûte littéralement une blinde :/

    yog sothoth Envoyez un message privé àyog sothoth  yog sothoth est en ligne !
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    Il a du se savonner entre temps puisqu'il est revenu dans le groupe, qui a sorti un EP il y a peu !

    Note donnée au disque :       
    born to gulo Envoyez un message privé àborn to gulo

    Craig a besoin d'une bonne douche, c'est ça ?

    yog sothoth Envoyez un message privé àyog sothoth  yog sothoth est en ligne !
    avatar

    Du fait d'une actualité un peu tendue avec son autre projet, Craig Pillard vient de sortir de Disma "d'un commun accord". Espérons que ça permettra au groupe de se réactiver un peu, ils le valent bien.

    Note donnée au disque :