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Eric van der Heijden › Dal Segno

cd • 8 titres • 70:43 min

  • 1Signature of Signs 1:36
  • 2The Inner Self 8:59
  • 3Feel 5:40
  • 4Sign of Life 8:11
  • 5Joy of Being 8:27
  • 6Beyond the Dream Lies Universal Love 13:01
  • 7Dal Sagno 8:28
  • 8The Journey 18:26

informations

Composé et enregistré en 2011 au Dreamscape Studios.

line up

Eric van der Heijden (Synthé, claviers, piano, percussions et FX)

Musiciens additionnels : Harold van der Heijden (Percussion sur The Journey) Frank Dorittke (Guitares sur The Journey)

chronique

  • mélodique et harmonique

La première fois que mes oreilles ont croisées le mélodieux monde électronique d’Eric van der Heijden c’était avec Da Capo, de l’album du même nom paru en 1998, que le groupe Morpheusz (groupe auquel Eric van der Heijden fait parti) a repris sur l’album From the Forgotten Rooms of a Lonely House. J’avais trouvé ça très beau et hyper mélodique, avec une nette influence pour les structures orchestrales de Vangelis. Dal Segno est fait du même moule. C’est un album aussi intense que poétique avec des structures rêveuses et mélodiques qui abondent et forment de très beaux verres d’oreilles autour de superbes ballades électroniques.
Dal Segno veut dire Le Signe. Le signe c’est le langage universel. Et le langage universel pourrait être celui de la musique. C’est à tout le moins la nature du texte que récite Caren Weisleder au dessus des brumes flottantes de "Signature of Signs". Cette intro éthérée nous conduit à "The Inner Self" et ses souffles de synthé dramatiques et symphoniques qui chantent sur de belles modulations d’un synthé mellotronné. Des brumes qui flottent à la dérive sur des nuages violonés, faisant tomber une pluie crépitant sous les tonnerres des cymbales. Le mouvement est d’une tendresse angélique. Bercé et propulsé par des brises irisées, il glisse dans les mélancolies d’un piano électrique dont les notes tombent comme des larmes au milieu d’un fin tourbillon d’une pluie onirique, dessinant une mélodie nostalgique qui charme des chœurs chantant sur de lourdes modulations orchestrales. Cette mélodie évasive se poursuit à travers les cloches d’un angélus cosmique, introduisant "Feel" dont la douceur morphique conclut la délicate trilogie poétique initiée par les premières brises de "Signature of Signs". Sign of Life" offre les premiers mouvements rythmiques de Dal Segno avec une ligne de basse déliant ses fines pulsations qui battent une délicate mesure autour d’une série de trois accords aux tonalités de bois feutrés que de sobres percussions encadrent avec de délicates frappes. Tout est de douceur. Les couches de synthé divisent leurs harmonies entre des larmes de violons et des chœurs errants alors que des arpèges aux tintements feutrés dessinent une suave mélodie imprégnée d’un voile mystérieux. Toujours délicat, le rythme accentue un peu la cadence sous des souffles soloïques d’un synthé extrêmement harmonieux qui emprunte la peau d’un saxophone solitaire. Les notes de piano qui percent la brume introductive de "Joy of Being" tracent une belle ligne mélodique qu’un fin synthé permute en un doux sifflement afin de mouler une ambiance plus éthérée, donnant un air qui ressemble à la mélodie Foreign Affair de Mike Oldfield. Les percussions qui claquent en silence, une fine ligne de basse légèrement sautillante et des cymbales au doux tempo de samba assure la portion rythmique qui reste toujours délicate, alors que les synthés et le piano forgent une mélodie contemplative qui s’ajuste à une 2ième partie plus animée et encore plus mélodieuse.
"Beyond the Dream Lies Universal Love" étale tout l’influence mélodique de Vangelis sur Eric van der Heijden. L’intro est ténébreuse et libère un piano solitaire qui trace une superbe mélodie méditative. Des riffs progressifs et des percussions feutrées échoïques ajoutent une profondeur balladesque à ce titre qui évolue en un doux crescendo bolérique à la Chariots of Fire. Le tracé harmonique est imprégné d’une approche autant dramatique que romantique avec une 2ième partie très musicale où les notes d’un piano rêveur coulent sur un ruisselet de séquences prismatiques, alors que le synthé déchire l’ambiance lyrique avec des souffles qui pleurent sur des frappes de percussions plus accentuées. De loin un des titres les plus mélodieux sur Dal Segno avec la pièce titre qui est à déchirer toute armure d’indifférence et dont la superbe mélodie pianotée erre sur un rythme absent. L’intro de "Dal Segno" baigne dans une approche cinématographique avec ses douces pulsations qui vrombissent avec délicatesse autour d’arpèges cristallins qui traînent avec la solitude au cœur, dépeignant tout la signification de l’expression d’une âme en peine. Et le rythme épouse une autre forme de crescendo avec des percussions aux frappes résonnantes et des riffs séquencés qui s’arriment à des strates de violon hachurés, exploitant à merveille une approche philarmonique pour un titre qui habille constamment sa tendresse d’éléments musicaux poignants et dont la finale est à couper l’émotivité avec ses arpèges de verre qui tintent sur un mouvement séquentiel qui s’éteint dans l’oubli échoïque des tintements oniriques. Les brises de synthé métalliques qui bousculent l’intro de "The Journey" nous projettent dans les sphères futuristes de Blade Runner. Un piano aux notes solennels en émergent et tissent une procession mélodique que d’autres notes de piano cisèlent d’une approche folâtre, traçant un fin tourbillon de notes aux tintements perçants. Cette ritournelle s’égare dans d’intrigantes pulsations alors que "The Journey" emprunte un corridor musical plus mystérieux qu’harmonique avec un synthé qui lance des soupirs aphrodisiaques. Des gémissements qui errent entre deux ambiances et qui sont accostés par la guitare de Fran Dorittke pour être ensuite harponnés par les percussions d’Harold van der Heijden, propulsant la douce approche mélodique de l’intro dans un rythme plus lourd où les solos de synthé et guitares s’échangent les lignes évasives d’une mélodie spiralée.
J’ai adoré la profondeur harmonique et émotive qui se dégage de ce superbe album d’Eric van der Heijden. Dal Segno n’est pas un album complexe, ni de Berlin School. Loin de là! Mais c’est un album d’une étonnante richesse musicale où les mélodies tissent de beaux verres d’oreille qui chantent et charment sur des structures très diversifiées. D’ambiant à mélodique, en passant par un long titre aux fortes influences du mouvement électronique Hollandais, Dal Segno est l’antidote parfait pour ceux qui manquent Vangelis. C’est très beau et superbement poétique. Eric van der Heijden berce nos songes avec de splendides mélodies pianotées dont les douceurs sont dévorées par de beaux arrangements orchestraux et des délicieux crescendos aussi dramatiques qu’harmoniques. On ne peut laisser passer un si bel album. Pour ceux qui aiment Vangelis, bien sûr, et aussi Mike Oldfield et ainsi que Bernd Kistenmacher.

note       Publiée le mardi 24 avril 2012

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