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Alio Die | Parallel Worlds › Circo Divino

cd • 6 titres • 53:45 min

  • 11 Lost Fractales 10:28
  • 22 Circo Divino 10:09
  • 33 Nuvole di Palissandro 9:12
  • 44 Sorinel 8:29
  • 55 Electrostatic Forest 5:15
  • 66 Slide of Grace 10:13

informations

Composé, joué et enregistré par Bakis Sirros et Stefano Musso, entre 2008 et 2009 à Milan (Italie) et Athènes (Grèce)

Pour en savoir plus sur Parallel Worlds et y entendre des échantillonnages musicaux, visitez; http://www.parallel-worlds-music.com/

line up

Bakis Sirros: Doepfer A100 modular, Serge Modular Music System, AS Integrator modular, Metalbox/CGS modular, Oberheim 4-Voice modifié, EMS VCS3 modifié, Machines à cordes, Échos, Tonalité & générateur CV et FX. Alio Die: Drones et Loops, Zither, Carillon, FX and Traitements sonores. India Czajkowska: Voix et effets vocaux, enregistrés en Italie, sur 1,3 et 4

chronique

Avec Parallel Worlds, le projet musical du musicien Grec Bakis Sirros, il faut s’attendre à l’imprévisible dans toute son étonnante splendeur. Entrepris en 2008 et travaillé par courriers électroniques et la magie de l’Internet avec Alio Die et India Czajkowska, Circo Divino est une étrange rêverie mystique où l’auditeur est constamment tiraillé entre l’irréalité, la quiétude de l’inconsistance du mystère et la beauté féerique des odes d’un monde fantastique où goblins, fantômes et trolls gambadent dans une forêt sonore aux sentiers qui s’entrecroisent dans un délicieux monde musical hybride où l’ambiant croise un rythme lent et lourd dans une panoplie de sonorités aussi mystifiantes qu’hétéroclites, voire syncrétiques, réveillant et renouvelant l’imagination ainsi que l’émerveillement à chaque écoute.
Une onde hypnotique aux lentes ondulations qui baignent dans une ambiance carillonnée ouvre Lost Fractales. Ce premier titre reflète l’atmosphère qui règne sur Circo Divino avec un rythme flou, mais dont l’évolution est en constante progression grâce à l’intensité des mouvements. Un ambiant progressif, puisque pas entièrement atonal, où le rythme passif reste constamment suspendu. Ici, comme sur les autres titres de Circo Divini, l’auditeur est au prise avec une richesse sonore des plus originales où les vocalises mi-fillette mi-femme surplombent un environnement sonore à la fois caustique et métallique. Un univers musical étonnamment riche qui plie sous le poids de ses harmonies terrées dans ses innombrables mouvements de carillons. Découvrant un monde de sonorité aux prismes cristallins et aux accords de guitares perdus dans une brume de verres, ses percussions aussi discrètes qu’efficaces et ses mouvements modulaires aussi abstraits qu’hétéroclites qui créent une tangente dramatique fort efficace. La pièce titre; Circo Divino sonne comme un étrange western cérébral avec ses ondulations qui imitent une démarche de cowboy solitaire. Un cowboy qui sillonne une sombre vallée dont les étroits sentiers musicaux sont remplis de sonorités qui sèmeraient une terreur nocturne. Le rythme y est toujours flou, flottant entre un monde infernal atonal où sonorités crotales, les vents d’éther, les ondulations éoliennes synthétisées et les ondes spectrales aborigènes affluent dans un monde chimérique où la puissance des sons prévaut sur une structure au maelstrom doucement rêveur et dont les sombres et frénétiques frappes de percussions voilées tambourinent lentement sous un ciel sombre et strié de strates aussi métalliques qu’ululantes. Du cinéma pour les oreilles!
Plus vivant, Nuvole di Palissandro pulse sous les belles strates enveloppantes d’un synthé qui est plus chaleureux et plus flûté dans une ambiance sonore tout autant mystérieuse. On a la vague impression d’être enseveli sous une grotte truffé d’épais nuages morphiques. Sans doute le titre le plus mélodieux de Circo Divino. Sorinel baigne dans une irréalité sonore aux lourdes pulsations dont le pouls accéléré, les chuchotements furtifs et les sombres oscillations d’un synthé métallique nous plonge dans une succulente paranoïa sonore. Un peu comme sur Lost Fractales, le tempo est fracturé et oscille sous des prismes cristallins et des accords de guitares émergeant d’un sinistre marécage sonore où les voix épivardées d’India Czajkowska glissent vers une douce démence qui s’agite sous les pulsations et succions de plus en plus frénétiques d’un synthé aux sonorités boueuses. Comme son titre l’indique, Electrostatic Forest est englouti par des sonorités de prismes carillonnés, moulant un électrostatisme spectral, dans une grotte aux infinies gouttelettes de cristal. Sans doute le titre le plus sage de cette dernière folie musicale de Parallel Worlds. Slide of Grace conclût Circo Divino comme Lost Fractales l’avait entrepris. Un long titre arythmique où le tempo reste indécis et trouve ses assises sous ses étranges pulsations percussionnées qui parsèment le sillage rythmique de Circo Divino. L’ambiance y est toujours aussi tordue avec ses sonorités de verres qui se mêlent à ses lourds drones aux réverbérations soutenues, mélangeant les souffles modulaires d’un synthé parfois abstrait parfois harmonieux dans un univers toujours hétéroclite, dont les harmonies glanent ici et là à la portée d’oreilles intuitives.
Dans le genre ambiant expérimental, Circo Divino reste ce qui se fait de mieux! Bakis Sirros, Alio Die et India Czajkowska unissent leurs perceptions sonores expérimentales pour offrir un autre genre de musique ambiante. Une musique atmosphérique où le rythme se joue par l’intensité des modulations et l’ensorcellement des innombrables sonorités qui invariablement dessine d’étranges arcs et modulations sonores qui accrochent l’ouïe et commandent de nouvelles écoutes. Un monde musical captivant, unique à l’audace et la persévérance de Bakis Sirros pour sa quête constante de nouvelles sonorités et dont la fusion avec le maître des drones qu’est Alio Die ne peut que donner d’étonnants résultats. Un album à la mesure de sa féérie musicale pour amateurs d’expérimentations sonores et musicales, car au-delà de toutes ses perceptions, l’approche de Parallel Worlds reste inexplicablement harmonieuse.

note       Publiée le lundi 21 juin 2010

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    MaxwellsDemon Envoyez un message privé àMaxwellsDemon

    la collabo avec Jack or Jive est très bonne aussi...

    E. Jumbo Envoyez un message privé àE. Jumbo

    De l'ambient onirique à l'atmosphère très liquide et enivrante... Vraiment très bon ! La pochette décrit assez bien la musique je trouve, c'est à la fois mignon et coloré mais aussi étrange et parfois un peu inquiétant...

    Hallu Envoyez un message privé àHallu

    Pas grave tu as le droit de découvrir Oöphoi aussi éventuellement.

    Wotzenknecht Envoyez un message privé àWotzenknecht
    avatar

    Ne te fatigue pas, Phaedream ne lit plus les commentaires.

    Hallu Envoyez un message privé àHallu

    Tiens du Alio Die sur Guts. Niveau "maître des drones" je te conseille plutôt Oöphoi (italien lui aussi), essaye "The Spirals Of Time" ça va te faire un choc. Alio Die 75% de ses productions sont assez quelconques, et ses grands disques se trouvent plutôt du côté des collaborations, comme celle avec Ora, "The Door Of Possibilities". Et au passage "un ambiant" ça ne veut rien dire. Le style de musique c'est l'ambiEnt, c'est un mot anglais. Le franciser avec un "a" n'a aucun sens.