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Kees Aerts › Slices of Time

cd • 11 titres • 61:49 min

  • 11 Slices of Time 1:04
  • 22 Waiting for Curtain 1:50
  • 33 Eire 4:04
  • 44 Balance 8:17
  • 55 Darkness 9:13
  • 66 The first Time 6:28
  • 77 Travel 9:28
  • 88 Lovers (Cooldown mix) 1:50
  • 99 Other Worlds 7:00
  • 1010 Friends 9:45
  • 1111 Slices of Time (Reprise) 2:50

informations

Pour en savoir plus sur Kees Aerts et entendre des échantillons sonores, visitez son site web; http://keesaerts.com/index.php

line up

Kees Aerts : Percussions électroniques Roland TR-808, basse Roland TB-303, séquenceur Roland MC-202 (2x), synthétiseurs Korg MonoPoly, Korg Delta et Roland VP-330 et Amiga A-500 Ron Boots: Synthétiseurs sur Friends James J. Clent : Guitares sur Friends Harold van der Heijden: É-Percussion sur Friends

chronique

Slices of Time est le tout premier album à paraître sur l’étiquette Groove. C’est aussi un sublime album perdu dans cet immense labyrinthe qu’est la MÉ. Initialement réalisé en 1997, Slices of Time est devenu discontinué et, tranquillement, oublié dans une constante émergence de nouveautés. Certes, ce n’est pas le seul album suspendu et perdu dans le temps. C’est l’histoire de la musique, et peut-être de la vie; de superbes perles sont ignorées dans un bassin trop plein de joyaux sonores qui meublent chaleureusement nos oreilles. Réédité et remasterisé en 2002, j’ai eu la chance de découvrir ce petit bijou d’une MÉ très versatile qui s’inspire des premières œuvres de Jean Michel Jarre et des structures rythmiques près de Space Art.
Slices of Time et Waiting for Curtain ouvrent avec une approche ambiante où un vocodeur exploite une soporifique voix féminine et des échantillonnages sonores qui nous amènent près d’une douce folie sur synthés torsadés à l’approche dramatique. Une mise en contexte qui nous installe les pieds dans le sable et entouré de mouettes, tout en faisant le lien avec l’étonnant Eire. Eire, nom poétique pour l’Irlande, est un beau titre où l’on peut aisément affirmer que Kees Aerts a le sens du rythme et de la mélodie. Une cadence souple qui s’accouple à des percussions caquetantes, dont les innombrables cliquetis métalliques se jumèlent aux lourdes résonnances circulaires et aux effets sonores analogues, qui accompagnent un majestueux synthé flûté. Une flûte aux harmonies sonores des légendes Irlandaises et qui empruntent les souffles d’une cornemuse, flanqué de roulements de tambours, moulant une superbe marche solennelle de l’Irlande. Un très beau titre, hyper mélodieux, qui est un croisement de Jarre et Oldfield. Des cerceaux métalliques qui s’enchevêtrent dans un effet d’ondulation entrecroisée ouvrent Balance. Une intro hétéroclite où une multitude d’effets sonores analogues nourrit un rythme incertain alimenté de superbes séquences hybrides et un doux synthé aux cerceaux syncopés. Par moments, le rythme se libère et frappe une cadence soutenue par de bonnes percussions. Une cadence aux élans aléatoires où les effluves d’un cosmos onirique, empli d’effets sonores analogues, nous plonge dans l’univers de Jean Michel Jarre (Magnetic Fields), avec un superbe synthé mellotronné qui moule une chaleureuse orchestration. Un superbe titre comme il en pullule tout au long de ce 1ier opus de Kees Aerts. Une lente intro aux sonorités bariolées ouvre Darkness. Des ondes réverbérantes auscultent un firmament sombre où cymbales ‘’tschitt tschitt‘’ et lourdes frappes de batteries initient un éclaircissement musical. Un débroussaillage sonore devenu harmonieux avec un doux synthé mellotronné, jumelé à un synthé dont les accords palpitent dans une chaleureuse musicalité, qui fait la force de Slices of Time, aux orchestrations moulantes, valsantes et rêvasseuses.
Fines percussions aux claquements frivoles sur une douce ligne de basse ondulante, The First Time se déploie avec un synthé à croissance spiralée et aux strates dramatiques sur un mouvement séquentiel tantôt soutenu, tantôt nuancé, par un passage céleste. L’originalité du titre repose sur sa finale où une voix humaine fredonne le refrain synthétisé avec une nonchalance que l’on devine par la démarche sonore de l’être mystérieux. Travel s’agite sur une séquence nerveuse, enveloppé d’un bel arrangement orchestral, avant de pondre une superbe mélodie synthétisée qui colle à l’oreille, comme celle d’Eire. Un très beau morceau qui développe une structure animée plus intense avec de bonnes percussions et un mellotron aux cordes aussi prenantes qu’envoûtantes, qui danse et respire une mélodie du bonheur. Après une intro cosmique aux effluves des années Space Art, The Other World dévie sur un rythme lent dont les synthés symphoniques soufflent une dramatique approche à la Vangelis. La ligne de basse est superbe et hypnotique, rappelant le bon vieux Space Rock des années 70. Un autre très bon morceau qui prend une tangente plus frénétique en mi-parcours avec une structure plus nerveuse, mais toujours engrangée de la même approche mélodieuse, avant de revenir sur sa cadence d’origine. Friends clôture ce premier effort du cofondateur de Groove avec une approche mélodieuse fort efficace. Une séquence sautillante émerge d’une intro cosmique pour initier une douce cadence aromatisée d’un suave synthé mellotronné et d’une fine ligne de basse. Doucement, les percussions animent un doucereux tempo arrosé d’un superbe solo de synthé de Ron Boots; signal musical qui anime Friends d’une structure plus rock avec de bonnes percussions électroniques et une guitare aux solos ciselés et saisissants qui s’entremêlent harmonieusement à un synthé aux souffles spectraux. Un superbe titre qui précède une reprise de Slices of Time, qui exploite une finale plus dramatique.
Slices of Time est tout simplement superbe. Un album sans failles où des harmonies, parfois plus accessibles et quelquefois plus complexes, chevauchent des cadences sur des séquences et des rythmiques autant attirantes que captivantes. La preuve que la MÉ peut-être très accessible sans tomber dans la facilité ou la commercialité excessive. On y trouve de superbes titres qui accrochent autant l’ouïe que l’âme avec une tendresse poétique à faire fondre du plomb. Un très bel album et c’est juste dommage que Kees Aerts ne soit pas plus prolifique, car son talent pour mouler des harmonies y plus qu’indéniable.

note       Publiée le jeudi 29 avril 2010

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