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Grosskopf, Baltes & Heilhecker › Viermal Drei (4x3)

cd • 4 titres • 54:18 min

  • 11 Blue Lake 19:38
  • 22 Crazy Snake 7:29
  • 33 White Deer Skin Dance 14:25
  • 44 The Long Walk 12:44

informations

line up

Steve Baltes (synthétiseurs), Harald Grosskopf (batterie, batterie électrique et percussions), Axel Manrico Heilhecker (guitares)

Musiciens additionnels : Manuel Göttsching (Échantillonnages sur White Deer Skin Dance)

chronique

Publié sur Manikin en 2001 et réédité par Groove en 2004, Viermal Drei (4x3) de Grosskopf, Baltes, Heilhecker, n’est ni plus ni moins une extension des œuvres d’Ashra, mais avec une touche plus industrielle, s’arrimant toujours à l’approche psychédélique sur une fine structure technoïde. Un très bel album qui renferme 4 titres tous aussi intéressant les uns des autres.
Un vent désertique qui se transforme en une sirène éraillée apocalyptique ouvre Blue Lake. Un lac acide avec des vagues pesantes, métallisées qui ourlent dans une ambiance préhistorique, quoique très progressive. Un monde oublié. Un univers industrialisé qui sautille sur des séquences nerveuses, dans une mer de strates serrées qui sillonnent une rythmique croissante et névrotique. Les percussions d’Harald Grosskopf dessinent une ambiance de fête, de carnaval, alors que, doucement, les boucles de la guitare d’Axel Manrico Heilhecker fusionnent avec ce rythme carnavalesque sous des souffles torrides d’un synthé discret, mais fort efficace. Cette mise en scène musicale nous fait oublier la progression rythmique de Blue Lake, tant les oreilles sont envahies par une horde sonore inimaginable. Une progression vicieuse, sous des boucles d’une guitare à la Ashra et des percussions de plus en plus frénétiques qui tam-tam sous les stries d’une six-cordes en chaleur. Et nous ne sommes qu’à la 8ième minute. Des minutes qui crescendent sans cesse sous une affluence musicale intense où guitares et percussions sont à l’avant-scène. Grosskopf prend le contrôle et martèle ses peaux comme un enragé sous une guitare hoquetante et un synthé apocalyptique, annonçant une fracture rythmique sous un solo de percussions….avant que le tempo n’explose d’un mouvement de soft techno à la Juno Reactor, sous une avalanche de stries, tant d’un synthé que d’une six-cordes. Une guitare qui rugit et pousse de superbes solos, sous un rythme frénétique. Blue Lake est une superbe ouverture. Aussi sublime qu’Echo Waves et Niemand lacht Rückwärts sur le concert d’Ashra au Japon. Crazy Snake démarre sans ambigüité. Un rythme étrange, sans mouvement mais tapageur, avec des percussions métalliques qui papillonnent sous une guitare statique et tonitruante. Subitement le rythme se façonne sous une guitare fuzzée qui ourle sous une tempête de percussions et des effets sonores industrielles. Un titre lourd, moins technoïde mais plus fluide que Blue Lake qui baigne dans une atmosphère surréaliste. Très bon et surtout très audacieux. J’aime bien cette grenouille métallique qui croasse dans ce bidonville musical. Une fine pulsation basse ouvre le tempo de White Deer Skin Dance. Des striures de guitares et de synthé couvent la progression du titre qui emprunte un rythme nerveux sous des accords saccadés d’une six-cordes. Moins laborieux que Blue Lake, White Deer Skin Dance n’en demeure pas moins très intéressant. Du rythme sauvage, avoisinant les ambiances technoïdes, sous une faune sonore industrielle psychédélique. Le travail de Grosskopf est étourdissant et prend toute sa démesure dans la 2ième partie. Un autre très bon titre qui se rapproche des cadences subdivisées de Blue Lake. The Long Walk est un titre plus statique qui débute dans une ambiance tétanisée où les vocalises gutturales se moulent à des tonnerres métalliques. Le vent y est sombre et les foudres affluent sous une sourde pulsation croissante et des strates d’une guitare nébuleuse qui flotte comme un parfum d’éther dans un désert magnétique. En mi-parcours, le morceau s’anime avec une lenteur lourde, sous de stridentes boucles d’une six-cordes, arrimée à des percussions qui roulent paresseusement sur une structure musicale plus ‘’psychoprogresive’’ qu’électronique.
Viermal Drei (4x3) de Grosskopf, Baltes, Heilhecker est un superbe album aux sonorités composites qui s’appuient sur des rythmes sauvages et indéfinis. Des rythmes purs et durs, avec une approche technoïde qui ont fait les délices de Sauce Hollandaise et des 2 albums d’Ashra au Japon. Un album tout simplement fumant que je recommande sans hésitations.

note       Publiée le vendredi 4 septembre 2009

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