The Daughters Of Bristol › Jones Hall

Visiblement, les Daughters of Bristol aiment les intros instrumentales puisque ils débutent à nouveau de cette manière leur nouvel album, cette fois avec une pièce mélancolique au piano un peu longue et ennuyeuse dédiée à Lucie de Syracuse, vierge martyre, qui sert d'iconographie aux nouveaux t-shirts du groupe. Pour le reste du disque, la voie n'a pas foncièrement changé, les compositions sont toujours fortement influencées par les Sisters of Mercy mais dans une optique plus dépouillée, proche des débuts de Garden of Delight. Je ne reviendrai pas une fois de plus sur le manque de personnalité, si l'idée même de cloner d'autres formations vous rend malade, passez votre chemin. 'Jones Hall' est-il un bon album ? Il inclut certes quelques belles pièces comme 'Promise land', ' City lights' (les percussions roulantes sont du plus bel effet et personnalisent un brin la programmation) ou encore 'First terror' mais manque de punch dans sa production. Aucun morceau n'est réellement désagréable mais écouter l'ensemble finit par lasser; alors que sur l'essai précédent, nous avions affaire à un mini, le format longue durée met en avant les faiblesses des Daughters of Bristol. Leur parti pris minimal comme sur 'At my window' développe certaines ambiances mais il aurait été bon que cet élément soit compensé par des lignes plus rythmées ou davantage de passion dans le chant sur d'autres compositions, ce qui n'est pas le cas. Du coup, 'Jones Hall' a le goût d'un plat sans sel et on reste sur sa faim.