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Nina Hagen Band › Unbehagen

cd • 9 titres

  • 1African reggae
  • 2Alptraum
  • 3Wir leben immer...noch (luck number)
  • 4Wenn ich ein Junge war (live version)
  • 5Herrmann hiess er
  • 6Auf'm Rummel
  • 7Wau Wau
  • 8Fall in love mit mir
  • 9No way (instrumental)

informations

line up

Nina Hagen (chant), Manfred Praeker (basse, chant), Bernhard Potschka (guitare, chant), Reinhard Heil (clavier, piano, chant), Herwig Mitteregger (batterie)

chronique

Je suis bien conscient des éléments paradoxaux qui vont suivre mais parler de ce second (et dernier) opus du Nina Hagen Band sans verser dans la subjectivité tient de la gageur. Pour commencer, je dirais que j'en suis pas franchement fan, pourtant le posséder aux côtés de son prédécesseur m'a toujours semblé une évidence, un peu comme un jumeau indigne. Alors que le premier se faisait le témoin d'une époque assez particulière, celui-ci tout en poursuivant dans une lignée semblable sonne plus disparate et me paraît plus creux dans la démarche. Tout débute avec le hit qui propulsera le groupe au sommet des charts, 'African Reggae'; je ne l'aime pas, autant le dire; le reggae n'est pas ma tasse de thé et encore moins quand il est joué par des Blancs avec une touche pop 80's, les miaulements délurés de Nina n'y changent rien. 'Apltraum' explose dans une toute autre voie; mélange de rock et de hard FM, il est beaucoup plus sombre et distille les ingrédients qui font selon moi le charme du groupe: des orchestrations assez convenues entre rock et hard FM interprétées de manière impeccable qui soutiennent des vocaux totalement possédés. Les guitares développent même des sonorités un peu tordues plutôt séduisantes par moment. Bonne transition sur une reprise de 'Lucky number' de Lene Lovich. Très rock dans ses lignes mais parsemées de sonorités très 'Atari', elle tient correctement ses promesses. Changement d'atmosphère pour 'Wenn ich ein Junge war' très yé-yé dans ses lignes et plutôt atroce; les vocaux de Nina Hagen lui confèrent pourtant une touche réellement séduisante et décadente. 'Hermann hiess er' débutait bien avec son intro hard FM sombre (exception faite des affreux claviers à la Survivor, oui 'Eye of the tiger') et le glissé vers des tempi rock lourds est plutôt efficace. La suite se dégrade nettement; 'Auf'm Rummel' fait encore illusion avec son mélange électrique et piano boogie mais 'Wau wau', pourtant le morceau le plus punk (et donc susceptible de me plaire), sonne insupportable, non pas tellement à cause de la musique plutôt sympa mais bien des vocaux de Nina qui miaule plus qu'elle ne chante et en rajoute des tonnes dans ses tics de voix. Il faut beaucoup d'humour pour se farcir 'Fall in love mit mir', titre yéyé kitsch aux paroles certes bien cyniques mais une fois de plus, notre diva s'égare et si la sauce a pris une fois sur 'Wenn ich ein Junge war', elle est franchement indigeste ici (et les yo lo lo, les breaks reggae appuient sur l'estomac). Bouffée d'air, la version instrumentale de 'No way' permet de conclure sur une note punky et électrique. Si le premier album proposait un mélange indédit de variété et de punk, 'Unbehagen' démontre, lui, clairement les limites de la démarche. Si Nina Hagen reste inimitable dans son genre, elle finit par lasser et au final, bien peu de titres tirent réellement leur épingle du jeu à mon avis.

note       Publiée le jeudi 22 mai 2008

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    Dioneo Envoyez un message privé àDioneo
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    Ben moi je l'aime bien, celui-là... Sur qu'il a un côté nawak' et que ça zappe sans arrêt d'un genre à l'autre. N'empêche que sous le côté FM - annoncé/déploré dans la chronique et les commentaires - il y a de sacrés arrangements, franchement pas si communs voire souvent assez gonflés ; un chouette travail sur le son, aussi ; et ça joue par moments bien original, pas du tout routinier même si ça saute pas forcément tout de suite aux tympans, ça. Et même, y'a des trucs franchement bien écrits tout court, là-dessus. Après... C'est sur que le bon goût n'est pas de mise - c'est Ninouche, en même temps - mais là ça ne (me) dérange pas (en tout cas). Et même, j'aime l'ambigüité que ça permet quand elle part sur des trucs reggae ou dans le twist un peu latin à envolées d'opérettes... Ambigüité parce que si on ne craint pas ces genres à la base, on a vite l'impression qu'il font autre chose que parodier ! Je jurerais pasmais même... Ça m'étonnerait pas qu'ils aiment ça. (Alptraum me plaît bien moi, et African Reggae de même - qui sont bien mieux à mes oreilles que de simple plaisanteries... C'est quand-même foutrement bien gaulé, ces machins).

    Bref, moi je le trouve encore bien frais, voilà, même si je ne suis pas forcément fan d'Auf'm Rummel ou de Wau Wau - sans pour autant les détester, simplement je préfère nettement le reste. Je le trouve assez savoureux, voilà, dans son drôle de mélange. Faut pas en abuser, c'est sur, mais... Il me dégoûte pas du tout, loin de là.

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    zugal21 Envoyez un message privé àzugal21

    Un florilège assez pénible qui va de l'acceptable (African Reggae) au nullissime (Wau Wau).

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    kleinefuge Envoyez un message privé àkleinefuge

    Certes l'effet de surprise est passé, suite au premier opus magnifique de la diva allemande. Mais elle reste égale à elle-même. Loin de tout consensus. Moi j'adore. Tout comme le tant décrié NunSexMonkRock. J'ai découvert Nina vers l'âge de 20 ans, mais quelques 20 années après son heure de gloire. C'est par elle que j'ai commencé à écouter du rock, excusez du peu. Et aujourd'hui encore, alors que je me suis fait une solide culture musicale, de classique, de jazz, de blues, de rock, de folk... je réécoute Nina avec le même plaisir. Ceux qui l'adorent le comprendront aisément, on boit chacune de ses syllabes.

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    Bernard Envoyez un message privé àBernard
    Sûrement une question de génération, c'est avec cet album que j'avais découvert Nina Hagen dans ma période pré-adolescente et certains titres résonnent encore dans des recoins de mon cerveau... Le Nina Hagen Band a aussi sorti des albums sans Nina Hagen sous le nom de Spliff avec différents chanteurs (album de référence 'Spliff Radio Show'). Dernière petite anecdote marrante, le "Halt's maul!" gueulé par Nina à la fin de 'Wau Wau' (que j'adore, le chien qui fait tout pour emmerder son maitre...) apparait en sample au milieu d'un morceau du premier Misery Loves Co... mais je crois que je me répète...
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    Solvant Envoyez un message privé àSolvant
    Entièrement d'accord avec Twili, c'est même pas moyen c'est médiocre. Tout est gâché. Le dernier titre résume bien la situation : No Way.
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