Eyaculacion Post-mortem › El analizador de espectros

Et on s'y replonge pour un tour...Le trio espagnol semble se faire un malin plaisir de détourner un certain nombre de styles à leur sauce. Dans ce nouvel album, j'en viendrais à croire qu'ils ont voulu expérimenter avec des atmosphères plus froides, une sorte de 'lounge' macabre et angoissant...Toutes proportions gardées bien entendu mais si j'en juge par des pièces comme 'Medio muerto' ou 'Audicion estracionaria', c'est vers une sorte de mix entre new wave minimale, sonorités nocturnes et rythmique hypnotique que nous emmène le trio: la percussion se détache nettement soutenue par un clavier dépouillé, quelques vocaux saturés d'effets et d'écho ('Dios ha muerto' et ses tempi quasi breakbeat) et c'est tout. Curieux; d'autant que la deuxième chanson sonne comme du pure deathrock tout comme 'Asfixia' et ses guitares étouffantes et son chant dément. Globalement pourtant, le groupe a canalisé un brin sa folie et même si 'El analizador de espectros' reste très varié dans ses climats, il sonne plus cohérent et évite de trop radicaux changements de style à chaque titre. Il en va de même pour le chant qui reste dans des tonalités graves au lieu de se laisser malmener par une tonne d'effets (à quelques exceptions prêt comme 'Desgracia subcutanea' très EBM minimal old school ou 'El analizador de espectros' très Hocico version punk). C'est donc toujours un cauchemar pour le chroniqueur de tenter de décrire l'indescriptible, de saisir un univers qui tel un insecte nerveux joue à ne se pas laisser capturer, ce qui rend son mystère encore plus savoureux...Quels drôles de lascars ces Eyculacion Post-Mortem ! 4,5/6