The Cruxshadows › Wishfire

Les thèmes mystiques chers à The Crüxshadows n'ont pas disparu, musicalement par contre, une évolution dancefloor se dégage nettement, notamment dans la boîte à rythmes qui flirte avec la synthie pop (ce n'est pas un compliment). 'Wishfire' est un album de transition, entre les influences du début et cette tendance plus fashion que je déplore pour ma part. J'ai toujours trouvé que malgré de bonnes idées, notamment dans le jeu du violon, et un chant intéréssant, le groupe restait bien en deçà de ses possibilités (absence d'une basse ?). Ce sentiment ne s'est pas dissipé, les lignes manquent toujours de pêche, on attend une rythmique plus musclée ou une guitare marquée qui ne viennent pas, exception faite de quelques belles réussites ('Earthfall', 'Binary', 'Carnival'); pire, de vilains bidouillages éléctroniques ont tendance à remplir les espaces. Ratage ? Non, pas totalement, les Crüxshadows ont encore quelques arguments à faire valoir, à commencer par le chant de Rogue (toujours aussi intéréssant selon moi avec ses teintes à la Peter Murphy), le violon (excellent sur des chansons comme 'Return', diabolique sur 'Binary') et un bon sens de la mélodie. Peut-on leur reprocher de s'ouvrir à des influences neuves, ainsi le trip-hop ('Spectators'), la synthie pop ('Resist') ? A priori non, sauf que ces essais sont complètement ratés et sonnent bien naïfs et légers. Si 'Wishfire' contient encore des choses intéréssantes, force est de reconnaître qu'il marque la volonté du groupe d'évoluer dans la lignée de Clan of Xymox et autres Diary of dreams, soit quelque chose de plus éléctronique et accessible...beurk !